Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Alexscuccato/Wikimedia Commons
29 août 2024 (LifeSiteNews) — Le gouvernement du Parti conservateur unifié (UCP) de la province de l’Alberta devrait bientôt introduire une nouvelle « Déclaration des droits », dont une version actuelle inclut le « droit à la vie » à partir de la « conception, la gestation dans l’utérus ».
LifeSiteNews a reçu une copie d’une version préliminaire de la « Déclaration des droits de l’Alberta » de la part d’une source qui a demandé à ne pas être nommée mais qui est bien connectée avec l’UCP au pouvoir. LifeSiteNews a pu confirmer l’authenticité de la version préliminaire du projet de loi grâce à une deuxième source de haut niveau au sein de l’UCP.
Le texte du projet, qui est susceptible d’être modifié, comprend une section exclusivement consacrée au « droit à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur ».
« Personne ne sera privé de son droit à la vie, à la liberté, à la propriété et à la possession, ni d’aucun autre de ses droits, sans avoir été préalablement entendu et jugé dans un procès conforme aux lois ; il ne sera pas non plus jugé deux fois pour la même cause », peut-on lire dans la version préliminaire.
« Toutes les personnes vivantes qui se trouvent sur le territoire de l’Alberta ont le droit à la vie, donné par Dieu. Le terme “personne vivante” comprend toutes les personnes à tous les stades de la vie, de la conception, la gestation dans l’utérus, à la naissance et tout au long de la vie jusqu’à la mort naturelle ».
|
|
La source de l’UCP a également déclaré à LifeSiteNews que, bien que la version préliminaire du projet de loi soit sujette à des changements, tous ceux qui ont travaillé sur la version finale du projet espèrent qu’il n’y aura pas beaucoup de changements. La source a noté que si le projet de loi est soutenu par de nombreux membres du cabinet de l’UCP, quelques-uns s’y opposent.
Le mois dernier, des indices ont été révélés publiquement qu’une vaste charte des « droits » était en cours d’élaboration. En effet, LifeSiteNews a rapporté que la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, avait promis que la déclaration des droits de la province serait modifiée cet automne afin d’y ajouter des protections pour les décisions médicales personnelles, très probablement avec une clause spécifique qui inclut le droit de refuser un vaccin.
Selon notre source au sein de l’UCP, la version préliminaire de la déclaration des droits de l’Alberta a été créée par un « petit groupe qui l’a rédigée en secret et qui a consulté des avocats », ainsi que des membres élus de l’Assemblée législative (MLA) et des membres du cabinet du gouvernement de l’UCP.
« Il a été revu et corrigé à de nombreuses reprises. Il y a eu des consultations avec les Albertains lors de petites réunions non publiques dans toute la province », a déclaré la source à LifeSiteNews.
Le projet de loi inclurait également un texte stipulant que « le droit à la vie est volontairement abandonné par une personne lors de la commission d’actes de violence ou de menaces de violence contre une autre personne ou un bien, car l’autodéfense et la défense des biens sont des éléments clés du droit à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur ».
« Le droit à la vie est rétabli lorsque la personne cesse d’être violente ou cesse d’être une menace pour une autre personne ou un bien. Les individus, les organisations et les gouvernements, ainsi que leurs agents, ne sont pas autorisés à mettre fin à la vie d’une personne, sauf dans les cas décrits ci-dessus. »
La version préliminaire du projet de loi comprend également un texte qui autoriserait le droit à l’autodéfense, y compris par des moyens létaux si nécessaire. Le projet de loi stipule que « les agents d’un gouvernement ou d’autres citoyens peuvent procéder à des arrestations pour des crimes ou tenter d’arrêter des crimes en cours en utilisant la force nécessaire, jusqu’à et y compris la force létale. Le but de ce droit est de s’assurer que toute vie humaine est traitée avec le respect que mérite un si grand don de notre Créateur ».
« Les gouvernements et leurs agents ne sont pas autorisés à mettre fin à la vie d’une personne. Le but de ce droit est de s’assurer que toute vie humaine est traitée avec le respect que mérite un si grand don », peut-on lire dans le projet de loi.
Un député élu de l’UCP a déclaré à LifeSiteNews qu’il espérait que la version préliminaire du projet de loi serait maintenue, plus ou moins inchangée, jusqu’à la version finale. Cependant, le député a déclaré que la principale inquiétude est que le projet de loi pourrait être édulcoré par certains hauts responsables du parti.
L’année dernière, Smith, comme l’a rapporté LifeSiteNews, a promis d’inscrire dans la « loi » des protections pour les personnes de sa province qui choisissent de ne pas se faire vacciner, de renforcer le droit à des armes à feu et de sauvegarder la liberté d’expression en renforçant la Charte des droits de la province.
La proposition de loi semble en contradiction avec les positions connues du premier ministre Smith sur l’avortement
En ce qui concerne le droit à la « vie », y compris pour ceux qui sont dans le « ventre de leur mère », comme indiqué dans la version préliminaire du projet de loi, il reste à voir dans quelle mesure, le cas échéant, ce langage restera dans le texte final, étant donné la position du premier ministre Danielle Smith en faveur de l’avortement.
Comme l’a récemment rapporté LifeSiteNews, l’association Prolife Alberta a tiré la sonnette d’alarme sur ce qu’elle considère comme une « tendance sinistre » se développant dans la province, notant que les avortements tardifs sont en « augmentation » et que des bébés à terme [vivants] sont laissés « à mourir » en raison de l’inaction du gouvernement de l’UCP.
Bien que l’avortement soit autorisé au Canada pendant les neuf mois de la grossesse, cette procédure mortelle relève de la compétence des provinces.
Alors que de nombreux députés de l’UCP ont un bilan solide en matière de [défense de la] vie, notamment la ministre de la Santé Adriana LaGrange, Mme Smith elle-même a une approche plutôt libérale concernant de nombreuses questions sociales.
Comme l’a précédemment rapporté LifeSiteNews, de nombreuses opinions de Mme Smith, y compris celles concernant le « mariage » homosexuel et l’avortement, sont en désaccord avec les valeurs conservatrices traditionnelles, ce qui a fait d’elle la cible de la plus grande organisation pro-vie de la province. Toutefois, elle a déclaré l’année dernière qu’elle était en faveur de l’adoption plutôt que de l’avortement.
Bien que les opinions de Mme Smith sur l’avortement restent en désaccord avec les pro-vie, elle a adopté une approche pro-liberté à l’égard du COVID, déclarant même une fois que les « non-vaccinés » étaient le groupe « le plus discriminé » qu’elle ait vu de sa vie.