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Le personnel de l'école qui a suspendu Malachy O'Kane pour son chandail « Il n'y a que deux sexes » porte des chandails de la « fierté »

Par Dorothy Cummings McLean — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik

1er mai 2024, Sharbot Lake, Ontario (LifeSiteNews) — Les enseignants d’une école publique rurale de l’Ontario ont réagi à un article de LifeSiteNews sur la suspension de deux de leurs élèves catholiques en portant des vêtements de la « fierté » LGBT.

Le vendredi 26 avril, les enseignants de l’école primaire du centre éducatif Granite Ridge de Sharbot Lake ont porté des vêtements de la « fierté » LGBT ornés d’arc-en-ciel pour se rendre au travail. Cette action fait suite à la publication d’un article de LifeSiteNews sur la suspension des frères Malachy et Desmond O’Kane et à une interview de Malachy et de sa mère Kate O’Kane, le jeudi 25 avril.

Malachy et Desmond O’Kane, âgés de 16 et 13 ans, ont tous deux été suspendus de l’école le 18 avril, lorsque Malachy est venu à l’école pour la deuxième fois avec un sweat-shirt portant l’inscription « Il n’y a que deux sexes » (There are only two genders) tandis que Desmond affichait ouvertement la même croyance sur ses vêtements. Malachy a été exclu pendant six jours, tandis que Desmond est retourné à l’école le vendredi et a vu les enseignants arborer leur « fierté » LGBT.

Des affiches présentant la « Licorne du genre » — non scientifique et purement idéologique — ont également été placées dans l’école.

Kate O’Kane a tenté de discuter de la manifestation apparemment impromptue des enseignants lorsqu’elle a accompagné Malachy à sa réunion post-suspension avec la directrice de l’école, Carrie Moore, et le directeur adjoint, Wojtek Czermak.

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Desmond est rentré à la maison et a dit que la majorité du personnel [de l’école élémentaire] portait des vêtements « de la fierté et arc-en-ciel », a expliqué Kate aux responsables de l’école. « Il a dit qu’au moins la moitié du personnel et beaucoup d’enfants commentaient pourquoi tant de membres du personnel portaient des vêtements de la “Fierté” ».

« Le personnel est invité à porter ce qu’il veut », a déclaré Moore, selon des documents obtenus par LifeSiteNews.

Moore et Kate ont brièvement débattu de l’idée que le port de vêtements de la « Fierté » est un acte agressif, ou « qu’il s’agit de s’opposer aux autres ».

« S’il y avait eu des messages de haine ou d’intolérance sur les chemises du personnel, on leur aurait demandé de les retirer et il y aurait eu un suivi », a déclaré Mme Moore à Malachy et Kate. « Mais porter un drapeau n’est pas cela ».

« Affirmer qu’il n’y a que deux sexes [n’est pas haineux] non plus », a déclaré Kate.

« C’est même un fait », a ajouté Malachy.

« Nous ne sommes pas d’accord sur ce point », a répondu la directrice.

Moore a dit à Malachy qu’il y aurait un « suivi » s’il utilisait « un langage comme celui-là » ou s’il s’engageait dans des « activités » ou utilisait un langage « verbal qui a un message similaire ». En réponse, Malachy a informé Moore qu’il y a deux sexes avant de remettre en question son autorité à considérer cette opinion comme de la haine.

Kate a pris la défense des autres élèves qui ne croient pas en l’idéologie transgenre.

« Qu’en est-il de tous les élèves ici présents ? La majorité de ces élèves ressentent la même chose, mais vous leur dites qu’ils n’ont pas le droit de le dire ? »

Elle a expliqué à Mme Moore que le directeur adjoint lui avait dit que les remarques de Desmond sur le fait que les hommes biologiques n’étaient pas autorisés à participer aux sports féminins « devaient rester dans la tête de Desmond ».

« Ces opinions, que 70 % de la population du Canada partage, devraient rester dans la tête de Desmond ? » s’est-elle étonnée.

