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Le Royaume-Uni pourrait décriminaliser l'avortement à tout stade de la grossesse la semaine prochaine

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : olinchuk/Adobe Stock

13 juin 2025 (LifeSiteNews) — Les nouvelles en provenance du Royaume-Uni ces dernières semaines se lisent comme des dépêches d’une civilisation autrefois grande, mais mourante.

Depuis la loi sur l’avortement de 1967, l’avortement est légal jusqu’à 24 semaines ; il est autorisé jusqu’à la naissance si l’enfant dans l’utérus est atteint de trisomie 21 ou d’une autre condition. À 24 semaines, un bébé dans le ventre de sa mère suce son pouce, reconnaît la musique et l’utérus de sa mère ; il peut ressentir la douleur beaucoup plus tôt. Nous connaissons ces faits depuis longtemps.

La semaine prochaine, les députés voteront sur un amendement au projet de loi sur la criminalité et le maintien de l’ordre déposé par le député travailliste Tonia Antoniazzi, qui dépénalise l’avortement à n’importe quel stade sans répercussion juridique. Les avortements ne nécessiteraient l’approbation de deux médecins, comme le stipule actuellement la loi, que si la procédure a lieu dans un établissement de soins de santé.

Selon Mme Antoniazzi, son amendement est nécessaire pour éviter que des femmes fassent l’objet d’enquêtes ou de poursuites pour avoir avorté à un stade plus avancé de leur grossesse ; il convient de souligner que nombre de ces enfants pourraient survivre en dehors de l’utérus. Six femmes ont comparu devant les tribunaux au cours des trois dernières années pour avoir enfreint la loi sur l’avortement ; plusieurs affaires très médiatisées concernent des femmes qui ont pris des pilules abortives bien au-delà de la limite légale.

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Le Collège royal des obstétriciens et gynécologues, ainsi que plusieurs organisations caritatives, syndicats et collèges médicaux royaux, ont soutenu l’amendement d’Antoniazzi, tout comme 136 députés. Le plus grand fournisseur d’avortements du Royaume-Uni, le British Pregnancy Advisory Service, soutient l’amendement. Un autre amendement, présenté par le député travailliste Stella Creasey, ferait de l’avortement un droit de l’homme ; cet amendement a reçu le soutien de 101 députés jusqu’à présent.

Les partisans de l’avortement jusqu’à la naissance savent précisément ce qu’ils font. Il y a quelques décennies, il n’y avait guère d’excuses pour prétendre que l’enfant dans l’utérus était un amas de cellules ; aujourd’hui, alors que les prématurés peuvent être maintenus en vie de plus en plus tôt et que la technologie médicale fait de la « viabilité » une ligne mouvante, il n’y en a plus. Lorsqu’on lui a demandé si elle acceptait qu’une femme se fasse avorter à 37 semaines — peu avant la naissance — même si l’enfant était viable, un député a répondu sans détour à Times Radio : « Oui ».

Il ne s’agit pas d’un scénario hypothétique. En 2012, une femme a avorté à 39 semaines pour dissimuler une liaison. Mme Antoniazzi a affirmé qu’« aucune femme... ne veut tuer son enfant » (c’est elle qui le dit). Mais c’est manifestement faux ; en fait, la seule raison pour laquelle elle défend son amendement est de s’assurer que cela puisse se produire. Elle admet que l’avortement tardif revient à tuer un enfant, et pourtant elle s’en fait la championne. Son amendement n’est rien d’autre qu’une approbation de l’infanticide prénatal.

De nombreuses femmes britanniques sont horrifiées par cette proposition. La féministe Kathleen Stock, qui n’est pas pro-vie, a écrit sur X : « Je pense que beaucoup de femmes ne sont pas à l’aise avec cette proposition extrême, mais ne veulent pas le dire de peur de s’attirer l’ire d’un petit nombre de féministes qui (à mon avis) sont assez fanatiques sur la question de l’avortement. Je ne doute pas que le fait que j’affiche ceci provoquera la même chose, mais je m’en moque. Pour mémoire, je pense que c’est une erreur. »

La chroniqueuse du Times, Janice Turner, a abondé dans le même sens : « Si vous voulez déclencher une guerre culturelle autour de l’avortement, dire que vous êtes “à l’aise” avec le fait que les femmes interrompent leur grossesse à 37 semaines, c’est jeter de l’huile sur le feu. Pourtant, ce changement radical est en passe d’être adopté sans presque aucun débat. Et je suis une partisane pro-choix depuis toujours ».

L’écrivaine britannique Mary Harrington l’a exprimé plus succinctement : « Décriminaliser l’avortement jusqu’au terme, y compris pour les bébés qui survivraient s’ils naissaient prématurément, reviendrait à dire que nous sommes d’accord avec l’infanticide. Êtes-vous d’accord avec l’infanticide ? Je ne suis pas d’accord avec l’infanticide ».

« C’est peut-être moi, mais je ne comprends pas pourquoi un député choisirait de laisser le souvenir d’avoir défendu un projet de loi qui permet de mettre fin à une vie quelques instants avant son premier souffle. Et je ne comprends pas pourquoi quelqu’un voterait en sa faveur », écrit l’ancien député Nick Fletcher. Et pourtant, à moins d’un miracle, une majorité de députés votera en sa faveur. Le premier ministre Keir Starmer autorise un « vote libre » et, selon toute vraisemblance, votera lui-même en faveur de l’amendement.

Tout cela se déroule alors que le Royaume-Uni débat du suicide assisté, se préparant à brûler la chandelle par les deux extrémités du spectre de la vie. Un vétéran pro-vie britannique John Smeaton écrivait récemment : « Alors que les avortements atteignent les niveaux les plus élevés jamais enregistrés aux États-Unis, en Angleterre et au Pays de Galles, en Irlande, en France et dans de nombreux autres pays, ceux d’entre nous qui sont engagés dans la lutte pour la protection des enfants à naître se trouvent dans la situation la plus difficile que l’on puisse imaginer et la seule issue possible est une assistance céleste. »



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