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Le Sénat du Wisconsin approuve un projet de loi autorisant la dissolution des corps et leur envoi aux égouts

Par Raymond Wolfe — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Pxfuel

Madison, Wisconsin, 13 mai 2021 (LifeSiteNews) — Les sénateurs du Wisconsin ont approuvé plus tôt cette semaine un projet de loi permettant de dissoudre les cadavres dans un bain chimique et de les jeter comme des eaux usées.

Le projet de loi, Senate Bill 228, autorise une pratique appelée hydrolyse alcaline, ou « crémation à l’eau », qui liquéfie le corps humain en utilisant un mélange d’eau, de chaleur et d’agents chimiques, ne laissant que les os. Le liquide est ensuite déversé dans le réseau d’égouts ou éliminé par ébullition, et les os peuvent être broyés et déposés dans une urne.

Le Sénat, dirigé par les républicains, a adopté la loi sans débat mardi, malgré l’objection des évêques catholiques du Wisconsin.

« L’enseignement catholique est centré sur la vie et la dignité de la personne humaine parce que chaque personne est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu », a écrit Kim Vercauteren, directrice générale de la Conférence catholique du Wisconsin, à la commission sénatoriale de la santé. « Le cœur, l’esprit, la chair, les os et même l’ADN d’une personne humaine sont tous les éléments d’une création unique qui doit être honorée même après la mort. »

« Notre préoccupation est qu’avec l’hydrolyse alcaline, les restes sont déversés dans un système d’eaux usées comme si le corps créé par Dieu n’avait jamais existé », a ajouté Vercauteren. « Les eaux usées n’honorent pas le caractère sacré du corps, et ne permettent pas aux endeuillés d’honorer les morts après leur décès. »

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Le sénateur Patrick Testin (républicain-Stevens Point) qui a parrainé le SB 228, a défendu cette mesure comme un moyen de promouvoir le « choix du consommateur ». Lors d’une audition pour le projet de loi, il a déclaré que « les directeurs de funérailles du Wisconsin reçoivent de plus en plus de demandes de crémation sans flamme ou à l’eau. » « Je crois qu’il faut laisser le choix aux consommateurs. Et si un consommateur choisit la crémation sans flamme, je voudrais donner aux entrepreneurs de pompes funèbres du Wisconsin les moyens de satisfaire ce choix », a déclaré M. Testin.

Les dirigeants catholiques ont sévèrement rejeté ce raisonnement. « Le respect et la révérence envers les corps humains ne doivent pas être sacrifiés en vue d’une disposition moins chère et plus rapide », a déclaré la Conférence des évêques catholiques du Texas il y a deux ans, après que des tentatives d’autoriser l’hydrolyse alcaline eussent été introduites dans l’État de l’étoile unique.

« Nous devons traiter les restes de tous les êtres humains, quelle que soit la durée de leur vie ou la façon dont ils sont morts, avec dignité, charité et respect. La digestion chimique du corps humain ne respecte pas ce principe simple », ont déclaré les évêques, comparant cette pratique au fait de jeter les bébés avortés dans les égouts.

Aux États-Unis, des ecclésiastiques se sont également prononcés contre la « crémation à l’eau » et autres méthodes « alternatives » d’élimination des déchets, notamment dans le Missouri, l’Ohio et l’État de Washington. Une vingtaine d’États ont néanmoins approuvé l’hydrolyse alcaline ces dernières années.

Selon l’Association nord-américaine de crémation (CANA), cette pratique fait appel à une cuve pressurisée pouvant contenir une centaine de gallons de liquide. Les personnes décédées placées dans le caisson peuvent être chauffées jusqu’à 302 degrés Fahrenheit et baigner dans de la soude, un agent chimique industriel utilisé comme nettoyant pour les canalisations, afin de provoquer une décomposition rapide.

Le processus complet d’hydrolyse alcaline prend entre trois et seize heures, produisant finalement un liquide « stérile » dépourvu de tissus et d’ADN. « Dans certains cas, l’eau est détournée et utilisée comme engrais en raison de sa teneur en potassium et en sodium », précise CANA.

Les partisans de l’hydrolyse alcaline affirment qu’elle est plus « verte » que la crémation traditionnelle, avec moins d’émissions de carbone, mais la Conférence catholique du Wisconsin a également rejeté ces arguments.

« Cette technique peut utiliser entre 100 et 300 gallons d’eau et peut modifier les niveaux de pH dans l’approvisionnement en eau », a déclaré Vercauteren. « Nous nous demandons si un processus qui modifie la composition chimique de grandes quantités d’eau propre… est une bonne gestion. »

L’Église catholique met l’accent sur l’inhumation des corps, mais a assoupli sa position sur la crémation traditionnelle depuis les années 1960, autorisant la crémation « sauf si elle est choisie pour des raisons contraires à l’enseignement chrétien ». Selon l’Église, les restes humains doivent être enterrés dans un cimetière, dans un mausolée ou dans une urne, et ne doivent pas être dispersés.



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