Wojtek Czermak n’a pas pris la parole pendant la réunion de cinq minutes. Kate O’Kane a déclaré à LifeSiteNews que Czermak portait lui aussi des vêtements sur le thème de la Fierté le vendredi suivant le retour de Desmond à l’école.

LifeSiteNews a contacté la directrice Carrie Moore pour obtenir un commentaire, mais n’a pas encore reçu de réponse.

Pendant que les enseignants affichaient leur fierté LGBT, les élèves regardaient et discutaient de l’entrevue de Malachy sur LifeSiteNews. Kate a expliqué à LifeSite que Desmond, qui est en 8e année, a été approché par un « groupe d’enfants » le vendredi suivant la publication de l’article et de l’entrevue pour dire qu’ils avaient vu son frère en ligne, qu’il faisait quelque chose de bien et qu’ils ressentaient la même chose.

« Ils ont commencé à partager la vidéo avec leurs amis », raconte Kate. « Desmond est entré dans la cafétéria à un moment donné de la journée, et il y avait des groupes d’enfants qui se pressaient autour des téléphones pour regarder l’entrevue ».

L’un des autres enfants de Kate, une fille qui fréquente l’école primaire, lui a dit qu’elle aussi avait été approchée par des camarades de classe qui lui avaient dit qu’ils étaient d’accord avec son frère. Et un enfant encore plus jeune a raconté à Kate qu’un garçon de sa classe porte des « vêtements de fille » et « parle comme une fille », tandis qu’un autre garçon de la classe « dit qu’il est un chien et se comporte comme tel en classe ».

Selon Kate, Desmond lui a parlé quotidiennement d’un nombre « anormal » d’enfants de sa classe de 8e année qui disent s’identifier comme « non binaires » ou de l'autre sexe, ou comme lesbiennes, bisexuels ou animaux.

« L’un de ces enfants aboie et grogne contre Desmond », a déclaré Kate.

Selon le site CatapultSchools.ca, le centre éducatif de Granite Ridge a été construit pour 550 enfants et représente la fusion de deux écoles élémentaires et d’une école secondaire. La population scolaire de Sharbot Lake elle-même est d’environ 1 500 personnes.

LifeSiteNews a vérifié : l’expression « Il n’y a que deux sexes » n’a jamais été considérée comme un « discours de haine » par une Cour de justice canadienne.

Depuis l’abrogation de l’article 5 de la loi canadienne sur les droits de la personne, l’incitation à la haine n’est définie que dans l’article 319 du Code criminel du Canada. Pour atteindre le seuil fixé, une expression doit faire l’objet d’une communication publique incitant à la haine contre un groupe identifiable, et elle doit être « délibérée », c’est-à-dire que la personne exprimant le sentiment doit avoir l’intention de promouvoir la haine.

La haine a été définie par la Cour suprême du Canada dans l’affaire R. v. Keegstra de la manière suivante :

La haine est fondée sur la destruction, et la haine à l’égard de groupes identifiables se nourrit donc d’insensibilité, de sectarisme et de destruction du groupe cible et des valeurs de notre société. La haine, dans ce sens, est une émotion extrême qui va à l’encontre de la raison ; une émotion qui, si elle est exercée contre les membres d’un groupe identifiable, implique que ces personnes doivent être méprisées, mises à l’écart, privées de respect et soumises à de mauvais traitements sur la base de leur appartenance à un groupe.

Le chandail de Malachy, quant à lui, ne mentionnait aucun groupe. Il indiquait seulement qu’« il n’y a que deux sexes ».

En dehors des cours de grammaire, le mot « genre » [en anglais] est utilisé familièrement pour désigner le sexe biologique. C’est un fait scientifique que les êtres humains sont soit masculins, soit féminins, et qu’il n’y a donc que deux sexes. Une très petite minorité d’êtres humains (0,018 % de la population) naissent avec des troubles du développement sexuel (DSD) dans lesquels leurs caractéristiques sexuelles observables ne se développent pas conformément à leurs chromosomes mâles ou femelles.



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