John Gibson
Par Matt Lamb — Traduit par Campagne Québec-Vie
7 septembre 2021 (LifeSiteNews) — Le PDG et copropriétaire d’une société de développement de jeux vidéo a été contraint de quitter son poste après avoir fait des commentaires sur Twitter en faveur de l’interdiction de l’avortement, récemment promulguée au Texas, dès que les battements de cœur du fœtus sont détectés.
« Fier de la Cour suprême des États-Unis qui confirme la loi du Texas interdisant l’avortement des bébés dont le cœur bat », a écrit John Gibson le 4 septembre sur Twitter. « En tant qu’artiste, je ne fais pas souvent de politique. Pourtant, avec tant de pairs faisant entendre leur voix de l’autre côté de cette question, j’ai pensé qu’il était important de m’exprimer en tant que développeur de jeux et pro-vie. »
« Merci de défendre la VIE ! Des enfants continueront à vivre grâce à votre courage de vous exprimer », a écrit l’organisation pro-vie Live Action sur Twitter.
Le commentaire de Gibson a été aimé plus de 16 000 fois. L’ancien PDG, qui se présente toujours comme le « président » de Tripwire, a aimé plusieurs commentaires en faveur de sa position.
« J’aime ce que vous vous exprimiez ! Ma femme et moi avons eu le cœur brisé par deux fausses couches, je ne sais pas pourquoi tant de gens sont déterminés à croire que tuer un autre être humain in utero est acceptable », a déclaré une personne à Gibson.
« Beaucoup plus de gens dans cette industrie ont probablement la même opinion, mais n’ont pas le courage de le dire », a déclaré Ian Fisch, le créateur du jeu vidéo Road Redemption. Ses récents tweets indiquent qu’il est lui-même opposé à la loi texane.
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M. Gibson a « démissionné » de son poste de PDG de Tripwire Interactive le 6 septembre, selon la société. Il a cofondé la société basée en Géorgie en janvier 2005.
« Les commentaires donnés par John Gibson relèvent de sa propre opinion, et ne reflètent pas ceux de Tripwire Interactive en tant que société. Ses commentaires ont fait fi des valeurs de toute notre équipe, de nos partenaires et d’une grande partie de notre communauté au sens large », a déclaré la société. « Notre équipe de direction à Tripwire est profondément désolée et est unie dans son engagement à prendre des mesures rapides et à favoriser un environnement plus positif. »
« John Gibson a démissionné de son poste de PDG de Tripwire Interactive avec effet immédiat », indique le communiqué de presse.
Le nouveau PDG Alan Wilson « travaillera avec le reste de l’équipe de direction de Tripwire pour prendre des mesures avec les employés et les partenaires afin de répondre à leurs préoccupations, notamment en organisant une réunion publique à l’échelle de l’entreprise et en favorisant un dialogue ouvert avec la direction de Tripwire et tous les employés. »
Le tweet de Gibson a été largement partagé et est toujours affiché sur Twitter en date du 7 septembre.
Une société, Shipwright Studios, a déclaré qu’elle romprait son accord avec Tripwire en raison des commentaires de Gibson, bien que depuis le départ de celui-ci sa position ait pu changer.
« Vos [opinions] politiques ne regardent que vous, mais dès que vous en faites un sujet de débat public, vous engagez tous ceux qui travaillent pour et avec vous », a déclaré la société dans l’un des seuls six tweets qu’elle ait jamais publiés. Elle a déclaré qu’elle allait commencer à mettre fin à ses contrats avec Tripwire.
Cette situation n’est pas sans rappeler la réaction des militants libéraux à la suite du don de Brendan Eich, ancien PDG de Mozilla, à une campagne californienne visant à interdire la reconnaissance des unions homosexuelles en tant que « mariage ».
La fondation Susan G. Komen, un organisme à but non lucratif pour la santé du sein, a également forcé le départ de sa vice-présidente de politique publique en 2012 après que le conseil d’administration ait tenté de rompre les liens du groupe avec Planned Parenthood. Karen Handel est ensuite devenue membre républicaine du Congrès. Elle avait auparavant été secrétaire d’État de Géorgie.
Gibson n’a pas fait d’autres commentaires.