Justin Trudeau.
Par Mary Zwicker (LifeSiteNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Lovers Lounge/Flickr
27 juin 2022 (Campaign Life Coalition) — Le gouvernement libéral de Justin Trudeau ignore les appels de quelque quinze mille Canadiens qui demandent au gouvernement de ne pas priver les centres de grossesse pro-vie de leur statut d’organisme de bienfaisance. Le ministre des Finances du premier ministre a récemment répondu aux pétitionnaires, leur disant que malgré leurs préoccupations, le « gouvernement du Canada s’engage à prendre des mesures » contre les organisations pro-vie.
Le vice-premier ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, a déclaré dans sa réponse aux pétitionnaires que « tous les Canadiens devraient disposer des informations dont ils ont besoin pour prendre librement des décisions concernant leur propre corps ». Elle a ajouté que « les organismes de bienfaisance enregistrés qui fournissent des services de santé génésique sont tenus de fournir aux femmes des informations PRÉCISES, LIBRES DE JUGEMENT et S’APPUYANT SUR DES ÉVIDENCES [en majuscules dans l’original] en ce qui concerne leurs droits et leurs options à toutes les étapes de leur grossesse ».
« À cet égard, le gouvernement s’est engagé à introduire des modifications à la Loi de l’impôt sur le revenu pour s’assurer que les organisations qui fournissent des conseils malhonnêtes aux femmes enceintes ne sont pas admissibles à l’enregistrement en tant qu’organisme de bienfaisance », a-t-elle ajouté.
La réponse de Mme Freeland intervient alors qu’une enquête menée par Rebel News révèle des niveaux de corruption gouvernementale dans l’action de M. Trudeau contre les centres de grossesse pro-vie.
C’est vers la fin de l’année dernière que les Canadiens ont commencé à demander au gouvernement de ne pas priver les organisations pro-vie de leur statut d’organisme de bienfaisance. C’était en réaction à une promesse faite par les libéraux lors de la campagne électorale de 2021 de révoquer le statut d’organisme de bienfaisance des établissements pro-vie, tels que les centres de crise pour femmes enceintes. Les libéraux ont déclaré que, s’ils étaient réélus, ils « n’accorderaient plus le statut d’organisme de bienfaisance aux organisations anti-avortement qui donnent des conseils malhonnêtes aux femmes sur leurs droits et sur les options qui s’offrent à elles à toutes les étapes de la grossesse ».
David Cooke, directeur de campagne pour Campaign Life Coalition (CLC), a commenté à l’époque que si les libéraux tenaient leur promesse, la révocation du statut d’organisme de bienfaisance pourrait facilement être étendue à d’autres groupes, notamment les églises, les ministères, les missions, les camps, les collèges chrétiens et les écoles.
« Je crois que la révocation du statut d’organisme de bienfaisance des Crisis Pregnancy Centers n’est qu’une première étape. Les libéraux de Trudeau sont sur le sentier de la guerre pour fermer tous les organismes de bienfaisance au Canada qui expriment des convictions pro-vie, quelles qu’elles soient », a-t-il déclaré.
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CLC a créé une pétition demandant aux membres du Parlement (MP) de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour « s’opposer à tout projet de loi, motion ou politique réglementaire visant à pénaliser les Centres de crise pour femmes enceintes au Canada ». La pétition a été signée par plus de douze mille personnes et a été présentée aux députés lors d’un rassemblement organisé par CLC sur la colline du Parlement le 24 novembre. Lors de ce rassemblement, les députés Leslyn Lewis, Cathay Wagantall et Arnold Viersen ont promis de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les centres de crise pour femmes enceintes des plans du premier ministre.
Diverses pétitions sur papier adressées à la Chambre des communes par plus de trois mille citoyens (ici et ici) demandaient également aux députés de faire « tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher, bloquer, organiser et voter contre toute tentative du gouvernement de révoquer le statut d’organisme de bienfaisance des organisations pro-vie au Canada ».
Ces pétitions ont été lues quarante fois à la Chambre des communes par des députés pro-vie depuis la mi-décembre. Les députés qui ont lu les pétitions sont Mel Arnold (North Okanagan-Shuswap), Kelly Block (Carlton Trail-Eagle Creek), Frank Caputo (Kamloops-Thompson-Cariboo), Damien C. Kurek (Battle River-Crowfoot), Ted Falk (Steinbach), Garnett Genuis (Sherwood Park-Fort Saskatchewan), Leslyn Lewis (Haldimand-Norfolk), Kelly McCauley (Edmonton-Ouest), Glen Motz (Medicine Hat-Cardston-Warner), Mark Strahl (Chilliwack-Hope), Shannon Stubbs (Lakeland), John Williamson (Nouveau-Brunswick-Sud-Ouest), Arnold Viersen (Peace River-Westlock) et Bob Zimmer (Prince George-Peace River-Northern Rockies).
Le premier député à soumettre une pétition sur ce sujet à la Chambre des communes a été Garnett Genuis, le 16 décembre 2021. La ministre Freeland a répondu à sa pétition à la fin du mois de janvier, et a donné la même réponse aux pétitions ultérieures de divers députés.
Malgré la forte opposition d’un si grand nombre de citoyens, le premier ministre Trudeau a demandé à Mme Freeland, à la mi-décembre, de « présenter des modifications à la Loi de l’impôt sur le revenu afin de rendre inadmissibles au statut d’organisme de bienfaisance les organisations anti-avortement qui donnent des conseils malhonnêtes aux femmes enceintes sur leurs droits et leurs options ».
