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Le parti républicain a abandonné les pro-vie et les conservateurs sociaux. Comment devons-nous réagir ?


Donald Trump.

Par l’équipe de LifeSiteNews — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Gage Skidmore/Wikimedia Commons/Flickr

24 juillet 2024 (LifeSiteNews) — Dans l’épisode de cette semaine du Van Maren Show, Jonathon discute des positions « adoucies » du programme 2024 du Parti républicain sur l’avortement et le « mariage » homosexuel, ainsi que de certaines des manigances qui ont fait taire les voix pro-vie lors de son adoption.

Jonathon commence l’émission en expliquant comment le programme républicain de 2024 s’écarte des positions précédentes sur l’avortement et il dévoile la suppression de lignes qui remontent à des décennies.

« Pour la première fois en 40 ans, le programme ne contient pas de soutien à une interdiction nationale de l’avortement ni une phrase qui figure dans le programme républicain depuis 1984 : “L’enfant à naître a un droit fondamental et individuel à la vie qui ne peut être enfreint” ». Jonathan a ajouté : « C’est la phrase clé pour laquelle Phyllis Schlafly et d’autres chefs pro-vie se sont battus avec acharnement afin qu’elle figure dans le programme ».

Le programme républicain de 2024 stipule plutôt ce qui suit : « Le pouvoir d’adopter des lois sur l’avortement est du ressort de chaque État ». Il a noté que si le programme s’oppose à l’avortement tardif, il soutient le contrôle des naissances et la fécondation in vitro dans la même phrase.

Jonathon a ensuite expliqué en détail les manigances qui ont eu lieu pour réduire au silence les délégués pro-vie et socialement conservateurs lorsqu’ils se sont réunis pour approuver le programme lors de la Convention nationale républicaine à Milwaukee, dans le Wisconsin. Il a reçu ces informations de l’une des déléguées, Gayle Ruzicka, présidente de l’Utah Eagle Forum.

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« Les années précédentes, le processus de la commission prenait quelques jours, les sous-commissions se réunissaient, proposaient des amendements, puis discutaient en profondeur de la plate-forme avant de la voter. Lorsque Mme Ruzicka a pris l’avion pour Milwaukee, c’est exactement ce à quoi elle s’attendait. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé lorsque les délégués sont arrivés à Milwaukee la fin de semaine des 7 et 8 juillet. En fait, tout était terminé à 11 h 30 du matin, avant le repas de midi du lundi », a déclaré Jonathon.

Mme Ruzicka a expliqué à Jonathon que les délégués avaient été informés, lors de la séance d’orientation de cette fin de semaine, qu’ils travailleraient sur le programme au sein de sous-commissions, mais que celles-ci n’avaient pas été convoquées et qu’il n’en avait plus été question. Le lundi matin, les délégués se sont vu confisquer leur téléphone et ont vu le projet de programme pour la première fois. Les délégués ont eu la possibilité de faire des déclarations sur le projet pendant seulement 60 secondes, mais les nouveaux délégués ont rapidement formé des files d’attente et se sont assurés que les voix pro-vie n’auraient pas la chance de s’exprimer.

« Ils ne voulaient rien entendre, pas de discussion, pas d’amendement, c’était choquant, absolument choquant. Nous avons essayé de protester, mais ils ne nous ont pas laissés faire. Ils nous ont même empêchés d’aller vers les micros », a déclaré Mme Ruzicka à Jonathon.

Jonathon a noté que cela fait partie d’un basculement plus large du GOP de Trump au cours de l’année écoulée. Il a souligné que si le Parti républicain n’a pas été parfait, il a été le seul à représenter le mouvement pro-vie et les opposants à la révolution sexuelle. « Si nous perdons le Parti républicain en tant que véhicule, nous pourrions le perdre pour une génération. Si les républicains réussissent à abandonner les bébés, s’ils abandonnent la question de l’avortement, nous pourrions ne jamais récupérer ce parti ».

Il a réfuté l’affirmation selon laquelle Trump défendait simplement un point de vue fédéraliste sur l’avortement, selon lequel c’est aux États de décider, soulignant qu’il n’a condamné que les États qui adoptent des lois pro-vie strictes, comme la Floride, qui interdit l’avortement après six semaines, mais pas ceux qui consacrent des « droits » à l’avortement.

« Si sa position est de dire que c’est aux États de décider, mais qu’il ne condamne que les États qui adoptent des lois pro-vie, ce qui se passe ici est assez clair pour tout le monde », a-t-il déclaré.

Jonathon a également cité comme preuve que Trump entraîne le parti dans une direction plus modérée le fait que des républicains qui étaient autrefois des champions de la cause des enfants à naître ont cédé sur la question à la lumière de la nouvelle plate-forme, comme le sénateur de Floride Marco Rubio et le sénateur de l’Ohio et candidat à la vice-présidence J.D. Vance. Rubio a déclaré, dans une partie du discours qu’il a prononcé en 2012 devant la SBA List Supporters, qu’à la fin de sa vie, on ne lui demanderait pas de rendre compte des réductions d’impôts ou de la politique économique, mais de ce qu’il a fait pour les enfants à naître. Vance, qui a également été considéré comme un sénateur pro-vie, a récemment soutenu le point de vue de Trump sur la pilule abortive.

Vers la fin de l’émission, Jonathon a rappelé aux auditeurs une vérité gênante sur l’ancien président Trump. « Donald Trump est un homme d’affaires libéral de Manhattan ; c’est une personnalité de la télévision. Il a de grandes vertus, comme un courage incroyable, que nous avons pu voir à l’œuvre lors de cette tentative d’assassinat à Butler, en Pennsylvanie. Mais d’un autre côté, il ne partage tout simplement pas nos valeurs ».

Pour une analyse plus approfondie de l’évolution du Parti républicain sur l’avortement, le « mariage » homosexuel et les questions socialement conservatrices, écoutez l’épisode de cette semaine de l’émission The Van Maren Show.



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