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Le pape François rompt le silence au sujet de l’annulation de Roe et critique le refus de communion aux politiciens pro-avortement


Le pape François en entretien avec le journaliste Philip Pullella.

Par David McLoone — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Philip Pullella/Twitter

4 juillet 2022, Citée du Vatican (LifeSiteNews) — Le pape François a rompu son silence à propos de la décision de la Cour suprême des États-Unis d’annuler Roe v. Wade, qui accorde aux États le pouvoir d’interdire l’avortement, en disant que les évêques doivent être « pastoraux » avec les politiciens pro-avortement.

Dans un entretien de 90 minutes avec le correspondant de Reuters au Vatican, Philip Pullella, publié le 4 juillet, le pape a déclaré que s’il respectait la décision de la Cour suprême d’annuler l’arrêt historique de 1973 qui imposait l’avortement dans les 50 États, il ne pouvait pas « en parler d’un point de vue juridique », car il n’avait pas étudié la loi, indique l’article.

Bien qu’il ait refusé de faire des commentaires sur le « droit » à l’avortement aux États-Unis, autrefois prétendu et aujourd’hui annulé, le pontife a déclaré son opposition à l’avortement, comparant cette pratique barbare à « l’embauche d’un tueur à gages ». Ces remarques rappellent sa condamnation de l’avortement en 2018.

Le pape a demandé : « Est-il légitime, est-il juste, d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? »

Pullella aurait interrogé François sur la question controversée des politiciens catholiques qui reçoivent la sainte communion tout en soutenant ouvertement le « droit » de tuer les enfants dans le ventre de leur mère, sachant que la présidente catholique de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, reçoit régulièrement l’eucharistie. Pelosi a plaidé en faveur de l’avortement et a par la suite été privée de la Sainte Communion par son évêque local, l’archevêque Salvatore Cordileone de San Francisco.

L’Église catholique enseigne que l’Eucharistie est littéralement le corps, le sang, l’âme et la divinité de Jésus-Christ et, par conséquent, quiconque a commis un péché mortel ne peut se présenter à la Sainte Communion avant de s’être repenti et confessé dans le sacrement de la réconciliation.

En outre, le Canon 915 du Code de droit canonique de l’Église stipule que : « Ceux qui ont été excommuniés ou interdits après l’imposition ou la déclaration de la peine et les autres qui persévèrent obstinément dans un péché grave manifeste ne doivent pas être admis à la sainte communion. »

Au sujet de la distribution de la communion aux politiciens pro-avortement comme Pelosi, François, qui s’est exprimé en italien et sans la présence d’assistants, a déclaré : « Quand l’Église perd sa nature pastorale, quand un évêque perd sa nature pastorale, cela cause un problème politique. C’est tout ce que je peux dire ».

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Les remarques du pape font écho à celles qu’il a faites lors d’un entretien en vol en septembre 2021. Le pape François avait alors déclaré aux journalistes que la question de la distribution de l’eucharistie aux politiciens pro-avortement devait être déterminée dans la « dimension pastorale », sans « condamner », et qu’il n’avait jamais refusé l’eucharistie à quiconque.

Dans son entrevue précédente, François a décrit une « hypothèse » selon laquelle les prêtres pourraient donner l’Eucharistie aux politiciens pro-avortement, suggérant que les prêtres pourraient être « proches, tendres, et donner la Communion ». Dans le même temps, il a condamné les clercs qui, selon lui, « dépassent la dimension pastorale » et « deviennent des politiciens » en refusant la communion aux opposants à la Foi.

Depuis la déclaration de Cordileone, Mme Pelosi a continué à recevoir la communion lors de messes publiques, y compris lors d’une messe papale mercredi dernier.

Réagissant aux commentaires du pape, l’écrivain et catéchiste catholique Nick Donnelly, diacre, a écrit sur Twitter que par « pastoral », François veut dire « permissif ».

« Son intention est claire, il approuve l’abomination des politiciens pro-avortement qui reçoivent la Sainte Communion », a déclaré Donnelly.

Le Pape a également répondu aux rumeurs de démission imminente, niant résolument toute intention de quitter la fonction pétrinienne.

M. Pullella a noté que son état de santé déclinant, ainsi qu’un voyage prévu dans la ville italienne de L’Aquila avaient suscité des spéculations quant à la retraite du souverain pontife, étant donné l’association de la ville avec le pape Célestin V et le pape Benoît XVI, qui ont tous deux démissionné de la papauté.

François a souffert d’une blessure au genou qui l’a confiné dans un fauteuil roulant au cours des derniers mois. Cela a entraîné de nombreuses annulations dans son programme de voyages.

Toutefois, selon M. Pullella, lorsqu’il a été confronté à la proposition de démissionner, le pape a « ri de l’idée ».

« Toutes ces coïncidences ont fait penser à certains que la même “liturgie” se produirait », a déclaré le pape, expliquant que l’idée de démissionner « n’a jamais effleuré mon esprit. Pour le moment, non, pour le moment, non. Vraiment ! »

Le jour de son entretien avec Pullella, le pape avait l’intention de se rendre en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud, mais il a été contraint d’annuler le voyage en raison de problèmes de santé. Les médecins ont également indiqué que sans un repos adéquat au cours des trois prochaines semaines il pourrait devoir également annuler son voyage au Canada.

François a néanmoins laissé entendre qu’il pourrait se rendre à Moscou dans un avenir proche ─ ce serait la première fois qu’un pape se rendrait dans la capitale russe ─ malgré le conflit en cours avec l’Ukraine, une bataille qu’il a condamnée comme une « guerre d’agression cruelle et insensée ».

Les discussions entre le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, n’ont pas été fructueuses jusqu’à présent, écrit Pullella, mais le pape a indiqué qu’il « aimerait aller (en Ukraine), mais je voudrais d’abord aller à Moscou ».

« Nous avons échangé des messages à ce sujet parce que je pensais que si le président russe me donnait une petite fenêtre pour servir la cause de la paix... »

Le pape a déclaré que le voyage « est possible, après mon retour du Canada, il est possible que je réussisse à aller en Ukraine ».

« La première chose est d’aller en Russie pour essayer d’aider d’une certaine manière, mais je voudrais aller dans les deux capitales », a déclaré François.



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