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Jésus, le Divin Médecin des âmes


Jesus guérissant l'aveugle, par Carl Bloch.

Par l’Abbé J.-Réal Bleau — Photo : Wikimedia Commons

Comme les maladies physiques sont des désordres qui affectent le bon fonctionnement de l’organisme, et réduisent à différents degrés son énergie vitale, les maladies de l’âme sont des désordres moraux et spirituels, qui créent de très graves obstacles à la paix de l’âme et à son véritable bonheur. En plus de cette conséquence proprement spirituelle, les maladies de l’âme ont des conséquences très négatives sur le plan psychologique et aussi très souvent physique. Car la personne humaine est, selon les Pères du désert, un composé de corps, d’âme et d’esprit, c’est-à-dire qu’elle a une dimension physique, psychologique et spirituelle.

D’où viennent les maladies de l’âme ? Leur cause lointaine n’est autre que le péché qui sépare l’âme de Dieu, qui l’a créée à son image et ressemblance. Sans une relation vivante d’amour avec Dieu qui est l’Amour infini et source de tout amour, et qui appelle toute âme à L’aimer d’une façon radicale et absolue, une âme souffre au plus profond d’elle-même d’une maladie qui l’entraîne vers la mort, si elle n’accepte pas les soins que seul le divin Médecin Jésus-Christ peut lui apporter. Comme il y a plusieurs maladies de l’âme, relatives aux différents péchés qu’on peut commettre et qui, à l’état d’habitude, deviennent des dépendances privant l’âme de sa liberté, il y a différents remèdes, mais qui supposent tous la grâce d’une rencontre intime et constante avec Jésus-Christ, c’est-à-dire d’une véritable conversion.

La conversion au Christ-Jésus, qui guérit par sa grâce les pires maladies spirituelles humainement incurables, se concrétise en un changement de tout l’être, de sa manière de penser et d’agir. L’aveugle d’hier est inondé de lumière. Celui qui était lépreux aux yeux de Dieu est entièrement purifié de sa lèpre. L’esclave de ses passions fait maintenant l’expérience de la joie de la vraie liberté.

Parce que nous sommes tous malades spirituellement, Jésus, notre Créateur et unique Sauveur, veut nous rendre à tous la pleine santé spirituelle, qui consiste en fait dans le parfait amour de Dieu et du prochain. Et parce que tel est le but même de toute la Révélation divine, et spécialement de sa venue sur la terre, Il appelle tous les hommes à venir à Lui, à s’approcher de plus en plus de son Cœur et nous invite à y entrer pour être purifiés et sanctifiés à tout jamais dans les vives flammes de son amour.

J.-R.B.

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Le Grand mystère de l’Amour miséricordieux


Abraham et Isaac se rendant au lieu du sacrifice.

Par l’Abbé J.-Réal Bleau

C’est le mystère de l’amour de notre Père du ciel qui nous donne son Fils...

Dieu le Père nous donne son Fils bien-aimé comme le seul Maître, étant infiniment sage, qui puisse enseigner à tous les hommes la vérité dans toute sa plénitude, cette unique vérité qui est le chemin infaillible qui conduit à la vie éternelle. Jésus rend ce témoignage qu’Il est Lui-même « la Voie, la Vérité et la Vie », et qu’il est venu sur la terre pour faire ces dons divins à l’humanité.

Dieu le Père nous donne encore son Fils comme le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, le seul capable, en raison de sa sainteté et de son autorité suprême absolue, de réparer tous les désordres des gouvernements humains et d’établir, grâce à son Église, un nouvel ordre mondial, qui soit le règne de la justice, de la paix, de l’unité de la grande famille humaine, où les droits de tous soient respectés et soit vécue une véritable fraternité universelle, cimentée dans le feu de l’amour de l’Esprit de Dieu.

Dieu le Père nous donne son Fils unique incarné en Jésus-Christ, Lui demandant de s’offrir en victime d’amour pour laver dans son sang tous les crimes commis contre sa divine majesté et sa bonté infinie, depuis le péché des anges, suivi du péché de nos premiers parents jusqu’au dernier péché.

