Par Ashley Sadler (LifeSiteNews) — Traduction de Léo Kersauzie (Médias Presse Info) complétée par Campagne Québec-Vie
Floride (États-Unis) — En vertu de cette mesure, les lieux de culte seront considérés comme fournissant des « services essentiels » et aucune ordonnance d’urgence ne pourra « directement ou indirectement » annuler le culte public si d’autres « services essentiels » sont maintenus.
Les législateurs de Floride ont adopté un projet de loi qui interdirait à l’avenir les « décrets d’urgence », comme ceux promulgués lors de la réaction au COVID-19, de fermer les institutions religieuses si les commerces sont autorisés à rester ouverts.
Le Sénat dirigé par les républicains de Floride a approuvé la mesure (SB 254) lors d’un vote de 31 voix contre 3 jeudi. Un projet de loi complémentaire déposé à la Chambre, HB 215, a été avancé mercredi et attend un vote.
Des groupes religieux ainsi que des politiciens conservateurs et des commentateurs ont sonné l’alarme au cours des deux dernières années lorsque les lieux de culte ont été contraints de fermer leurs portes tandis que des commerces, y compris parfois spécialisés dans la vente d’alcool ou de marijuana, ont été autorisées à rester ouverts.
« Elle est née de la pandémie, et ne l’est pas », a déclaré l’auteur du projet de loi, le sénateur républicain Jason Brodeur, précisant que cette loi n’est pas une simple réaction impulsive au COVID-19 et aux restrictions, ostensiblement imposées pour ralentir sa propagation.
« Elle s’applique à toutes les ordonnances d’urgence qui seraient émises. En gros, elle dirait que si Publix est ouvert, votre lieu de culte l’est aussi », a déclaré M. Brodeur […]
S’il est adopté par la Chambre et promulgué, le SB 254 rendrait permanente une déclaration faite par le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, en avril 2020, lorsqu’il a publié un décret décrivant spécifiquement les églises comme des services essentiels et les exemptant du confinement.
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Florida Politics a noté que la Floride faisait partie d’une douzaine d’États à avoir exempté les lieux de culte du confinement en 2020, tandis que des États comme « la Californie, New York et même le Texas ont suivi une voie différente, fermant les institutions religieuses en même temps que certaines entreprises ».
En Californie, la Thomas More Society a remporté deux recours contre l’État après que les plaignants ont fait valoir que la liberté religieuse des fidèles avait été violée lorsque des ordres à l’échelle de l’État appelaient à la fermeture des services religieux intérieurs.
En février 2021, la Cour suprême des États-Unis s’est prononcée contre la Californie lors d’un vote à 5 contre 4 en faveur de la liberté religieuse.
Pendant ce temps, bien que la Floride ait choisi de déclarer essentiels les services religieux au début de la pandémie et de lever toutes les restrictions à l’échelle de l’État des mois avant de nombreux autres États, cela ne s’est pas arrêté là.
Le corps législatif de l’État ensoleillé, dirigé par le parti républicain, a continué à mettre en place des remparts juridiques, notamment sa nouvelle mesure visant à prévenir la fermeture des églises, afin d’empêcher le type de violations à la liberté qui ont été promulguées sous les auspices de décrets d’urgence au cours des deux dernières années.
En mai, le gouverneur a signé le SB 2006 déclarant qu’aucune entité en Floride ne peut exiger une preuve de vaccination contre le COVID-19 comme condition d’entrée dans les entreprises et autres lieux.
En novembre, DeSantis a convoqué une session législative spéciale au cours de laquelle les législateurs ont élaboré une législation supplémentaire contre les obligations de masque et de vaccin.
Selon un communiqué de presse publié par le bureau du gouverneur, les projets de loi élaborés au cours de la session extraordinaire comprenaient ceux qui interdisaient l’obligation du port du masque dans les écoles, et interdisaient aux employeurs d’imposer les vaccins COVID-19, exigeant qu’ils prévoient un large éventail d’exemptions, notamment pour raisons religieuses et de santé, ainsi qu’en cas d’immunité naturelle.
« Nous fournissons des protections aux gens : aucune infirmière, aucun pompier, aucun policier, aucun camionneur, personne ne devrait perdre son emploi parce qu’il refuse ces piqûres anti-COVID », a déclaré DeSantis. « Nous respectons la liberté individuelle des gens dans cet État. »