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Le régime d’euthanasie du Canada est une pagaille diabolique et des personnes vulnérables meurent

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik

18 novembre 2024 (LifeSiteNews) — En lisant le dernier commentaire d’Alexander Raikin dans The Hub ce matin, j’ai ressenti une sinistre impression de déjà-vu. « Un quart de tous les fournisseurs d’AMM de l’Ontario pourraient avoir violé le Code criminel », dit le titre de sa colonne. « Est-ce que quelqu’un s’en préoccupe ? » Son premier paragraphe se lit comme un plaidoyer :

Chaque praticien de l’aide médicale à mourir (AMM) est censé respecter le droit pénal. Pourtant, Dirk Huyer, coroner en chef de l’Ontario, a d’abord publiquement, puis en privé pendant des années, mis en garde contre le « non-respect systématique » par les médecins et les infirmières du droit pénal relatif à l’AMM. Plus de 428 cas signalés plus tard, comme je l’ai écrit dans un récent rapport d’enquête pour The New Atlantis, personne n’écoute.

Si vous n’avez pas encore lu l’intégralité du rapport de Raikin pour The New Atlantis, vous devriez le faire. Il s’agit de l’un des meilleurs articles de journalisme d’investigation jamais publiés sur le régime d’euthanasie du Canada, qui vient s’ajouter au palmarès déjà excellent de Raikin en matière d’exposition de ce qui se passe réellement dans ce pays. Mais sa frustration est palpable et compréhensible. « Il est difficile de comprendre comment ces accusations de non-respect de la législation de l’AMM sont restées si longtemps cachées par toutes les parties responsables », note M. Raikin.

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« Aucun rapport provincial, aucune déclaration de coroner, pas même une fuite d’un fournisseur ou d’un évaluateur d’AMM concerné », a conclu Raikin. « Sur le subreddit provincial de l’Ontario, mon article a été banni pour avoir diffusé de “fausses informations avec l’intention d’induire en erreur”. C’est une réponse aussi bonne que n’importe quelle autre : les problèmes de conformité avec le Code pénal se produisent, mais il semble que personne ne s’en soucie. » Comme d’habitude, il a raison. Le gouvernement Trudeau, en particulier, a toujours ignoré les avertissements de plus en plus désespérés des groupes de défense des droits des personnes handicapées, des organisations de prévention du suicide, des psychiatres et des experts en santé mentale.

Les avertissements concernant le régime d’euthanasie du Canada n’ont pas manqué, et la plupart des voix les plus importantes ne sont pas celles des pro-vie religieux que le gouvernement rejette avec mépris avec tant de facilité. Et pourtant, ces histoires d’horreur sont niées et ignorées. Pourquoi ?

Je suis de plus en plus convaincu que c’est parce que le gouvernement — et le groupe de pression du suicide, Mourir dans la dignité — a décidé depuis longtemps que si c’est le prix à payer pour un régime d’euthanasie toujours plus étendu, c’est un prix qu’il est prêt à payer. Oui, certaines personnes pauvres peuvent demander une injection létale parce qu’elles ne peuvent pas obtenir l’assistance dont elles ont besoin. Oui, certains prestataires zélés peuvent approuver la mort de Canadiens qui n’y ont pas droit. Oui, oui, les prestataires peuvent procéder à des mises à mort « non conformes » — avant que nous ne légalisions les injections létales, nous avions tendance à appeler cela « meurtre » — mais cela fait partie du processus. Les médecins tuent maintenant. Ils commettent parfois des erreurs ? Marge d’erreur, etc.

Si je dis que cela me donne une impression de déjà-vu, c’est parce que nous voyons la même approche dans le régime canadien de l’avortement. Le Canada est exceptionnel en ce sens qu’il est la seule démocratie occidentale à autoriser l’avortement jusqu’à la naissance. En 2012, le bureau national des statistiques, Stats Canada, a révélé que 491 bébés étaient nés vivants et ont été abandonnés à la mort après un avortement, entre 2000 et 2009. Malgré les implications évidentes d’infanticide, le premier ministre conservateur Stephen Harper est resté blasé lorsqu’il a été interrogé à ce sujet au Parlement : « Tous les membres de cette Assemblée, qu’ils soient d’accord ou non, comprennent que l’avortement est légal au Canada ». Ces bébés, une fois nés, étaient protégés par la loi. Mais est-ce que quelqu’un s’en préoccupe ? Non, pas vraiment.

Aucune réponse n’a été apportée à une nouvelle étude bouleversante réalisée par des statisticiens médicaux de l’Université de Montréal, selon laquelle un bébé sur quatre avortés à 23 semaines de gestation au Québec naît vivant. L’une des « complications » des avortements tardifs est connue sous le nom de « naissance vivante », et les « taux de naissance vivante » après un avortement ont augmenté au Québec, surtout pour les avortements entre 20 et 24 semaines.

L’étude québécoise a révélé que plus de 11 % des bébés avortés au cours du deuxième trimestre entre 1989 et 2020 sont nés vivants après la tentative d’avortement, sur la base d’une étude portant sur 13 777 avortements pratiqués entre 15 et 29 semaines. L’étude a révélé que 90 % de ces bébés sont morts dans les trois heures, et LSN a rapporté le 6 août que « seuls 24,5 % des bébés nés vivants ont été admis à l’unité de soins intensifs néonatals (USIN), tandis que 5,5 % seulement ont reçu des soins palliatifs ». Notamment, le taux de bébés nés vivants après un avortement est passé à plus de 20 % entre 2011 et 2021.

Nous savons qu’au Canada, des bébés naissent vivants et sont laissés à l’abandon après un avortement. Pourtant, aucun des dirigeants des grands partis fédéraux n’en parle. Lorsque des études détaillant ces pratiques infanticides sont publiées par de grandes universités, la réponse est un haussement d’épaules collectif. Depuis des années, les pro-vie sont horrifiés de voir qu’il est possible d’assister à la réalisation de toutes les prophéties concernant la pente glissante sans que personne ne s’en préoccupe. Nous l’avons vu avec la brutalité de l’avortement. Aujourd’hui, nous le voyons aussi avec l’euthanasie. Le système médical canadien tue les deux types de personnes vulnérables. Il ne fait pas toujours bien les choses. Il s’avère que cela nous convient parfaitement.



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