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Un nouveau cardinal choisi par le Pape François a un horrible dossier sur l’homosexualité et l’avortement


Mgr Robert McElroy.

Par Raymond Wolfe — Traduit par Campagne Québec-Vie

3 juin 2022 (LifeSiteNews) — Le pape François a choqué l’Église dimanche en annonçant la nomination de 21 nouveaux cardinaux, dont 16 cardinaux électeurs, qui seront installés lors d’un consistoire le 27 août.

Les nominations comprennent, sans surprise, plusieurs libéraux déclarés, comme l’archevêque brésilien pro-LGBT Mgr Leonardo Ulrich Steiner et le chef de la liturgie du Vatican, Mgr Arthur Roche, opposé à la messe latine.

Mais le choix le plus radical du pape est celui de Mgr Robert McElroy de San Diego, connu des catholiques fidèles comme étant sans doute le prélat de gauche le plus favorable des États-Unis aux homosexuels.

Ces dernières années, Mgr McElroy a suscité l’indignation en célébrant des « messes LGBT », en rejetant la position de l’Église sur les actes homosexuels, en préconisant des rites funéraires catholiques pour les homosexuels actifs et en soutenant le père James Martin, jésuite dissident, tout en dénonçant les attitudes « destructrices » des conservateurs sur la sexualité.

Son bilan sur les questions de vie n’est guère meilleur. Aucun évêque n’a défendu aussi vigoureusement que Mgr McElroy le fait de donner la communion à des politiciens favorables à l’avortement ; il met aussi en équation l’avortement et le « changement climatique », et rejette l’idée que l’avortement est le problème moral unique et « prééminent » auquel l’Église américaine est confrontée.

Après que le pape François ait publié de nouvelles restrictions sur la messe en latin l’année dernière, McElroy a rapidement éliminé deux des trois églises où était célébrée la messe traditionnelle dans son diocèse. Pendant le déploiement de la piqûre COVID, il a prôné la vaccination comme la « seule voie » vers le retour à la normale. Et en ce qui concerne les abus sexuels commis par des membres du clergé, même les militants libéraux tirent la sonnette d’alarme sur son passé.

Mgr McElroy est depuis longtemps un favori du pape François, qui l’a nommé au diocèse de San Diego en 2015, lui a confié la fonction de père synodal du synode panaméricain de 2019 et l’a choisi l’année dernière pour rejoindre le Dicastère du Vatican pour la promotion du développement humain intégral. L’évêque de San Diego est également un proche allié des autres cardinaux américains de gauche et pro-LGBT du pape, notamment le cardinal Joseph Tobin et le cardinal Blase Cupich.

Les positions ultra-libérales de Mgr McElroy et son ascension rapide sont d’autant plus significatives qu’il a une vision révolutionnaire de l’Église catholique. Dans un long article pour America Magazine, deux jours après sa nomination au cardinalat, Mgr McElroy a détaillé son objectif de « transformation » de l’Église par le biais du Synode sur la synodalité et d’une « synodalité soutenue ».

Le « processus synodal » vise « rien de moins qu’une refonte de la culture de l’Église qui perdurera pendant des générations », a déclaré Mgr McElroy. « Le dépôt de la foi n’est pas un corps d’enseignement inerte et abstrait », a-t-il insisté, suggérant des changements à la « doctrine réformable de l’Église ».

« La doctrine réformable de l’Église », a répondu le père Gerald Murray, juriste canonique et collaborateur d’EWTN, « est une catégorie qui ne m’est pas très familière, car la doctrine est enseignée comme une vérité venant du Christ, enseignée par les apôtres ».

La nomination de Mgr McElroy envoie un signal sans équivoque sur la direction que le pape François entend donner à l’Église au cours de son pontificat déclinant ─ un signal confirmé par une série d’autres nominations de haut niveau au Vatican annoncées cette semaine.

Vous trouverez ci-dessous un examen approfondi des antécédents horribles de l’évêque de San Diego, depuis sa promotion incessante des LGBT et ses liens troublants avec les abus sexuels commis par des clercs, jusqu’à son habitude de longue date de minimiser l’importance de l’avortement et ses prises de position politiques.

