Derek Reimer jeté hors d'un événement de drag-queen dans une bibliothèque de Calgary.
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo :
2 décembre 2024, Calgary, Alberta (LifeSiteNews) — Les avocats du gouvernement cherchent à obtenir une éventuelle sentence d’un an de prison et une période de probation pour un pasteur de Calgary, accusé de harcèlement criminel et de violation des conditions de sa libération sous caution pour avoir protesté contre les « heures du conte des drag-queens » destinées aux enfants dans une bibliothèque publique l’année dernière.
Le pasteur Derek Reimer, de Mission 7 Ministries, se trouvait jeudi devant la Cour du Banc du Roi de l’Alberta pour la détermination de la peine suite à un verdict de culpabilité rendu en octobre.
Reimer a déclaré à LifeSiteNews qu’en dépit de « l’énorme proposition de peine de la Couronne », il se sent « encouragé par le fait qu’il y a une bonne chance que je rentre à la maison avec ma famille après le verdict de la peine ».
« Même si ce n’est pas le cas, je sais que le Seigneur arrangera les choses pour le bien et je me réjouirai d’avoir été jugé digne de souffrir la honte pour le nom de Jésus », a-t-il ajouté.
En octobre, M. Reimer a été condamné à une peine criminelle et à une amende de 500 dollars après qu’un juge l’ait reconnu coupable d’avoir enfreint les conditions de sa libération sous caution parce qu’il s’était élevé contre une activité « heure du conte de drag queens » destinée aux enfants dans une autre bibliothèque publique.
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Au tribunal jeudi, le principal procureur de la Couronne a affirmé que M. Reimer avait ciblé la directrice d’une bibliothèque avec une « attaque personnelle » et un « vitriol haineux » et qu’il avait fait preuve d’un « manque de remords » après l’avoir affrontée, s’opposant à ce que la bibliothèque accueille des enfants à l’heure du conte des drag-queens.
Au tribunal, la Couronne a utilisé deux vidéos postées par Reimer après l’incident pour les utiliser contre lui.
La Couronne demande une longue période de probation en plus d’une peine d’emprisonnement afin, selon elle, de maintenir Reimer « dans le droit chemin » et de « garantir que le public reste à l’abri du harcèlement criminel ».
L’avocat de Reimer, Andrew MacKenzie, a fait valoir que la responsable de la bibliothèque avait utilisé le mot « bouleversée », qui, selon lui, ne constitue pas un type de réaction à un harcèlement.
La juge Heather Lamoureux examine à présent tous les faits et a indiqué qu’elle tiendrait compte du fait que M. Reimer est le seul soutien de sa famille et que sa femme attend un bébé avant de lui infliger sa peine.
Le juge a laissé entendre qu’une peine avec sursis « pourrait être plus raisonnable » qu’une peine d’emprisonnement. La sentence sera prononcée le 3 décembre. MacKenzie a également demandé à la Cour une condamnation avec sursis pour compenser le temps déjà passé en prison.
Le juge a également noté que le droit de Reimer de « protester contre des événements LGBTQ » n’est pas l’objet de l’affaire, et qu’il peut manifester tant qu’il ne franchit pas la « limite du harcèlement » que la Couronne a fait valoir.
Pasteur : « Je suis ici pour servir Dieu » et « exposer ce que la Bible appelle les ténèbres et le péché »
Au tribunal, M. Reimer a souligné qu’il n’est pas « l’homme que le tribunal et les médias ont présenté », ajoutant que ce n’est pas ainsi qu’il vit sa « vie maintenant ».
« Je suis un homme qui a été transformé par la grâce de Dieu, il y a neuf ans », a-t-il déclaré, ajoutant que « ma vie passée s’inscrit dans un état d’esprit totalement différent ».
Il a ajouté qu’il est « préoccupé » par ce qui « arrive au Canada » et qu’il se sent appelé par « Dieu tout-puissant à prêcher sa parole, à nourrir les sans-abri et à protéger les enfants ».
« Exposer ce que la Bible appelle les ténèbres et le péché », a-t-il déclaré, ajoutant : « Je ne suis pas ici pour faire du mal à qui que ce soit. Je suis ici pour servir Dieu. Ce qu’ils font est mal, selon la Bible », a-t-il ajouté.
Fin octobre, Reimer a reçu la visite de la police de Calgary à son domicile après avoir reçu un avis d’appel concernant l’acquittement récent par un juge des accusations portées contre lui pour avoir protesté contre les heures de contes transsexuels dans les bibliothèques publiques, a appris LifeSiteNews.
L’avis d’appel concerne un incident différent, rapporté par LifeSiteNews en septembre, dans lequel le juge Allan Fradsham a statué que Reimer n’est pas coupable d’une infraction pénale pour avoir protesté contre un événement pro-LGBT « drag queen » destiné aux enfants et appelé « Reading with Royalty », qui a eu lieu à la bibliothèque publique Seton de Calgary en février 2023.
M. Reimer a été arrêté à de nombreuses reprises pour avoir protesté contre l’heure du conte des drag queens et d’autres événements pro-LGBT.
Il a également été la cible de harcèlement pour avoir protesté contre ces événements. En avril dernier, sa camionnette a été vandalisée avec un message anti-chrétien et un symbole satanique alors qu’il était en prison après une autre arrestation liée à son activisme pro-famille.
L’année dernière, Calgary a adopté un nouveau règlement intitulé « Safe and Inclusive Access Bylaw » qui interdit les « manifestations spécifiées » à l’intérieur et à l’extérieur de tous les bâtiments publics appartenant à la Ville ou affiliés à celle-ci.
Ce règlement signifie que toute personne protestant contre des événements pro-LGBT dans des bâtiments publics se verra interdire de s’approcher à moins de 100 mètres d’un tel lieu.