Dieu le Père envoie son Fils sur la terre pour souffrir et mourir par amour pour nous. En nous envoyant son Fils Jésus, qui porte en son divin Cœur tout l’Amour du Père, Il l’envoie, pour nous sauver, à la mort la plus douloureuse et la plus ignominieuse. Il L’envoie comme un doux Agneau pour être immolé. L’Agneau de Dieu n’offre aucune résistance à ses bourreaux, mais se livre Lui-même en holocauste, le plus parfait des sacrifices, où la divine victime est entièrement consumée dans le feu de son amour pour nous.

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En vos mains, Seigneur, je remets mon esprit


Vieillard Simeon par Aert de Gelder.

Par l’Abbé J.-Réal Bleau — Photo : Wikimedia Commons

C’est la prière que toutes les personnes qui récitent l’Office divin disent chaque soir, avant le repos de la nuit. La fin de chaque jour représente la fin de notre vie. Pour chacun de nous, il y aura un soir qui ne sera pas suivi d’un nouveau matin. Ce soir-là, et peut-être plus tôt dans cette dernière journée, nous aurons fait le passage du temps à l’éternité. Notre âme aura comparu devant le Dieu trois fois saint, qui nous a créés par amour et auquel nous devrons rendre compte de toutes nos actions, pensées, désirs et paroles.

Avant d’entrer chaque soir dans le repos de la nuit et, éventuellement, de notre dernière nuit, il est bien raisonnable que nous récapitulions toute notre vie, pour qu’avec une confiance absolue nous la jetions tout entière dans le Cœur miséricordieux de notre divin Sauveur. Les dernières heures du jour exigent de notre part un petit effort de recueillement, de plus grande attention à notre Père du ciel qui nous aime infiniment. Dans son amour gratuit perpétuellement fidèle à notre égard, Il nous appelle tous à partager son bonheur éternel en son Fils bien-aimé Jésus-Christ, qui nous en a obtenu la grâce. C’est notre réponse à cette immense grâce de la rédemption par notre ferme volonté de l’aimer de tout notre cœur, qui décidera de notre sort éternel.

C’est pourquoi, vers la fin du jour, il convient hautement que nous prenions conscience du point où nous en sommes en fait d’amour de Dieu. Est-ce que j’aime vraiment le bon Dieu ? Est-ce que j’ai fait aujourd’hui sa très sainte volonté ? Me suis-je efforcé de demeurer dans son amour, c’est-à-dire de ne désobéir en aucune manière à ses commandements ? Que nous demeurions toujours en son amour, c’est une volonté très claire de notre divin Sauveur. « Comme le Père m’aime, moi aussi je vous aime. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour. » (Jean 15, 9-10)

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Apprendre à lire le Livre de la Volonté de Dieu


Saint Jean de la Croix par Francisco de Zurbarán.

Par l’Abbé J.-Réal Bleau — Photo : Wikimedia Commons

Dès le moment de son Incarnation, Jésus, vrai Dieu et vrai homme, contemplant dans sa divinité la lumière infinie de Dieu, pouvait déjà dans sa sainte humanité lire le Grand livre de la Volonté de Dieu, où toutes les circonstances de sa vie étaient écrites, qui devaient le conduire jusqu’à la Croix.

Ainsi parle saint François de Sales, l’un des plus grands maîtres spirituels catholiques : « Le Sauveur, écrit-il, avait une âme parfaitement glorieuse qui jouissait de la claire vision de la Divinité, et néanmoins il ne voulut point pour cela être exempt de douleurs. À l’instant de son Incarnation, il vit et lut dans le livre de la prédestination tout ce qu’il devait souffrir. Ce livre était intitulé la sainte Volonté de Dieu ; or, pendant toute sa vie, Notre-Seigneur ne fit autre chose que lire, pratiquer et garder tout ce qu’il y trouva écrit, ajustant ses volontés à celles de son Père céleste, comme il le dit lui-même : je suis venu non pour faire ma volonté, mais celle de Celui qui m’a envoyé. (Jean 6, 38). »