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Le bilan scandaleux de Mgr McElroy en matière de LGBT

Le bilan du nouveau cardinal désigné en matière de normalisation et de promotion de l’homosexualité est pratiquement sans équivalent dans l’épiscopat américain. Entre autres choses, McElroy a :

  • attaqué la position de l’Église sur l’homosexualité, en déclarant que qualifier les actes homosexuels d’« intrinsèquement désordonnés », comme le font le Catéchisme de l’Église catholique et les documents magistériels de l’Église, est un « langage très destructeur ».
  • a célébré des « messes LGBT », dont une où figuraient des politiciens locaux et d’État ouvertement homosexuels et des partenaires homosexuels « mariés » avec des enfants.
  • a exprimé son soutien à l’ordination à la prêtrise d’hommes attirés par le même sexe, malgré l’interdiction du Vatican, en plus de son soutien aux femmes diacres et aux prêtres mariés.
  • a affirmé qu’il ne refuserait pas les sacrements et les enterrements catholiques aux homosexuels actifs et non repentis. Permettre de tels enterrements « est la politique appropriée que j’espère que les prêtres observeront, en particulier au moment des funérailles », a-t-il déclaré au National Catholic Reporter dissident en 2017. « Notre position fondamentale doit être celle de l’inclusion dans l’église, en particulier au moment d’un enterrement ».
  • a soutenu agressivement le militantisme LGBT du père James Martin et a écrit une approbation élogieuse du livre tristement célèbre de Martin, Building a Bridge, en 2017.
  • a suggéré que les « mariages » homosexuels « enrichissent la vie » des homosexuels, annonçant, en réponse à la décision de la Cour suprême de 2015 qui a légalisé le « mariage » homosexuel dans tout le pays, que son diocèse maintiendrait l’enseignement de l’Église, mais « d’une manière qui respecte profondément à chaque instant les relations d’amour et de famille qui enrichissent la vie de tant d’hommes et de femmes homosexuels qui sont nos fils et nos filles ».
  • a publiquement défendu et refusé de renvoyer un employé diocésain « marié » à une personne du même sexe, qui travaillait pour un groupe de défense « catholique » hérétique et promouvait l’avortement.
  • s’est joint à sept autres prélats américains pour signer une déclaration organisée par un groupe de pression pro-homosexuel disant aux jeunes qui s’identifient comme LGBT que « Dieu est de votre côté ». Cette déclaration ne fait aucune mention de l’enseignement de l’Église sur la sexualité ou le genre.
  • a vigoureusement nié que l’homosexualité soit liée à la crise des abus cléricaux, malgré les preuves que la grande majorité des abus sacerdotaux de ces dernières décennies ont été perpétrés contre de jeunes hommes, principalement des adolescents.
  • a autorisé des retraites pro-LGBT menées par des groupes dissidents dans son diocèse.

En octobre 2016, McElroy a notamment lancé le « synode de San Diego », qui, selon lui, « offrirait au diocèse un nouveau modèle pour “être l’Église” », qui inclurait « l’accueil des familles LGBT » et l’autorisation pour les catholiques divorcés et remariés vivant en état d’adultère de recevoir la communion de manière libérale sur la base du « forum interne de la conscience ».

Le synode de McElroy, qui a mis à l’écart les catholiques fidèles, a préfiguré le synode sur la synodalité et le chemin synodal allemand.

En 2018, McElroy a prononcé le discours principal lors de la réunion annuelle de l’hérétique Association des prêtres catholiques américains, un groupe qui a fait pression pour l’accès des femmes à la prêtrise, les prêtres ouvertement homosexuels et le « mariage » homosexuel. Des marchandises pro-homosexuelles étaient disponibles lors de l’événement.

L’organisation LGBT dissidente New Ways Ministry, officiellement inscrite sur la liste noire du Vatican, a chaleureusement accueilli la nomination de McElroy, déclarant lundi : « Son nouveau poste contribuera à remodeler l’épiscopat de l’Église catholique aux États-Unis, qui a été massivement et violemment anti-LGBTQ ».

