Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Eric Ward/Unsplash
10 mars 2025 (LifeSiteNews) — Depuis une décennie, les médias et l’industrie du divertissement ont travaillé main dans la main avec le mouvement transgenre pour créer le phénomène de l’enfant vedette « transgenre ». Cependant, nous avons rarement l’occasion d’entendre comment ces histoires se sont terminées.
Nous avons droit à des histoires en haute définition, soigneusement élaborées, sur des enfants nés dans le mauvais corps. Et la conclusion inévitable de ces histoires est que la société doit adopter des « soins d’affirmation du genre » pour s’assurer que ces enfants reçoivent les médicaments et les chirurgies dont ils ont besoin pour être équipés d’un nouveau corps qui correspond au « vrai eux » qui se cache à l’intérieur, prêt à être libéré par des chirurgiens compatissants qui pratiquent des castrations et des mastectomies sur des enfants en bonne santé.
L’enfant vedette « transgenre » le plus célèbre est peut-être Jazz Jennings, qui a participé à sa propre émission de téléréalité « I Am Jazz », ainsi qu’à un livre pour enfants à succès soutenu par les activistes transgenres du monde entier. Son histoire a toutefois pris une tournure sinistre et tragique : les opérations chirurgicales et les opérations de suivi ont échoué, il souffre de dépression et, dans un moment d’honnêteté brutale (que je suis sincèrement choqué que les producteurs n’aient pas coupé), il a admis qu’il se sentait complètement perdu.
Une presse grand public responsable demanderait à des journalistes de suivre l’histoire de ces « transgenres » pour savoir où ils en sont aujourd’hui, d’autant plus que le nombre de « détransitionneurs » monte en flèche et qu’il ne se passe pas un mois sans qu’une nouvelle étude ne fasse exploser le consensus fabriqué selon lequel les « soins d’affirmation du genre » sauvent des vies. 2025 est très différent de 2015, et les prémisses de l’idéologie du genre sont rejetées par de nombreuses institutions médicales d’élite, y compris le Service national de santé du Royaume-Uni.
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Prenons le cas d’Avery Jackson, le garçon de 9 ans qui a fait la couverture du National Geographic en janvier 2017 en tant que « fille trans » pour le « numéro spécial » du magazine sur la « révolution du genre ». La photo de couverture de Jackson, où l’on voit le garçon arborer de longs cheveux roses et des vêtements roses, était accompagnée d’une citation : « La meilleure chose dans le fait d’être une fille, c’est que maintenant je n’ai plus à faire semblant d’être un garçon ». La couverture a été qualifiée d’« emblématique » par les militants transgenres.
L’histoire, comme l’a expliqué Jonathan Poletti dans un long article publié sur Medium, a été présentée comme celle d’une famille baptiste du Sud qui devenait de moins en moins baptiste à mesure que leur fils devenait plus trans. Mais Avery Jackson, la « fille trans » rendue célèbre par la décision de ses parents de s’asseoir avec le National Geographic, a apparemment continué à évoluer :
Un profil publié en avril par Yahoo! Life indique qu’Avery continue de ne pas vouloir donner d’entrevue et qu’elle ne s’identifie pas comme une activiste transgenre. Puis une nouvelle surprenante, glissée dans un article et filtrée à travers les préoccupations de Debi, sa mère :
« Aujourd’hui, toutes ces années plus tard, la réaction d’Avery à la photo et à son impact — en particulier au fait d’avoir été cyberintimidée, d’avoir été la cible de la haine et d’avoir été coupée de sa famille élargie — est devenue plus complexe. Avery s’est même inquiétée d’adopter les pronoms they/them il y a environ un an, alors qu’elle était en train de “corriger le tir” et de découvrir que son identité n’est pas binaire ».
Debi se souvient qu’ils s’inquiétaient : « Est-ce que cela va nuire aux autres enfants trans ? Parce que les gens ne voudront pas les croire ? », mais elle leur a assuré qu’une telle ouverture ne pouvait qu’être bénéfique. Avery a fait une apparition publique à la Maison-Blanche le 10 juin 2023, à l’occasion d’un événement de la Fierté. Le terme « non binaire » en semblait être l’idée.
En effet, il s’avère qu’Avery Jackson n’utilise plus les pronoms « she/her » et ne s’identifie plus comme une femme. Au lieu de cela, il s’identifie comme « they/them ». La « fille trans » utilisée comme enfant-vedette pour justifier les opérations chirurgicales transgenres est, en fait, un enfant-vedette qui prône précisément le contraire. Un corps sain grandit mais n’évolue pas. Dans notre culture sexuellement chaotique, les identités évoluent — tout le temps. Ainsi, utiliser un scalpel sur le corps d’Avery Jackson afin de refléter son « identité » n’est rien de moins qu’une expérience médicale horrifiante.
L’écrivaine et militante Diane Alastair a fait remarquer sur X que Jackson subit encore les conséquences des décisions prises par les adultes au sujet de son identité et de son corps :
Aujourd’hui, à l’âge de 17 ans, Avery s’est déclaré « non binaire », mais ce n’est pas le pire. Il s’identifie également comme asexuel, ce qui signifie qu’il n’éprouve pas d’attirance sexuelle. La présidente de la WPATH, le Dr « Marci » Bowers, a déclaré devant les caméras que les « bloqueurs de puberté », qui sont utilisés pour castrer chimiquement les délinquants sexuels, castrent également chimiquement les jeunes garçons qui les prennent, les rendant incapables d’éprouver excitation ni orgasme.
Pour les délinquants sexuels adultes, le processus est réversible. Pour les garçons comme Avery, les effets sont permanents. Il ne ressentira jamais d’attirance sexuelle, ni aucune des expériences qui l’accompagnent. Il est totalement stérile ; il ne pourra jamais avoir d’enfant, et sa propre enfance s’est déroulée sous les feux de la rampe. Les bloqueurs qu’on lui a administrés ont également freiné sa croissance et son développement mental de manière irréversible. Toutes ces choses lui ont été volées et il a déclaré que la transition a « ruiné ma vie ».
Aujourd’hui, bien sûr, la presse grand public et ses alliés activistes trans semblent avoir perdu tout intérêt pour l’enfant-vedette « transgenre » qu’ils ont créé et la « fille transgenre » qu’ils prétendaient qu’il était. Jackson ne s’identifie plus comme une fille, et n’est donc plus une tête d’affiche. Il est désormais autre chose. Il se dit « non binaire », mais la vérité est qu’il est piégé — dans un corps irrémédiablement endommagé par les activistes qui ont sauté sur l’exploration par un enfant de sa propre identité, pour prouver qu’il n’était pas un garçon.
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