Par LifeSiteNews — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : vectorfusionart/Adobe Stock
12 juillet 2024 Genève (Alliance Defending Freedom) — La fille adolescente de parents résidant à Genève, en Suisse, a été séparée de sa famille pendant plus d’un an après que ses parents se soient opposés à sa « transition » de genre.
L’affaire, qui se déroule actuellement devant les tribunaux suisses, est centrée sur les parents, qui ont réagi aux problèmes de santé mentale de leur fille qui exprimait une « confusion de genre », en lui apportant soins et soutien, y compris en obtenant des soins de santé mentale pour elle.
Inquiets que leur fille soit poussée à prendre des décisions hâtives et potentiellement irréversibles, ils ont refusé les « bloqueurs de puberté » et ont explicitement rejeté la tentative de « transition sociale » par l’école. Mais l’école n’a pas tenu compte de la demande explicite des parents.
Pour avoir cherché à protéger la santé et le bien-être de leur fille, ils sont aujourd’hui confrontés à une impasse juridique concernant leurs droits fondamentaux — en tant que parents — à s’occuper de leur enfant qui, résidant dans un refuge gouvernemental, est encouragée à subir des interventions médicales dangereuses pour « transitionner ».
Pour des raisons de sécurité et pour protéger leurs enfants, les parents s’expriment sous le couvert de l’anonymat.
Le père a déclaré :
Cette histoire est un véritable cauchemar. Les autorités suisses ont pris notre enfant, notre fille, qui a 16 ans.
Ma fille vit maintenant dans un foyer public. Notre accès auprès d’elle est réglementé par le gouvernement.
Les parents ont ajouté : « Je ne peux pas croire que nous vivons dans une société où votre enfant peut vous être enlevé simplement parce que vous essayez de le protéger ».
« Nous voulons que notre fille rentre à la maison. Nous l’aimons et elle nous manque », a plaidé la mère de la jeune fille.
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Le Dr Felix Boellmann, avocat principal de l’ADF International, a déclaré :
Les enfants qui se sentent mal à l’aise avec leur sexe biologique méritent d’être traités avec dignité et ont besoin de soins de santé mentale compatissants. Ces parents se sont donné beaucoup de mal pour fournir de tels soins.
Ces parents vivent le pire des cauchemars de tout parent. Leur enfant leur a été enlevé simplement parce qu’ils ont essayé de le protéger d’un mal.
Les conséquences de cette situation sont dévastatrices non seulement pour eux en tant que famille, mais aussi pour la société dans son ensemble. Aucune société ne peut prétendre être libre si des parents peuvent perdre leur fille simplement pour avoir affirmé la réalité biologique.
Les parents plaident pour la réunification et le rétablissement de leurs droits
Les parents ont déclaré :
En tant que parents, nous ferions tout pour protéger nos enfants d’un mal. Nous voulons le meilleur pour nos enfants.
Nous les aimons et voulons les élever pour qu’ils deviennent des adultes honnêtes, gentils et sûrs d’eux — notre fille et notre fils, chacun à sa manière.
Mais pour l’instant, notre fille est encore mineure et sa place est légitimement dans notre foyer, où nous pouvons l’aider à traverser les difficultés de la vie d’une manière qui soit la meilleure pour sa santé et son bonheur à long terme.
Billboard Chris, militant pour les droits parentaux, a commenté l’affaire en ces termes :
Aucun enfant n’est jamais né dans le « mauvais corps ». En tant que parents, nous avons le devoir de guider et de protéger nos enfants pendant la puberté, en les éloignant des idéologies néfastes et en leur donnant les moyens de se sentir bien dans leur peau.
Ce cas effrayant met en évidence l’emprise troublante des autorités occidentales : elles piétinent la santé et le bien-être d’un enfant au nom d’une idéologie, et restent gravement déconnectées des données scientifiques les plus récentes — notamment les preuves apportées par le récent Rapport Cass concernant l’impact néfaste des bloqueurs de puberté sur les jeunes filles. Le monde devrait prêter attention : obtenir ici un bon résultat est important dans la lutte pour la protection des enfants partout dans le monde.
Le contexte et la « licorne de genre » idéologique
En 2021, à la suite d’autres problèmes de santé mentale, la jeune fille, alors âgée de 13 ans, a déclaré à ses parents qu’elle pensait que son « identité de genre » était masculine. Cela s’est produit après la pandémie de COVID, alors qu’elle avait passé beaucoup de temps seule dans sa chambre et en ligne.
Les parents ont emmené leur fille à l’hôpital pour demander de l’aide. Après un rapide entretien de 30 minutes avec les médecins, au cours duquel on lui a montré le diagramme idéologique de la « licorne de genre », les médecins ont déclaré que leur fille souffrait peut-être de « dysphorie de genre ».
La « licorne de genre » est un diagramme controversé qui repose sur le postulat erroné que le genre d’une personne peut changer et qu’il dépend de ses sentiments et de sa volonté plutôt que de la réalité biologique.
Les médecins ont dit aux parents que leur fille devrait prendre des bloqueurs de puberté, ce que les parents ont refusé. Ils ont préféré lui procurer des soins de santé mentale privés.
L’histoire est un véritable cauchemar
Au cours de cette période, l’école, contre la volonté explicite des parents, a commencé à procéder à la « transition sociale » de la jeune fille. La « transition sociale », comme l’a montré le Rapport Cass, ouvre la voie à des interventions physiques irréversibles, telles que l’utilisation de bloqueurs de puberté, d’hormones de sexe opposé et de mutilations chirurgicales.
Les parents ont fait part à l’école de la littérature médicale et scientifique évaluée par des pairs, qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à la « transition sociale ». Ils ont également fait part des politiques gouvernementales révisées d’un nombre croissant de pays européens qui s’éloignent des « traitements d’affirmation du genre » en raison des preuves de plus en plus nombreuses de leurs effets néfastes.