Le coordinateur homosexuel du « ministère LGBT » de San Diego

Il convient également de noter l’engagement de Mgr McElroy auprès de l’Église catholique St. John the Evangelist, qu’il a félicitée pour avoir fait en sorte que « les fidèles LGBT se sentent particulièrement bienvenus ». Cette paroisse, située à Hillcrest, épicentre historique de l’homosexualité à San Diego, célèbre des « messes LGBT » et annonce les événements mensuels du « ministère LGBTQ » avec un drapeau de « la fierté » arc-en-ciel.

En 2016, le pape François a nommé le pasteur radicalement pro-LGBT de la paroisse St. John the Evangelist, le père John Dolan, comme évêque auxiliaire de McElroy. Dolan a présidé des messes à thème LGBT et a suggéré qu’il n’y avait aucun problème avec « l’expérience LGBT » ou le « mariage » homosexuel dans l’Église catholique.

La paroisse a également employé Aaron Bianco ─ un activiste homosexuel engagé dans un « mariage » avec un autre homme ─ en tant qu’associé pastoral, le mettant à la tête des programmes d’éducation paroissiale et lui permettant de diriger le ministère des jeunes adultes et de la pastorale jusqu’à sa démission en 2018 dans un contexte de réaction négative et de vandalisme présumé de son bureau, bien qu’aucun suspect n’eût été trouvé. La paroisse indique sans vergogne Bianco, qui a également travaillé pour le groupe « catholique » pro-LGBT hétérodoxe Call to Action, comme point de contact pour les couples se préparant au mariage.

Peu après l’arrivée de McElroy à San Diego, le nouvel évêque a personnellement assuré à Bianco qu’il ne le renverrait pas en raison de son style de vie qui, bien entendu, contredit gravement la morale catholique. Après qu’un paroissien ait fait part de ses inquiétudes concernant la sexualité de Bianco, McElroy « m’a fait savoir que [le fait d’être homosexuel] ne devait pas m’empêcher de participer pleinement à la vie de l’église », a-t-il déclaré, selon The Wall Street Journal.

« Bianco a introduit des brochures pro-avortement dans le vestibule et a fait la promotion de New Ways Ministry », a rapporté Church Militant à propos de son implication dans la paroisse St John the Evangelist. « Le groupe de catholiques fidèles qui s’est plaint ─ les membres d’un groupe qui se réunissait régulièrement pour prier le Rosaire ─ a été ciblé par Bianco, qui a verrouillé les portes de la paroisse, les forçant à prier dans le stationnement. » La prière du Rosaire avant la messe « dérangeait » les gens, a-t-il affirmé.

Un paroissien a déclaré à Church Militant que l’activiste homosexuel contrôlait la paroisse grâce à sa relation « très étroite » avec McElroy et Dolan, et qu’il était autorisé à tenir un groupe d’« étude biblique LGBT ». Dolan a fermé le chapitre de la Légion de Marie de la paroisse après que des membres l’aient confronté à l’activité hétérodoxe de Bianco.

Le diocèse de San Diego a fini par embaucher Bianco en tant que coordinateur du « ministère LGBT », et il reste inscrit comme professeur de théologie à l’Université de San Diego, une université nominalement catholique sous la juridiction de Mgr McElroy. Celui-ci n’a pas pris de mesures contre l’activisme LGBT scandaleux de l’université de San Diego, qui a notamment accueilli des spectacles de travestis et financé des opérations de « changement de sexe ».

« Ministère LGBT » de la paroisse St. John the Evangelist.

Mgr McElroy a publiquement défendu Bianco lors d’une « session d’écoute » pour le synode de San Diego, réprimandant une paroissienne qui avait évoqué son emploi. Des gardes ont essayé de jeter la femme hors de l’événement ─ une scène typique de ces sessions, selon Church Militant.

Les « messes LGBT » de McElroy

En 2017, McElroy a concélébré une messe avec Dolan pour les « familles de la communauté LGBT », qui mettait en vedette des partenaires homosexuels « mariés » et la commissaire municipale travestie « Nicole » Murray-Ramirez, rapporte LifeSiteNews. La messe commémorait le 20e anniversaire de la lettre de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) sur l’homosexualité « Toujours nos enfants », qui a été censurée par le Vatican moins d’un an après sa publication.