Saint François de Sales en tire le principe de toute vie spirituelle ordonnée au bonheur temporel et éternel des âmes :

« O, que nous serions heureux, si nous lisions bien dans ce livre, et que toute notre préoccupation fût d’accomplir la volonté de Dieu par le renoncement et entière abnégation de la nôtre, n’ayant d’autre soin que de l’ajuster à la sienne ! »

S’efforcer d’accomplir en toutes choses et dans toutes les circonstances de notre vie non pas notre volonté mais la volonté de Dieu n’est rien d’autre que de l’aimer de tout notre cœur, c’est-à-dire de mettre en pratique le premier commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces et de tout ton esprit ».

Concevoir cette merveilleuse règle de vie qui, dans sa simplicité, ne peut que nous unir de plus en plus intimement au très sacré Cœur de Jésus, le foyer ardent du divin amour, ne suffit pas. Ce n’est pas assez que de se proposer d’entrer dans la vivante lumière de cette règle fondamentale de vie spirituelle. Car pour y entrer concrètement, il faut bien considérer quelle est la volonté de Dieu sur nous : sa volonté générale exprimée par les commandements, sa volonté particulière se rapportant à notre devoir d’état, et aussi sa volonté de bon plaisir manifestée par les évènements que nous ne prévoyons pas : contrariétés, maladies et épreuves de toutes sortes.

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De Nazareth à Cana


Les Noces de Cana par Julius Schnorr von Carolsfeld.

Par l’Abbé J.-Réal Bleau — Photo : Wikimedia Commons

Jésus, qui demeure avec nous dans la très sainte Eucharistie, veut poursuivre aujourd’hui le mystère de sa vie à Nazareth, à travers les foyers chrétiens.

Après un bref séjour en Égypte, Jésus a passé à Nazareth presque trente ans de sa vie terrestre, et n’en a consacré qu’à peine trois à sa vie publique. Trente ans de vie cachée. Trente ans d’obéissance. Trente ans de silence. Trente ans de prière continuelle. Trente ans de vie familiale, qui se sont écoulés dans une charité sans borne et la plus grande simplicité. De longues années de travail obscur comme charpentier, au service des citoyens de la plus pauvre des villes de Galilée. Temps extrêmement précieux, où le Verbe de Dieu incarné enseignait, par son très humble esprit de service et l’exemple de toutes les vertus, à toutes les familles de tous les temps, quelles sont les valeurs indispensables sur lesquelles doit s’appuyer toute civilisation ayant pour but d’assurer le bonheur et la paix des nations. Accorder à Dieu la première place. Dieu premier servi. Les lois divines mises dans une éclatante lumière.

Il n’y a pas de doute que Jésus a commencé sa mission de rédemption du monde à Nazareth par la restauration de la famille. La Sainte Famille de Nazareth est en effet le modèle de la structure divine et des vertus de l’institution familiale telle que conçue par Dieu.

L’institution familiale, telle que voulue de Dieu dès l’origine, comme en témoigne le premier chapitre de la Genèse (1 27-28), ne pouvait reposer que sur l’union stable d’un homme et d’une femme, unis pour la vie par les liens sacrés d’un mariage indissoluble. La Vierge Marie et le très chaste Joseph sont dans cette condition matrimoniale les meilleurs des époux que la terre ait pu porter. Qu’ils soient des époux vierges et demeurant vierges, cela est exceptionnel en raison de leur mission unique mais n’empêche nullement la réalité de leur mariage. Leur mariage a été voulu de Dieu pour constituer avec Jésus, Fils de Dieu et véritable Enfant de la Vierge Marie selon la chair, la plus sainte des familles de la terre.

