Mark Carney.
Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : capture d'écran vidéo/YouTube
15 avril 2025 (LifeSiteNews) — Le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada soutient le refus de la Sainte Communion aux politiciens pro-avortement, dans le contexte de la réception de l’Eucharistie par le premier ministre Mark Carney la semaine dernière.
Dans une entrevue accordée le 11 avril dernier à Eternal Word Television Network (EWTN), Mgr William McGrattan, président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, a déclaré que les politiciens pro-avortement ne devraient pas recevoir la Sainte Communion, moins d’une semaine après que Carney ait reçu l’Eucharistie dans une paroisse d’Ottawa.
« Je dirais de quelqu’un qui fait de la politique, qui prétend vivre selon sa foi et qui fait de telles déclarations : nous voyons que cela est incohérent — et c’est malheureusement le cas de beaucoup de nos politiciens », a-t-il dit.
Le journaliste d’EWTN a demandé si cela incluait M. Carney, pro-avortement, qui a été vu en train de recevoir la Sainte Communion lors de la transmission en direct d’une messe célébrée dans une paroisse d’Ottawa dimanche dernier.
|
|
Mgr McGrattan a expliqué que la décision de refuser la Sainte Communion à quelqu’un relève en fin de compte de l’évêque local de cette personne, qui dans ce cas est Mgr Marcel Damphousse, archevêque d’Ottawa-Cornwall.
« Je pense que ces décisions pastorales doivent être prises par l’évêque local », a-t-il déclaré.
« Ce sont des décisions, évidemment, qui affectent la vie de l’Église locale et, par conséquent, vous savez, en ce qui concerne une position très difficile, scandaleuse, je pense que c’est la responsabilité de l’évêque, d’une manière pastorale, d’affronter et d’interpeller divers politiciens de cette manière », a déclaré Mgr McGrattan.
Comme LifeSiteNews l’a rapporté précédemment, dimanche dernier, Carney, qui se dit catholique bien qu’il soutienne « sans réserve » l’avortement, a été vu en train de recevoir la communion à la paroisse Sainte-Monique d’Ottawa.
Providentiellement, pendant le sermon, le prêtre a condamné l’avortement comme un « meurtre », a rappelé aux personnes présentes qu’aider ou encourager l’avortement est un péché mortel, et a exhorté les paroissiens à se rappeler qu’il n’y a « jamais de raison de recevoir la Sainte Communion » si « nous sommes tombés dans le péché mortel » avant d’être absous du péché dans la Confession.
« L’avortement, c’est un meurtre », a déclaré le père Michael El-Nacef, prêtre de passage à la paroisse, lors de son sermon.
Plus tôt dans son sermon, le père El-Nacef a décrit comment les péchés mortels empêchent une personne de recevoir la grâce de Dieu.
« Si nous sommes tombés dans un péché mortel, il n’y a jamais de raison de recevoir la Sainte Communion », a-t-il déclaré. « Nous devons toujours, toujours, toujours nous confesser d’abord ».
Malgré cet avertissement, on a vu Carney s’approcher de l’autel et recevoir la communion. Il est intéressant de noter qu’ensuite, Carney a décidé de ne pas retourner à son banc et a quitté l’église.
Selon le Code de droit canonique en vigueur au Vatican, « les excommuniés et les interdits, après l’infliction ou la déclaration de la peine et ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion » (Can. 915).
La dernière catégorie, « ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste », se réfère à ceux qui persistent publiquement dans un état de péché grave, tels que les couples non mariés vivant ensemble, les « couples » homosexuels et les politiciens favorables à l’avortement.
Au cours de sa brève carrière politique au Canada, Carney s’est assuré que les électeurs soient bien au courant de son programme en faveur de l’avortement. À la fin du mois dernier, un journaliste lui a demandé : « Monsieur le Premier ministre Carney, vous êtes un catholique pratiquant. Vous êtes allé à l’église avant de rendre visite au gouverneur général ce matin. Soutenez-vous explicitement le droit d’une femme à choisir [de tuer son enfant à naître], et quel sera l’impact de votre foi sur vos délibérations politiques si vous remportez cette élection ? »
Avant même que le journaliste ne termine sa question, M. Carney a répondu « absolument ».
« Merci pour la question », a-t-il ajouté. « Je n’aurais pas attiré l’attention sur le fait que je vais à l’église, mais je vous remercie de l’avoir noté. Je soutiens absolument le droit des femmes à choisir [l’avortement], sans réserve, et je le défendrai comme le Parti libéral l’a défendu : avec fierté et constance. »