Brochure du 7 octobre 2017 pour une « messe LGBT ».

L’événement, qui a fait l’objet d’une grande publicité, réunissait le maire pro-LGBT de San Diego, Kevin Faulconer, et Todd Gloria, membre de l’assemblée de l’État de Californie et ouvertement homosexuel.

Après la communion, « Nicole » Murray-Ramirez s’est venue au pupitre et a déclaré qu’après avoir vécu pendant des décennies à San Diego, ses « prières ont été exaucées par ces deux évêques [Dolan et McElroy] », qui ont « parlé en faveur de l’égalité et des droits civils ». Deux homosexuels « mariés » ont déclaré qu’ils avaient assisté à la « messe LGBT » avec leurs enfants légaux de 8 et 9 ans pour leur apprendre l’« égalité ».

Des tables avec des nappes aux couleurs de l’arc-en-ciel ont été dressées pour la réception qui a suivi la messe dans la cour de récréation de l’école primaire et secondaire de la paroisse.

Alors que McElroy a critiqué ses confrères évêques d’avoir « militarisé » l’Eucharistie en interdisant aux politiciens pro-avortement de communier, les paroissiens de San Diego l’ont accusé de transformer « la célébration de la Sainte Eucharistie en un événement médiatique » avec cette messe sacrilège.

« Tout l’événement semblait chorégraphié, avec les caméras de télévision, les VIP, y compris le maire et le membre du conseil municipal, les riches homosexuels importés (au moins deux d’entre eux étaient de Palm Springs) », a déclaré à LifeSite un catholique local qui a assisté à l’événement pour prier pour les participants.

La « messe LGBT » de 2017 n’était apparemment pas la première de McElroy. Celui-ci, consacré en 2010 évêque auxiliaire de l’archevêque de San Francisco Mgr George Niederauer ─ lui-même souvent pro-homosexuel ─, a dit la messe dans « une paroisse très gaie du quartier Castro de la ville » de San Francisco, selon le Wall Street Journal.

Défenseur du père James Martin

Mgr McElroy est peut-être, parmi les évêques américains, le partisan le plus passionné du prêtre militant LGBT, le père Martin, SJ : il a toujours défendu le célèbre jésuite dissident, qui encourage les « mariages » homosexuels et a suggéré que l’enseignement catholique sur le péché des actes homosexuels ne fait pas « autorité ».

Recommandations de Mgr Robert McElroy pour le livre
du père James Martin « Building Bridge » de 2017.

En 2017, McElroy a fustigé les critiques de Martin à cause de ses positions dissidentes, accusant les détracteurs du prêtre de trop insister sur la chasteté et de s’engager dans « l’homophobie » et la « violence verbale », et les présentant comme faisant partie d’un « cancer de la diffamation ». L’évêque a fait valoir que le père Martin n’est pas hétérodoxe, malgré son soutien flagrant aux « mariages » homosexuels, et a déclaré que ses détracteurs étaient motivés par une « attaque voilée contre le pape François ».

Dans le contexte d’annulation des conférences du père Martin en raison de ses opinions pro-LGBT, McElroy a déclaré : « Nous devons faire face au fait qu’il existe un groupe de personnes, toutes opinions religieuses confondues, qui sont particulièrement antagonistes envers les personnes LGBT ». « Cela vient du plus profond de l’âme humaine, et c’est vraiment corrosif et répugnant », a-t-il poursuivi.

McElroy a régulièrement condamné les catholiques qui s’opposent à l’homosexualité et au transgenrisme pour leurs préjugés et leurs actions « destructrices ».

En 2016, il a imputé la fusillade de masse dans une boîte de nuit homosexuelle à Orlando, en Floride, à « une notion contrefaite de la foi religieuse » et a déclaré que l’incident « est un appel pour nous, en tant que catholiques, à combattre toujours plus vigoureusement le préjugé anti-gay qui existe dans notre communauté catholique et dans notre pays ». La fusillade, commise par un islamiste radical lui-même accusé à un moment donné d’homosexualité, serait un acte de vengeance suite aux frappes militaires américaines contre ISIS.

