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Les avortements aboutissant à des bébés nés vivants et mort-nés ont de nouveau augmenté au Canada en 2023 et 2024

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : jcomp/Freepik

6 mai 2025 (LifeSiteNews) — Je dois avouer que lorsque Pat Maloney — la blogueuse pro-vie canadienne responsable d’inlassables exposés sur le régime d’avortement de ce pays — envoie un nouveau rapport, j’hésite presque à cliquer dessus. Depuis plus de dix ans, Pat Maloney révèle que, chaque année, des bébés naissent vivants au Canada à la suite d’avortements et sont laissés à l’abandon. Et chaque année, les journalistes et les politiciens ignorent soigneusement son rapport.

Lorsque Mme Maloney a révélé pour la première fois en 2013 qu’au moins 491 bébés étaient nés vivants, il y a eu un tollé. Trois députés canadiens ont envoyé une lettre à la GRC pour demander une enquête sur ces révélations. La presse s’en est également fait l’écho. Le sinistre titre du National Post résume bien la situation : « Naissance d’un dilemme juridique : Les avortements par naissance vivante, une zone grise périlleuse dans le Code criminel canadien ». « Périlleuse », bien sûr, parce que le Canada autorise l’avortement jusqu’à la naissance. Les partisans de l’avortement se sont toutefois empressés de défendre cette pratique. Comme l’a dit le Post : « Les médecins affirment qu’il est exagéré de supposer que 491 avortements de bébés nés vivants représentent le meurtre de bébés par ailleurs en bonne santé ».

Depuis lors, le reportage de Maloney a été largement ignoré. La révélation que des bébés périssent hors de l’utérus a provoqué un bref sursaut de la conscience collective ; les partisans de l’avortement se sont empressés de balayer l’histoire du revers de la main et d’assurer à tout le monde que cela est « moralement défendable » et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter ; le premier ministre Stephen Harper a répondu allègrement en réaffirmant que l’avortement est légal au Canada ; et presque tout le monde est passé à autre chose. Mme Maloney, cependant, continue de détailler la facture du boucher.

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Son dernier rapport, daté du 29 avril, présente les données les plus récentes :

Avortements tardifs : enfants nés vivants et mort-nés pour 2023/2024. Les totaux des avortements tardifs (enfants nés vivants et mort-nés combinés) dépassent de 125 le total de l’année précédente. Comparaison des cinq dernières années ci-dessous.

Cela représente 642 enfants nés vivants lors d’avortements tardifs en seulement cinq ans.

Cela représente 5 738 enfants mort-nés à la suite d’avortements tardifs en seulement cinq ans.

Elle note que ces chiffres « sont très probablement largement sous-estimés parce que l’Institut canadien d’information sur la santé ne publie que les chiffres de neuf provinces et trois territoires », et que les chiffres du Québec sont absents. Mme Maloney n’a pas encore reçu de réponse de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) à ce sujet :

Cependant, nous savons que le Québec pratique également ces horribles avortements.

« Au Québec, les avortements provoqués au cours du deuxième trimestre de la grossesse aboutissent à une naissance vivante plus d’une fois sur dix (11,2 %). Parmi ces fœtus nés vivants, un sur dix survit plus de 3 heures. Telles sont les conclusions d’une étude publiée en juin 2024 dans la revue scientifique American Journal of Obstetrics & Gynecology (AJOG).  

L’étude s’est basée sur tous les avortements du deuxième trimestre (13 777) pratiqués dans les hôpitaux du Québec entre 1989 et 2021. Au Québec, la loi ne prévoit pas de délai maximum pour pratiquer un avortement. Les chercheurs ont constaté que les avortements pratiqués au cours du deuxième trimestre de la grossesse en raison d’anomalies fœtales ont doublé entre la période 1989-2000 et la période 2011-2021. Parallèlement, ils ont observé une augmentation significative des naissances vivantes après un avortement du deuxième trimestre : le taux de 4,1 naissances vivantes pour 100 avortements en 1989-2001 passe à 20,8 % pour la période 2011-2021.

Cela est particulièrement vrai pour les avortements pratiqués entre 20 et 24 semaines d’aménorrhée (18-22 semaines de grossesse) : dans ce cas, plus d’un fœtus sur cinq est vivant au moment de l’expulsion (21,7 %) ».

Maloney souligne que les données démystifient une tromperie essentielle et constante des militants de l’avortement : [ces derniers prétendent que] les avortements tardifs sont pratiquement toujours pratiqués en raison d’« anomalies fœtales » ou de l’état de santé de la mère. Ce n’est pas le cas. 48 % des avortements tardifs au Québec ont été pratiqués sur des bébés en bonne santé, pour des « raisons personnelles ou non spécifiées ». Comme le rapporte Maloney :

« L’étude a montré que dans 48 % des avortements du deuxième trimestre au Québec, soit près de la moitié des cas, il n’y avait pas d’indication médicale du côté du fœtus, ni d’urgence médicale du côté de la mère. Dans ces cas, l’avortement a eu lieu pour des raisons “personnelles ou non spécifiées”, sur un fœtus en bonne santé ».

Il convient de noter, une fois de plus, qu’un sondage Angus Reid de 2009 a révélé que 92 % des Canadiens ne savaient pas que l’avortement était légalement disponible pendant les neuf mois de la grossesse. Chaque année au Canada, des bébés meurent hors de l’utérus à la suite d’un avortement. Chaque année, des bébés en bonne santé et viables hors de l’utérus sont tués dans l’utérus. Au cours des élections du mois dernier, les chefs des partis fédéraux ont mentionné l’avortement uniquement pour souligner leur soutien à ce spectacle d’horreur. Si l’on tient compte de ce fait, en réalité le Canada a obtenu le gouvernement qu’il mérite.



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