Cherchant de tout temps à détruire la famille et tout l’ordre social qui en dépend, le Père du mensonge a toujours eu comme tactique de s’attaquer à son fondement : le mariage. Il a déployé et déploie toujours les ressources de son intelligence diabolique pour souiller la beauté du mariage tel que conçu par Dieu, et en renier l’unité et l’indissolubilité. Il le fait aujourd’hui en propageant toutes les formes possibles d’unions libres et le mariage civil, particulièrement ouvert aux divorcés de tous genres et aux absurdes unions homosexuelles.

La restauration du caractère sacré du mariage et de la famille est en réalité la première grande œuvre accomplie par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Cette œuvre, Il l’a accomplie principalement à Nazareth par l’exemple, et Il l’a scellée ensuite de son autorité à Cana. Par sa présence physique et celle de sa très sainte Mère aux noces qui s’y sont déroulées au début de son ministère public — noces qu’il a consacrées par le premier de ses miracles —, Il a béni surabondamment l’union d’un jeune époux et d’une jeune épouse, représentant sa propre union indissoluble avec l’Église qu’Il venait fonder. À l’occasion de la bénédiction de ces noces, Jésus a élevé le mariage à la dignité d’un sacrement, source de la charité conjugale et d’innombrables grâces actuelles spéciales pour les époux. En faisant ainsi du mariage un sacrement, Jésus a voulu rehausser le caractère sacré qu’il avait à l’origine, et marquer d’une façon solennelle son indissolubilité. « Que l’homme, dira-t-il, ne sépare pas ce que Dieu a uni » (Mt. 19.6). Par ce sacrement, que saint Paul appelle « grand », parce qu’il figure l’union du Christ avec son Église (Eph.5. 32), Jésus entendait lier intimement le mariage chrétien, le seul voulu de Dieu, au mystère de la croissance de la vie divine dans le monde ; ce qui est la fin même que poursuit son Église.

En tout ce qu’il a fait, le divin Rédempteur a donné au monde l’exemple de ce qu’il faut faire non seulement pour obtenir le bonheur du ciel, mais aussi celui de la terre. La grande charte du bonheur terrestre des nations, Jésus l’a écrite à Nazareth et à Cana.

Cette charte, Il la confie, spécialement aujourd’hui, où le mariage et la famille sont complètement désacralisés et défigurés, aux époux chrétiens, qui ont la mission de la faire revivre et triompher, pour que le règne de Dieu sur la terre prépare sa plénitude de gloire dans les cieux.

J.-R.B.

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Nous ne serons jamais assez humbles

Par l’Abbé J.-Réal Bleau — Photo : vvoe/AdobeStock

Peut-on trop parler de l’humilité? Oui, si on en parle sans s’efforcer sincèrement de la mettre en pratique. Non, si y voyant la moelle de l’évangile, on en parle d’une manière qui puisse allumer dans les cœurs le vif désir de devenir vraiment humbles. Car nous ne le serons jamais assez, puisque sans cette vertu, aucune union véritable avec Dieu n’est possible. En réalité, c’est l’humilité qui est le fondement de toutes les autres vertus. En tant que les autres vertus se fondent en elle et se greffent sur elle, elle constitue l’ossature de l’organisme spirituel, qui leur permet de se développer d’une façon harmonieuse, comme l’illustre la Règle de saint Benoît.

De toutes les vertus, l’humilité est la plus nécessaire en ce sens que sans elle, les plus belles vertus perdent toute valeur salutaire. La charité à l’égard de Dieu et du prochain reste bien la Reine des vertus, la plus haute, la plus belle, la plus rayonnante, la plus divine, celle que saint Jean identifie même avec Dieu en affirmant que « Dieu est Amour » (Deus Caritas est). Il est l’Amour infini et éternel. Mais sans l’humilité, toute charité envers Dieu et le prochain est illusoire; c’est alors une fausse charité, qui n’ouvrira à personne les portes du ciel.