Suite aux objections des parents à la « transition » de leur fille, l’école s’est mise en rapport avec le Service de Protection des Mineurs (SPMI), l’agence nationale de protection de l’enfance, et avec une organisation militante transgenre financée par le gouvernement, Le Refuge.
Ils ont organisé une réunion avec les parents au cours de laquelle ces derniers ont été accusés de maltraitance pour avoir cherché une solution de remplacement pour leur fille. L’agence de protection de l’enfance dira plus tard aux parents de « simplement accepter d’avoir un fils ».
La jeune fille a été séparée de ses parents en avril 2023 à la suite d’une décision de justice la plaçant dans un foyer pour jeunes, financé par le gouvernement. L’organisation militante trans et l’agence de protection de l’enfance se sont efforcées de la convaincre que le professionnel de la santé mentale fourni par ses parents était « transphobe ».
Le tribunal ayant transféré à l’État le pouvoir de décider des professionnels de la santé qu’elle consulte, elle a été autorisée à mettre fin aux soins [fournis par ses parents] et à poursuivre des interventions médicales en vue d’une « transition » physique.
Recours juridique soutenu par ADF International
Les parents font appel d’une décision de justice, rendue le 28 février 2024, leur enjoignant de remettre les documents qui permettraient à leur fille de demander un changement de « sexe légal » dans le registre d’état civil. La demande de documents fait suite à l’échec de l’appel des parents pour récupérer l’autorité légale sur la nomination des professionnels de santé de leur fille, qui avait été accordée à l’agence de protection de l’enfance par le tribunal.
Les parents sont actuellement dans l’attente d’une décision sur leur appel concernant la question des documents.
Les parents cherchent à empêcher leur fille d’effectuer une « transition légale » car cela ouvrirait la voie à des interventions médicales irréversibles — telles que l’utilisation d’hormones du sexe opposé et la chirurgie mutilante — qui auraient de graves conséquences pour sa santé et son bien-être.
Amy Gallagher, l’infirmière en santé mentale qui a intenté un procès à la clinique britannique Tavistock, a déclaré :
Cette affaire est terrifiante. Ces parents se sont vus retirer leur enfant par un État captif de l’idéologie du genre. Dans la foi, j’espère que les parents, avec le soutien d’ADF International, réussiront à convaincre les autorités judiciaires de Suisse que ce n’est pas la voie à suivre et que l’enfant sera rapidement réunie avec ses parents. Les autorités suisses devraient tenir compte des conclusions du Rapport Cass et de l’opinion de plus en plus répandue selon laquelle l’affirmation du transgenrisme est dangereuse. Espérons que l’Europe suivra l’exemple du NHS England en affirmant l’importance d’une base factuelle pour le traitement des enfants en détresse par rapport à leur sexe biologique.
La Suisse en violation des normes internationales
Kellie-Jay Keen, militante pour les droits des femmes, constate « une poussée mondiale visant à détruire les familles et à accéder à nos enfants. L’effacement du langage féminin, en particulier autour de la maternité, en fait partie ». Elle ajoute :
Les mères sont les protectrices des enfants, les pères sont les protecteurs des familles. L’État ne connaît ni n’aime nos enfants mieux que les parents.
Des histoires similaires d’enlèvement par l’État d’enfants dont les parents reconnaissent les méfaits du culte autoritaire quasi religieux des trans ont été rapportées au Canada, aux États-Unis, en Australie et je soupçonne que beaucoup d’autres ailleurs n’ont pas été signalées.
Je tire la sonnette d’alarme depuis un certain temps au sujet de ces excès. Il faut se demander qui en est l’instigateur et pourquoi il le fait. Je n’y ai rien trouvé d’autre que de la malveillance.
Les parents ne doivent pas renoncer comme des somnambules à leur devoir le plus important, celui de protéger leurs enfants. Faites confiance à votre instinct et parlez à vos enfants.
Le droit international stipule qu’un enfant ne doit pas être séparé de ses parents contre leur gré, sauf en cas de maltraitance.
Le Dr Boellmann déclare :
Les autorités suisses violent clairement le droit international et national en séparant cette fille de ses parents.
Non seulement ces parents n’ont commis aucune faute, mais leur enfant doit absolument leur être rendue et ils ne sont nullement obligés de consentir aux demandes des autorités d’autoriser des interventions médicales dangereuses.
De plus, ils ont le droit et le devoir de protéger leur fille des méfaits de cette idéologie.
La Suisse doit agir maintenant pour rendre cette enfant à ses parents et s’attaquer aux excès flagrants de l’école, de l’hôpital et de l’agence de protection de l’enfance qui ont permis à ce scénario cauchemardesque de se dérouler.
Steven Edginton, un journaliste de GB News qui a fait des reportages sur l’idéologie progressiste dans la fonction publique britannique, y compris l’idéologie transgenre, a déclaré :
Il est scandaleux que le gouvernement suisse ait séparé un enfant de ses parents parce que ces derniers s’opposaient au souhait de l’enfant d’effectuer une « transition ».
Les enfants souffrant de problèmes de santé mentale méritent l’amour et le soutien de leurs parents, et non une « affirmation » de l’État confirmant leur croyance erronée qu’ils peuvent changer de sexe en prenant des bloqueurs de puberté, voire en subissant une intervention chirurgicale, qui changeraient leur vie.
L’autorité des parents doit l’emporter sur celle de l’État à l’égard de leurs propres enfants, faute de quoi nous vivons dans une société très malade. Il est moralement odieux que les autorités suisses s’attaquent aux droits parentaux et imposent l’idéologie trans aux enfants.