McElroy et McCarrick

Comme beaucoup de ses confrères évêques de gauche qui mettent la crise des abus cléricaux sur le dos de la structure hiérarchique de l’Église, McElroy a été critiqué pour avoir personnellement mal géré les allégations d’abus, notamment en ce qui concerne l’ex-cardinal Theodore McCarrick.

En 2016, l’évêque de San Diego a reçu une lettre de 13 pages détaillant les allégations contre McCarrick de la part de A.W. Richard Sipe, un chercheur de premier plan sur les abus sexuels commis par des prêtres. Sipe a écrit qu’il avait interrogé 12 séminaristes et prêtres qui ont attesté de propositions sexuelles et de harcèlement de la part de McCarrick ou d’activités sexuelles avec lui. McElroy n’a pas répondu à la lettre et a déclaré plus tard qu’il l’avait ignorée parce qu’il ne pouvait pas étayer les accusations.

McElroy était « bien au courant des abus de McCarrick », selon le témoignage en 2018 de l’ancien nonce apostolique aux États-Unis, Mgr Carlo Maria Viganò, qui a ajouté que la nomination de McElroy au diocèse de San Diego a été « orchestrée » par des forces puissantes au sein du Vatican.

Même SNAP, le réseau d’activistes d’extrême gauche pour les survivants d’abus, a averti dans une déclaration que « Mgr McElroy a du travail à faire pour gagner en crédibilité », et « les nouvelles disent que près de 100 nouveaux cas ont été déposés contre son diocèse et que la Californie du Sud fait maintenant face à plus de 500 nouveaux cas ».

« McElroy lui-même, lorsqu’il était à San Francisco, était le vicaire général et vivait avec des prêtres dont il est avéré qu’ils abusaient d’enfants », a noté le SNAP.

Sous la direction de McElroy, lorsque le diocèse a retiré un prêtre d’une paroisse en 2018, le diocèse de San Diego n’a pas prévenu celle-ci que la police avait lancé une enquête concernant le prêtre pour une présumée agression sexuelle sur un séminariste. Le porte-parole du diocèse, Kevin Eckery, a défendu cette décision en disant que l’accusateur était un adulte et que le diocèse ne voulait pas influencer une affaire criminelle.

Minimiser l’avortement et la contraception

Mgr McElroy est également connu pour minimiser l’avortement et notamment pour s’être déchaîné contre la désignation par les évêques américains du massacre légal de centaines de milliers de bébés chaque année comme la question « prééminente » pour l’Église américaine.

À la veille d’un vote sur le guide de vote 2015 de l’USCCB [Conférence des évêques américains], Mgr McElroy a critiqué le document d’avoir prétendument rompu avec le pape François en mettant trop l’accent sur l’avortement et l’euthanasie et pas assez sur la pauvreté et l’environnement. Appeler la vie « prééminente » avait un sens dans la « vision du monde » dépassée de 2007, a-t-il déclaré à ses collègues évêques.

McElroy a de nouveau attaqué le guide en 2019, déclarant : « Ce n’est pas l’enseignement catholique [de dire] que l’avortement est la question prééminente à laquelle nous faisons face en tant que monde… » L’insistance continue sur l’avortement comme « priorité prééminente » est « au moins discordante avec l’enseignement du pape, sinon incohérente » et constitue un « grave préjudice pour notre peuple si nous essayons de lui communiquer ce que le Magistère enseigne », a-t-il ajouté.

En février 2020, alors qu’il s’exprimait à l’Université de San Diego, Mgr McElroy a désigné l’environnement et l’avortement comme des « questions fondamentales de l’enseignement catholique ». Il a également franchement minimisé la nature gravement pécheresse de la contraception, remarquant que « c’est un bien plus grand mal moral pour notre pays d’abandonner l’Accord de Paris sur le climat que de fournir des contraceptifs dans les centres de santé fédéraux ».