L’humilité étant la condition essentielle de la charité, elle l’est pareillement de la foi absolue en la Parole de Dieu, de cette foi qui n’admet aucun doute et sans laquelle quiconque ne peut être sauvé. Elle conditionne également la vérité de la vertu d’espérance, dont la plénitude est une confiance sans bornes et inébranlable en la bonté de Dieu, qui atteint son sommet dans l’abandon complet de sa vie à la divine Providence, quels que soient les dangers qui nous menacent, les orages les plus terribles qu’il nous fera affronter, et les épreuves de toutes sortes.

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L’Humilité, source de la divine sagesse

Par L’Abbé J.-Réal Bleau — Photo : Unsplash

L’humilité chrétienne revêt plusieurs aspects. Elle brille dans toute sa perfection en Jésus-Christ, le Fils de Dieu qui, renonçant à la gloire de sa divinité, s’est abaissé d’une façon prodigieuse en se faisant homme. « Il s’est anéanti, dira saint Paul, se faisant obéissant jusqu’à la mort et à la mort de la croix » (Phil. 2. 8), pour réconcilier l’humanité avec Dieu et faire resplendir d’un éclat nouveau l’image de Dieu dans le cœur des hommes. Le plan d’amour surabondant de Jésus-Christ sur l’humanité avilie par le péché n’a pas été seulement de lui rendre sa dignité première, mais de l’élever à une dignité bien supérieure, en la faisant participer réellement à sa divinité.

Le principal obstacle à cette divinisation de l’homme, c’est-à-dire à sa participation personnelle à la nature divine par la grâce du Christ, — on ne le soulignera jamais assez — est l’orgueil.

L’orgueil enferme l’homme en lui-même, dans son « moi » détestable, qui pense et agit comme s’il avait toujours raison, comme s’il était au-dessus de toute autre autorité. Pour l’orgueilleux, et nous le sommes tous à un certain degré, la Parole de Dieu est toujours de quelque manière interprétée d’après des critères subjectifs, ses critères à lui, soit d’ordre intellectuel ou d’ordre affectif. Ainsi, les affections désordonnées de quiconque, parce qu’elles font passer l’objet de ces affections, — comme l’argent, les honneurs, le pouvoir, les plaisirs, — avant Dieu et sa loi d’amour, l’empêchent de discerner la volonté de Dieu, et lui font poursuivre aveuglément, en tout ce qu’il fait, sa propre volonté tout en le laissant dans l’illusion qu’il est en parfait accord avec la volonté de Dieu. D’autre part, par manque d’humilité, la divine doctrine du salut, qu’ont toujours prêchée, à la suite des apôtres, les fidèles serviteurs de Jésus-Christ, est souvent interprétée faussement pour des motifs d’ordre intellectuel, comme l’attachement excessif à des traditions culturelles et religieuses d’origine humaine, mais particulièrement en subordonnant la foi à la science. La science, c’est-à-dire toutes les données des sciences naturelles, est alors érigée en critère supérieur pour juger de la foi. Une autorité absolue est ainsi donnée à la science au détriment de la foi. On ne croit plus réellement à la Parole de Dieu, mais à la Parole « infaillible » et « toute-puissante » de la science.

Certes, il ne s’agit nullement de mépriser tout ce que les sciences humaines peuvent nous apporter de connaissances, toujours précieuses pour notre perfectionnement intégral lorsqu’elles sont certaines, mais plutôt de ne pas leur donner une autorité absolue qui n’appartient qu’à Dieu. L’orgueil « scientifique » est sûrement aujourd’hui l’obstacle majeur à la foi simple et vécue à la Parole de Dieu, qui est nécessaire au salut de tout homme, qu’il soit un très grand savant, un moyen savant ou un tout petit savant. Nous devons tous réapprendre, en notre temps d’apostasie générale, qui est la grande et unique source de la vraie noirceur culturelle et sociale, à redonner à la Parole de Dieu sa primauté absolue, sachant que cette divine Parole s’est faite chair en Jésus-Christ, qui vit toujours parmi nous réellement présent dans sa très sainte Eucharistie. Dans la foi à la Parole de Jésus-Christ, hors de laquelle il n’y a de salut pour personne, il nous faut tomber à genoux devant la Présence de sa Face eucharistique pour être illuminés de la divine Lumière qui seule éclaire la route qui conduit au ciel. C’est dans l’adoration de Jésus-Eucharistie que toutes les âmes, indépendamment de leur science humaine, sont invitées à boire aux eaux vives de la divine sagesse, qui est au-dessus de toutes les sciences, parce qu’elle s’identifie au grand feu d’amour où Dieu habite et se donne aux humbles.

