Par la Society for the Protection of Unborn Children (SPUC) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : standret/AdobeStock
Le Premier ministre d’Irlande du Nord, Paul Givan, déclare qu’il résistera à un ordre du gouvernement britannique imposant des « services » d’avortement dans la province.
Suite aux exigences du Secrétaire d’État pour l’Irlande du Nord, Brandon Lewis, qui indique que le gouvernement de Stormont doit augmenter le financement de l’avortement au plus tard le 31 mars 2022, M. Givan a déclaré qu’il irait en justice si nécessaire pour bloquer la directive.
Le Premier ministre a également déclaré qu’une telle directive avait « de profondes ramifications constitutionnelles et le fait de le faire sur cette question conduit à une question évidente : le fera-t-il [M. Lewis] sur d’autres questions ? »
En 2019, le gouvernement britannique a dépénalisé l’avortement en Irlande du Nord en contournant le règlement de transmission légale. Westminster a imposé une législation radicale sur l’avortement qui autorise l’avortement sur demande jusqu’à 12 semaines de grossesse, jusqu’à 24 semaines pour des raisons de santé, y compris une menace non définie pour la santé mentale de la femme, et jusqu’à la naissance si le bébé est handicapé.
En avril dernier, les députés britanniques ont voté par 431 voix contre 89 pour permettre à M. Lewis d’imposer directement des services d’avortement en Irlande du Nord, comme le rapporte la SPUC. Le vote a eu lieu le jour du 53e anniversaire de la mise en œuvre de la loi sur l’avortement de 1967, qui a entraîné la mort de plus de 9 millions de bébés à naître au Royaume-Uni.
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SPUC a déclaré à plusieurs reprises son opposition à ce « coup de force illégitime, qui sape la viabilité démocratique de l’exécutif en place » et conteste la légalité des actions du Secrétaire d’État.
Les évêques catholiques d’Irlande du Nord, également opposés à la directive « injuste » et « gravement inquiétante » de M. Lewis, ont averti que le gouvernement britannique menaçait l’Accord du Vendredi Saint et la dynamique de paix en Irlande du Nord.
Commentaire du SPUC
Un porte-parole du SPUC a déclaré :
« Le comportement du gouvernement britannique depuis qu’il a annulé unilatéralement les lois pro-vie de l’Irlande du Nord en 2019 est honteux et dangereux, non seulement pour les enfants à naître, mais aussi pour les principes de gouvernement responsable et d’État de droit.
Nous saluons la décision du Premier ministre de résister à cette tentative injuste et illégitime de forcer la mise en œuvre d’une loi radicale sur l’avortement qui n’aurait jamais obtenu le soutien de l’Assemblée de Stormont. L’action en justice de SPUC doit être entendue par la Haute Cour en octobre. Nous demandons à nos sympathisants de contacter M. Givan et de l’exhorter à tenir bon. Le gouvernement d’Irlande du Nord a tout à fait le droit de bloquer le programme d’avortement du Secrétaire d’État, au moins jusqu’à ce que ce recours soit entendu. »