En 2016, McElroy a interdit à un prêtre de San Diego, le Père Richard Perozich, d’écrire des chroniques dans les bulletins hebdomadaires de son église après que le prêtre ait souligné l’enseignement de l’Église sur l’avortement et d’autres questions de mal intrinsèque et critiqué l’immigration non réglementée, les restrictions sur la possession légale d’armes à feu et l’islam militant. Le père Perozich a rapidement pris sa retraite.

Exiger la communion pour les pro-avortement

Avant même d’entrer dans l’épiscopat, McElroy s’est prononcé en faveur de la communion des politiciens qui bafouent les enseignements de l’Église et facilitent le meurtre des enfants à naître. En 2005, Mgr McElroy a critiqué l’archevêque de Newark pour avoir interdit la communion aux politiciens favorables à l’avortement, car cette mesure donnait à l’Église un aspect trop « coercitif », selon lui.

L’évêque McElroy a réitéré sa position l’année dernière dans le contexte de la présidence Biden, affirmant que refuser l’Eucharistie aux « catholiques » pro-avortement serait une « instrumentalisation » du Saint Sacrement « à des fins politiques », ce qui « ne doit pas arriver ».

Si les politiciens qui encouragent l’avortement ne peuvent pas recevoir la Communion parce que « la dignité exige une union intégrale avec tous les enseignements majeurs de la foi catholique », alors peu de gens seraient en mesure de la recevoir du tout, a-t-il écrit, en disant : « L’échec dans l’accomplissement de cette obligation dans sa plénitude ne peut être la mesure de la valeur eucharistique dans une église de pécheurs et de questionneurs, qui doivent faire face à des pressions et des complexités intenses dans leur vie quotidienne ».

Employant sa rhétorique habituelle sur les questions LGBT, McElroy a déclaré l’année dernière qu’il serait « destructeur » d’interdire à Joe Biden ou à d’autres politiciens pro-avortement de communier. « L’[USCCB] n’a aucun rôle à jouer dans ce domaine », a-t-il souligné. « La proposition d’exclure les dirigeants politiques catholiques pro-choix de l’Eucharistie entraînera des conséquences terriblement destructrices », a-t-il insisté à une autre occasion.

Et en mai 2021, McElroy s’est joint à une lettre signée par plus de 60 prélats demandant au président de l’USCCB, Mgr José H. Gomez, de mettre fin aux discussions sur le « mérite » à l’eucharistie.

La nomination de Mgr McElroy au poste de cardinal est intervenue moins de deux semaines après que l’archevêque de San Francisco, Salvatore Cordileone, eût formellement interdit la communion à la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi.

Soutenir Biden, « perturber » Trump

Mgr McElroy fait également partie d’une poignée d’évêques qui ont offert un soutien public à l’administration d’extrême gauche de Joe Biden, grotesquement pro-avortement et pro-LGBT.

Trois semaines seulement avant l’élection présidentielle de 2020, McElroy a défendu la prétendue identité catholique de Biden et s’est plaint que quiconque la remette en question. « De tels dénis sont injurieux parce qu’ils réduisent l’enseignement social catholique à une seule question. Ils sont offensants parce qu’ils constituent une attaque contre ce que signifie “être catholique” », a-t-il déclaré, dénonçant les tentatives « répugnantes » de « réduire » le catholicisme « à une seule question de politique publique ».

Ces remarques ont valu une réprimande directe de Mgr Thomas Daly de Spokane, dans l’État de Washington, qui a déclaré que les commentaires de McElroy « constituaient effectivement une défense de Biden et d’autres élus catholiques de premier plan qui soutiennent publiquement l’avortement sans restriction ».

Peu après l’élection de 2020, Mgr McElroy a encouragé les catholiques à travailler en tant que « fiers collaborateurs » avec le régime Biden, notamment sur le « changement climatique » et le déploiement de l’injection COVID. Après la prise de fonction de Biden en janvier dernier, Mgr McElroy a déploré que certains prélats pensent que l’USCCB « doit adopter une position globale de confrontation avec le président et son administration » en raison de la « centralité de l’avortement ».