J.-R.B.

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Ensemble, avec Jésus, nous vaincrons !

Allocution de l’Abbé J.-Réal Bleau lors de l’épluchette de blé d’Inde à Campagne Québec-Vie, le 15 août 2021 — Photo (modifiée) : Flickr

Ensemble, avec Jésus, nous vaincrons !

Car nous, citoyens catholiques du Québec et du Canada, devons faire face à une véritable guerre, non seulement contre nos droits humains fondamentaux, protecteurs de notre liberté personnelle et sociale, mais par-dessus tout contre les valeurs chrétiennes qui ont bâti notre pays. La dictature sanitaire que nous subissons, se couvrant du devoir de justice et même de charité, qu’ont tous les citoyens de coopérer à la santé publique, devient de plus en plus insupportable. Car le simple bon sens est de plus en plus outragé par les mensonges de ceux qui sont parvenus à constituer un gouvernement mondial. Le but ultime de ce gouvernement mondial est d’établir un « nouvel ordre mondial » devant se substituer à l’ancien ordre, principalement inspiré du christianisme. La vraie guerre à laquelle nous devons faire face vise avant tout notre foi en Dieu, en Notre-Seigneur Jésus-Christ et en l’Église qu’Il a fondée comme unique société surnaturelle du salut pour tous les hommes. La guerre qui est faite actuellement à l’Église catholique, dont le but est de rassembler l’humanité entière dans la même foi en Jésus-Christ pour le salut du monde, est, en fait menée depuis les origines par l’Adversaire du divin Sauveur : Satan.

Regardant l’évolution de l’histoire humaine jusqu’à son époque, saint Augustin dira : « L’amour a fondé deux Cités : l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi a fondé la Cité de Dieu. Et l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu a fondé la Cité de Satan ». Il s’agit de deux royaumes, dont les principes sont radicalement opposés et ne pourront jamais se réconcilier. Les principes fondamentaux de la Cité de Dieu sont les commandements de Dieu, confirmés et perfectionnés par les préceptes du saint Évangile de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Les principes de la Cité de Satan sont l’orgueil et la désobéissance à l’autorité de Dieu, que le diable inspire toujours et souvent par des tentations très subtiles, en les dissimulant dans toutes sortes de mensonges qu’il est habile à décorer du prestige de la science. Car, Satan, qui en est le Père, ne remporte toutes ses victoires que par le mensonge. C’est par le grand mensonge qui a entraîné le péché de nos premiers parents qu’a commencé effectivement son règne sur la terre.

