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Le synode romain ou (l'exposition de la déformation par les médias)

(Radio-Canada ou la Contre-Église)

(Photo : JasonParis sur flickr.com, licence creative commons)

Par Paul-André Deschenes

Le synode des évêques du monde entier se déroulait à Rome du 5 au 20 octobre 2014. Quelques centaines d'évêques et de cardinaux de toute la planète y participaient sous la présidence du Pape François.

Le 14 octobre 2014 à la télévision de Radio-Canada (RDI, 24 heures en 60 minutes à 19h.30),  l'animateur vedette de l'émission religieuse Second Regard, Alain Crevier, a donné un important compte rendu de ce qui s'est passé à Rome.

Voici le résumé de cette entrevue. Un véritable «tsunami» frappe actuellement le Vatican. On parle de «révolution historique», «d'explosion» au niveau de l'enseignement officiel de l'Église et d'un «ouragan de fraîcheur, de changement et de renouveau»  qui pointent à l'horizon.

Dans le coin droit, les évêques et cardinaux dits conservateurs auraient  parlé de «haute trahison» envers le Magistère et l'enseignement du Christ. Dans le coin gauche, un nombre important de participants dits libéraux auraient exigé que l'Église s'ajuste au monde moderne et change son enseignement officiel sur l'homosexualité, le divorce et le mariage.

Actuellement, le débat fait toujours rage. Il paraît, d'après Alain Crevier, que le Pape François joue son pontificat. Quand tout sera terminé et qu'il prendra une position finale sur ce dossier chaud, sera-t-il étiqueté de peureux, de traditionaliste et de moyenâgeux ou  d'audacieux ? Va-t-on le comparer à Jean-Paul II, à Benoît XVI ou à Jean XXIII ?

Au Synode, les évêques et les cardinaux n'ont actuellement aucun pouvoir de décision. Ils peuvent débattre, s'exprimer, recommander et donner l'opinion des catholiques de la base qu'ils ont en principe consultés. La décision finale revient au Pape.

D'après Alain Crevier, il y a une tendance lourde qui se fait sentir à Rome pour une nouvelle pastorale de très grande ouverture et une permissivité très importante sur le dossier du mariage et de l'homosexualité. «L'enseignement du Magistère ne tient plus la route»,  a-t-il dit ?

Le Pape n'ira pas, paraît-il, jusqu'à décréter officiellement que l'Église accepte le divorce et le mariage gai. Mais, les nullités de mariage seraient beaucoup plus faciles à obtenir. Il se pourrait également que ce synode mette la table en décrétant de nombreux assouplissements  dits pastoraux en attendant un prochain synode, qui lui proposerait de changer fondamentalement les dogmes, la morale et l'enseignement officiel de l'Église sur ce dossier.

Alain Crevier nous dit que le Pape va probablement utiliser un ton accrocheur, chaleureux, jovialiste, accueillant  et surtout pas moralisateur face à l'homosexualité, face aux divorcés remariés et face au concubinage. Le temps de l'exclusion sera terminé. Tout cela serait donc acceptable aux yeux de l'Église sans être officiellement accepté dans le but d'accommoder tout le monde. Alors, toutes ces personnes auront le droit de communier lors de la messe. Elles seront intégrées officiellement et pourront également participer et s'impliquer à tous les niveaux de la vie paroissiale et diocésaine.

Comme l'a si bien dit Alain Crevier, l'Église, n'a plus le choix. Elle doit s'adapter ou disparaître. L'immense majorité des gens vivent en concubinage ou sont séparés, divorcés et remariés une, deux ou trois fois. L'Église doit reconnaître cette réalité qui ne changera pas.

Quant à la situation dramatique de l'Église catholique au Québec notre spécialiste des questions religieuses dit «ne pas se faire d'illusion». Le peuple québécois a décroché et la rupture est tellement profonde qu'un éventuel retour au bercail reste improbable malgré les réformes majeures qui s'annoncent.

Que va-t-il ressortir de ce synode ? À La Salette (qui croit encore à cela aujourd'hui ?) la Vierge Marie avait prédit qu'une «crise effroyable et épouvantable» (ce sont ses mots à Elle) frapperait l'Église catholique. Est-ce cela que nous sommes en train de vivre actuellement ?

Le monde moderne, moralement (il ne faut surtout plus prononcer ce mot) corrompu jusqu'à la moelle, veut à tout prix imposer sa morale relativiste (il ne faut plus utiliser ce terme trop moralisateur) partout, y compris au niveau de l'Église.

En sommes-nous rendus au point où ce sera le monde qui dictera à l'Église catholique le chemin à suivre au niveau du dogme, de la doctrine et de la morale ? Sous prétexte qu'il ne faut plus juger ni exclure, faudrait-il maintenant accepter tous les comportements et tous les styles de vie ?

En attendant, il ne reste plus qu'à prier pour le Pape François et à espérer.

Tel que promis, jamais les portes de l'enfer (y croit-on encore ?) ne prévaudront contre notre Sainte Mère l'Église.

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