Par Clémentine Jallais (Reinformation.tv)
Le dernier rapport de la « Care Quality Commission », le régulateur des services de soins et de santé en Grande-Bretagne, est accablant. L’un des plus grands fournisseurs d’avortements sur le sol anglais (70.000 par an), l’ONGI « Marie Stopes International », aurait conditionné une partie des primes de son personnel au nombre d’avortements obtenus – un encouragement financier à tuer.
Et ils nous parlent encore de choix…
Marie Stopes : une « culture très axée sur les objectifs » et un « marché aux bestiaux »
Pas besoin d’être devin pour voir que Marie Stopes International est une grosse machine de guerre idéologique… Active dans près de 37 pays, elle se vante sur son site web d’avoir, rien qu’en 2016, « empêché » 4.8 millions d’avortements « dangereux » (quelle pirouette langagière) et d’avoir fourni à 25 millions de femmes une contraception (abortive ou pas). Mais à force d’être outrancièrement volontariste dans cette culture de mort, elle cache de moins en moins son objectif réel, et sur le sol anglais, ça devient « trop gros ».
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La « Care Quality Commission » (CQC) a fait son enquête auprès du personnel de Marie Stopes International, plus particulièrement du centre Marie Stones à Maidstone, dans le Kent, en avril 2016 – le rapport ne sort que ce mois. Se dessine toute une politique en place, de promotion forcée de l’avortement, sur résultats. Les soignants n’hésitent pas à parler d’un « marché aux bestiaux »…
Il y a des « objectifs » à atteindre – on avorte à la chaîne. « Il est choquant d’entendre que, dans un moment aussi difficile et stressant, les cliniques d’avortement profitent des femmes enceintes en essayant de faire le plus d’avortements possible, a déclaré la députée conservatrice Fiona Bruce. Cela sape complètement la légitimité de ces organisations financées par des fonds publics ».
Primes au personnel – les « Do Not Proceed » au ban
Plus le personnel obtient que les patientes, venues se renseigner ou demander conseil, subissent un avortement, plus élevées seront les primes… C’est ce que les employés de Marie Stopes ont confié à la CQC : les avortements seraient des indicateurs de rendement clés.
Une méthode archi violente qui fonctionne contre le choix des patientes – et de leurs conjoints qu’il ne faut pas oublier. D’ailleurs, celles qui ont décidé de donner la vie et de garder leur enfant, se voient apposer dans les rapports de l’établissement, l’épithète « Do Not Proceed » (« N’a Pas Poursuivi »). Selon un procès-verbal d’une réunion de juillet 2015, les « DNP » font l’objet d’un suivi particulier. Dans les 70 cliniques de Marie Stopes, le personnel reçoit d’ailleurs l’ordre de rappeler les femmes qui ont décidé de ne pas avorter et de leur proposer un nouveau rendez-vous…
Dans tous les cas, précise le rapport de la CQC, toute personne accompagnant la femme qui envisage d’avorter (mais en fait n’en sait souvent trop rien encore) est « perçue comme un obstacle ». La présence des parents, maris, concubins ou amis qui pourraient apporter à la femme bouleversée par cette grossesse « non prévue » un autre son de cloche, est « fortement découragée ».
Quant aux mineurs, on prend encore moins de pincettes. Selon la CQC, les jeunes filles de moins de 16 ans ne sont pas suffisamment mises au courant des risques et des conséquences de leur geste. Et le personnel n’avait pas été informé de la capacité limitée de consentement à cet âge tendre…
Les avortements chez Marie Stopes : une « politique globale »
Autant de points que l’organisation a niés formellement – mais les scandales s’accumulent.
Il y a trois mois, avait été révélé un autre rapport de la CQC qui rapportait que près de 400 avortements ratés avaient été pratiqués en l’espace de deux mois dans les cliniques Marie Stopes. Surtout, en août 2016, le « fournisseur d’avortement » avait carrément dû suspendre une partie de ses activités au Royaume-Uni (en particulier les avortements pour les filles de moins de 18 ans et les femmes vulnérables) à la suite de « préoccupations au sujet du consentement » émises par la CQC : les médecins signaient jusqu’à 60 formulaires de consentement à la fois sans avoir vu les patientes…
Aujourd’hui, la Commission affirme qu’il s’agit d’une « politique globale » dans toutes les cliniques Marie Stopes. Une politique qui expose, comme l’a déclaré Clara Campbell, de l’organisme de bienfaisance « Life », « la véritable nature de l’industrie de l’avortement qui est la recherche de revenus » (les 9/10 des avortements de Marie Stopes sont remboursés par le National Health Service).
L’objectif est aussi et surtout d’installer partout cette culture de mort et d’asservir les femmes sous prétexte de liberté et d’épanouissement. Et ils ne seront malheureusement jamais tout seuls en la matière, quoi qu’en dise la CQC qui veut « proprifier » le terrain : le borough londonien d’Ealing réfléchit depuis dix jours à une motion pour empêcher « les manifestants anti-avortement d’intimider et de harceler les femmes » (avec des chapelets), aux abords de sa clinique Marie Stopes…