Ce règne de Satan, introduit dans le monde par le péché originel, aurait finalement conquis l’univers et aurait été sans remède, si dès le début de l’histoire humaine, Dieu n’avait pas fait la promesse, qu’Il a réalisée, d’un Rédempteur, et prononcé cette sentence définitive de condamnation contre celui qui est l’ennemi et de Dieu et de la nature humaine ; « Alors Dieu dit au serpent : “Parce que tu as fait cela, maudit sois-tu… Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t’écrasera la tête et tu le mordras au talon” ». Même s’il est prédit par Dieu que Satan mordra au talon la descendance de la femme, c’est-à-dire le Christ né de la Vierge Marie — le Christ et les membres de son Corps — il n’en est pas moins certain que Celui-ci lui écrasera à jamais la tête, remportant sur lui une victoire complète. Cette victoire finale du Christ sur Satan, est affirmée plusieurs fois dans l’Apocalypse, à partir du chapitre 12, décrivant l’intervention de l’Archange saint Michel, débarrassant le ciel de la présence arrogante du Dragon et de ses anges. Au verset 7 et suivants de ce chapitre 12, il est écrit : « Alors, il y eut une bataille dans le ciel : Michel et ses Anges combattirent le Dragon. Et le Dragon riposta avec ses Anges mais ils eurent le dessous et furent chassés du ciel. On le jeta donc, l’énorme Dragon, l’Antique Serpent, le Diable ou le Satan, comme on l’appelle, le séducteur du monde entier, on le jeta sur la terre et ses Anges furent jetés avec lui. Et j’entendis une voix clamer dans le ciel : “Désormais, la victoire, la puissance et la royauté sont acquises à notre Dieu et la domination à son Christ, puisqu’on a jeté bas l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu. Mais eux l’ont vaincu par le sang de l’Agneau et par la parole dont ils ont témoigné, car ils ont méprisé leur vie jusqu’à mourir. Soyez donc dans la joie, vous, les cieux et leurs habitants. Mais gare à la terre et à la mer, parce que le Diable est descendu chez vous, agité d’une terrible rage, sachant que ses jours sont comptés” » (Ap. 2, 7-12).

L’Apocalypse de saint Jean nous révèle le sens de l’histoire. Depuis que l’Archange saint Michel a triomphé de Satan et de ses Anges, en les jetant en bas du ciel, la lutte de milliards de démons, sous la conduite de leur chef, le prince des ténèbres, est engagée contre la terre et la mer, c’est-à-dire contre toute la création, contre tous les continents, tous les pays et tous les hommes en particulier. Et saint Jean, qui écrit après l’éclatante victoire du Christ sur son adversaire, après la glorieuse naissance de l’Église qui s’est faite dans la souffrance et l’effusion abondante du sang des martyrs (qui a coulé à flots dans tous les pays soumis à l’Empire romain), saint Jean voit l’avenir de l’Église, où la lutte satanique contre elle deviendra furieuse. Et il nous met en garde contre les assauts sournois et cruels de l’ennemi de Dieu, qui augmenteront à mesure que nous approcherons de la fin. C’est le sens de ces paroles : « gare à la terre et à la mer, parce que le Diable est descendu chez vous, agité d’une terrible rage, sachant que ses jours sont comptés. » Mais, en même temps, tout le livre de l’Apocalypse est comme un grand cri de victoire proclamant la victoire éternelle de Jésus-Christ et de son Église sur toutes les forces du mal, à laquelle les croyants de tous les siècles sont appelés à participer. Nous sommes tous, par notre consécration à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, lors de notre Baptême, incorporés à Jésus-Christ, et par suite associés à jamais à notre divin Sauveur et participant déjà à sa victoire et à sa gloire, si nous lui restons fidèles jusqu’au bout, jusqu’à la fin de notre vie. L’Apocalypse a le sens de la plus forte consolation que nous puissions avoir dans l’épreuve. Les paroles divines de ce livre inspiré veulent nous encourager, nous fortifier, nous appeler à ne pas baisser les bras devant l’Ennemi de la vérité, de la justice et du véritable amour universel qui ne se trouve que dans le Christ-Jésus, notre divin Roi. Pourquoi ne pas perdre courage, pourquoi ne pas déserter notre sainte Église catholique romaine, qui est aujourd’hui attaquée en plein cœur, et qui peut nous sembler en passe de mourir ? Pourquoi rester fidèles à l’Église catholique que Notre Seigneur Jésus-Christ a fondée dans le sang de sa croix ? — Parce qu’elle seule dit toute la vérité dans son magistère authentique et qu’elle est associée pour toujours à la victoire du Christ sur Satan et ses serviteurs.

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L’humilité de l’Apôtre bien-aimé

Par L’Abbé J.-Réal Bleau — Photo (modifiée) : Wikimedia Commons

Les premiers disciples de Jésus reçurent d’abord le baptême et l’enseignement spirituel de saint Jean-Baptiste. Comme beaucoup, en Israël, ils attendaient la venue prochaine du Messie. Mais eux, ils l’attendaient avec l’enthousiasme de cœurs purs et droits, prêts à suivre le Christ, déjà certains d’avoir la joie de le rencontrer, de le voir en personne et d’écouter sa voix. Selon la prédication du Précurseur, ils se préparaient à ce grand bonheur en faisant pénitence.