À l’inverse, quelques jours après l’investiture du président Donald Trump en 2017, McElroy a attaqué le président républicain pro-vie et a exhorté les participants à la conférence de la Rencontre mondiale des mouvements populaires, parrainée par le Vatican, à devenir des « perturbateurs » de l’administration Trump.

« Il était “le perturbateur”. Eh bien, maintenant, nous devons tous devenir des perturbateurs », a-t-il déclaré.

Les piqûres COVID sont une « obligation »

Lors du lancement de la campagne de vaccination COVID-19 au début de l’année dernière, McElroy a fortement incité ses diocésains à se faire vacciner contre l’avortement, en leur disant qu’il n’y avait « qu’un seul véritable moyen pour nous, en tant que société, de sortir de la pandémie, et c’est l’adoption de la vaccination par l’ensemble de notre communauté, donc je vous encourage à vous faire vacciner ».

Il a ajouté qu’il était « d’une importance vitale que chacun d’entre nous reçoive le vaccin Covid », notamment pour « ramener les joies de la vie ». McElroy a par la suite demandé aux prêtres de ne pas signer d’exemptions religieuses concernant les mandats.

Des dépliants sur les vaccins COVID distribués par le diocèse de San Diego indiquaient : « Les catholiques ont également l’obligation de protéger leur famille, leurs amis et leur communauté en se faisant vacciner dès que possible, conformément aux directives et aux protocoles de santé publique en vigueur dans leur région ». Les brochures ne mentionnaient pas l’absence de tests à long terme des injections ni les effets secondaires graves potentiels.

La répression de l’ancienne messe

Quelques jours après la publication du motu proprio du pape François, l’été dernier, qui limitait la célébration de la messe latine traditionnelle (MLT), l’évêque McElroy a ordonné à deux des trois sites du diocèse offrant l’ancienne messe de cesser de le faire, reléguant la MLT à l’église Sainte-Anne, loin des paroissiens du nord du comté de San Diego, jusqu’à ce qu’un « cadre unique et non paroissial pour la future célébration d’une messe hebdomadaire dans le Nord » puisse être convenu.

« Aucune autre célébration publique de l’Eucharistie utilisant le Missel romain de 1962 ne sera autorisée dans le diocèse de San Diego », écrit-il dans sa lettre datée du 2 août. « Les prêtres qui souhaitent célébrer la Messe en privé en utilisant le texte de 1962 doivent me demander une permission spécifique pour le faire », note-t-il.

L’Église en crise

L’élévation au cardinalat de Mgr McElroy par le pape François intervient au milieu d’une crise historique de l’Église, où des prélats proches du pape épousent ouvertement des hérésies apparentes sans aucune répercussion.

Le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du Synode sur la synodalité, a par exemple récemment affirmé que la condamnation millénaire de la sodomie par l’Église était désormais « fausse », car « le fondement sociologique et scientifique de cet enseignement n’est plus correct » ─ des propos que le cardinal australien George Pell a qualifiés d’« hérésie explicite ».

Le cardinal Reinhard Marx, membre du Conseil des cardinaux conseillers du pape François, a également fait remarquer que les actes homosexuels ne sont pas des péchés et a dénigré le Catéchisme de l’Église catholique, qui fait autorité, en affirmant qu’il n’est « pas gravé dans la pierre ». Les gens sont « autorisés à remettre en question ce qui s’y trouve », a-t-il déclaré.

Et l’Église allemande continue de s’engager dans une hérésie et un schisme incontrôlés avec la « voie synodale », une initiative visant à modifier l’enseignement immuable de l’Église sur la sexualité, le sacerdoce et la structure de l’Église.

Dans le même temps, le pape François a multiplié les attaques contre les catholiques fidèles et traditionnels, comme le populaire évêque de Porto Rico, Mgr Daniel Fernández Torres, qui a été renvoyé de son diocèse en mars sans explication ni décret officiel, prétendument pour avoir soutenu les exemptions de conscience des paroissiens face aux piqûres COVID-19.

La semaine dernière, le Vatican a demandé à l’évêque français Dominique Rey, attaché à la tradition, de suspendre les ordinations de prêtres et de diacres, là encore sans donner d’explication.



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