Parmi le groupe des jeunes formés à la pénitence par le Baptiste, et qui devinrent les premiers appelés par Jésus à venir à sa suite, il y en eut trois que le Seigneur s’attacha particulièrement. Parce que, sans doute, ils étaient les plus fervents. Ce sont Simon, Jacques et Jean. Simon, alliant au témoignage de sa foi en la divinité de Jésus une autorité naturelle, allait devenir le fondement visible de l’Église du Christ, sa pierre de fondation. C’est pourquoi Jésus changea son nom en celui de Pierre. Les deux frères Jacques et Jean furent surnommés par Jésus les « fils du tonnerre » en raison de l’ardeur particulière qui les animait au service du Christ. Dans le royaume de Dieu, que Jésus venait établir, ils ambitionnaient les premières places, comme le laisse entendre clairement l’intervention de leur mère auprès du Seigneur : « Ordonne, lui dit-elle, que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche dans ton royaume ». (Mt. 20, 21).

Répondant à l’indignation des autres apôtres, Jésus, les ayant tous appelés près de lui, leur dit : « Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il n’en doit être ainsi parmi vous : au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, se fera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier d’entre vous sera votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour donner sa vie en rançon pour une multitude ». (Mt.20 24-28).

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L’humilité de saint Jean-Baptiste

Par L’Abbé J.-Réal Bleau — Photo : Lawrence OP/Flickr

L’humilité consiste à avoir de bas sentiments de soi-même, à ne s’attribuer aucune vertu ni aucun bien, car nous avons tout reçu de Dieu. Pour qui que nous soyons, la vérité est que nous ne sommes rien et ne pouvons rien par nous-mêmes. Nous sommes tous très fragiles par quelque côté, et en raison des conséquences du péché originel, nous sommes portés au mal dès notre jeunesse, à moins d’être favorisés d’une grâce tout à fait spéciale qui nous préserverait du mal, comme Dieu est bien libre de l’accorder à des âmes choisies par Lui pour manifester l’entière gratuité de sa miséricorde. Il demeure que pour tous les hommes, sans la grâce de Dieu, ils ne peuvent rien faire de ces actes surnaturels de foi et de charité qu’il est absolument nécessaire d’accomplir pour obtenir le salut éternel.

L’orgueil est le mensonge fondamental, où un esprit créé se ment à lui-même et s’enferme dans la fausse certitude que la grâce de Dieu ne lui est pas absolument nécessaire pour bien vivre. Il n’aurait pas besoin du secours habituel de Dieu. Ce mensonge rend incapable tout esprit, quel qu’il soit, de porter un témoignage sans équivoque à la Vérité absolue, qui est Dieu, et donc à Jésus Christ, le Verbe de Dieu incarné,

Saint Jean-Baptiste a été purifié de tout péché et sanctifié dans le sein de sa mère pour être le premier grand témoin infaillible de la Vérité infinie, incarnée en Jésus-Christ. L’apôtre saint Jean nous le présente ainsi : « Il y eut un homme envoyé de Dieu. Son nom était Jean. Il vint pour témoigner, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui ». (Jn. 1, 6-7). Le témoignage que saint Jean Baptiste rend à la Vérité est parfait et infaillible. Il est parfait parce qu’il est tout entier l’œuvre de Dieu en lui. Il est infaillible, parce que lui étant inspiré par l’Esprit Saint, il est transmis par lui dans la plus parfaite humilité, en n’y mêlant rien de ce qui viendrait de lui-même. Non seulement les juifs mais tous les hommes peuvent s’appuyer sur son témoignage pour croire que Jésus est le Fils de Dieu, l’Agneau de Dieu immolé pour le salut du monde.

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