Le président national de CLC, Jeff Gunnarson, a commenté à l’époque que « Trudeau s’attaque à la quintessence de ce que signifie être charitable ».
« Les centres de ressources pour la grossesse aident chaque année des dizaines de milliers de nouvelles mamans et de mamans enceintes en crise. Ils font don de leurs ressources et ne demandent rien d’autre que de pouvoir offrir à leurs donateurs un reçu d’impôt pour activités de bienfaisance. Par ce mandat, M. Trudeau, féministe autoproclamé, s’attaque aux mères et aux bébés au stade le plus vulnérable de leur vie », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse.
Réagissant à la nouvelle de la réponse de Mme Freeland, M. Cooke de CLC a déclaré que lorsque les libéraux de Trudeau parlent d’organisations « malhonnêtes », ce sont eux, en fait, qui sont malhonnêtes.
« Les libéraux de Trudeau disent qu’ils veulent sévir contre les “organismes de bienfaisance malhonnêtes en faveur de la vie”. Cela semble raisonnable à la plupart des gens. Qui veut permettre à un organisme de bienfaisance malhonnête de continuer ? Cependant, l’Agence du revenu du Canada (ARC) dépiste déjà les fraudes et fermerait un organisme de bienfaisance frauduleux en un clin d’œil. Le véritable problème réside dans la nouvelle “définition” des libéraux de l’expression “malhonnête”, qui, pour eux, désigne essentiellement une organisation qui ne promeut ni n’appuie l’avortement. Les libéraux considèrent en fait que toutes les organisations caritatives véritablement pro-vie sont malhonnêtes », a-t-il déclaré.
« Il est non seulement faux de dépeindre les centres de soins de grossesse pro-vie de cette façon, mais c’est extrêmement malhonnête », a-t-il ajouté.
Cooke a déclaré que malgré leur victoire aux élections fédérales de 2021, les libéraux de Trudeau n’ont ni le droit ni le mandat de s’attaquer à des organisations pro-vie honnêtes et laborieuses qui n’existent que pour aider les femmes.
« La plupart des électeurs n’étaient même pas au courant de l’engagement politique de Trudeau d’attaquer les centres de crise pour femmes enceintes. Le simple fait d’être élu ne donne pas à Trudeau le droit de retirer l’agrément à des organismes de bienfaisance qui sont déjà passés par le processus rigoureux et hautement scruté d’obtention du statut d’organisme de bienfaisance au Canada. La politique doit rester totalement en dehors du processus de sélection des organismes de bienfaisance », a-t-il déclaré.
Une enquête récente et approfondie effectuée par Rebel News a révélé que M. Trudeau a commencé à s’attaquer à la suppression du statut d’organisme de bienfaisance des centres de grossesse pro-vie avant même de gagner les élections. L’enquêtrice de Rebel News, Sheila Gunn Reid, a découvert, grâce à une demande d’accès à l’information sur ce sujet, que le gouvernement Trudeau avait déjà négocié avec l’Agence de revenu du Canada (ARC) pour faire avancer ce dossier avant même de gagner l’élection.
Les documents découverts par Rebel News (lire les documents ici) montrent que le gouvernement Trudeau, au début du mois de septembre, avant de remporter l’élection, a contacté l’ARC pour lui faire part de « considérations de conformité » concernant la mise en œuvre de « l’article anti-avortement ».
Rebel News a rapporté ce qui suit au sujet de ses observations : « En novembre, le service des finances rassemblait des documents et demandait l’avis de l’ARC, mais uniquement des personnes ayant une habilitation de sécurité : “Avons-nous les outils nécessaires ? ” Un autre courriel fait allusion à “une autre demande secrète des Finances” liée à la conformité et aux audits en cours “et il ne faut pas en discuter au-delà de nous trois”. Le reste des courriels concernant les réunions secrètes sont expurgés. »
Gunn Reid a commenté que les documents suggèrent une interférence du gouvernement avec l’Agence du revenu du Canada, et empeste la corruption :
Qui, au sein du gouvernement libéral, porte atteinte à l’indépendance de l’ARC ? Qui arme les percepteurs d’impôts pour s’en prendre aux ennemis idéologiques de Justin Trudeau pour le crime de vouloir aider les femmes et les filles ?
Des documents récemment découverts par la chercheuse pro-vie Patricia Maloney révèlent que l’ARC a clairement fait savoir au gouvernement Trudeau qu’il n’était pas de son ressort de révoquer le statut d’organisme de bienfaisance des organisations pro-vie. Maloney a également découvert cette information grâce à une demande d’accès à l’information. Les documents montrent que lorsqu’on a demandé à l’ARC d’intervenir dans cette affaire, elle a renvoyé la question au ministère des Finances, en déclarant que l’ARC ne peut que juger si une « activité d’un organisme de bienfaisance est acceptable » en se fondant sur la « common law » actuelle de la Loi de l’impôt sur le revenu. L’ARC a ajouté qu’elle ne peut pas faire la loi, mais seulement l’appliquer, en déclarant que « les changements législatifs à la Loi sont la responsabilité du ministère des Finances du Canada ».
« Il est donc clair, a commenté Mme Maloney, que l’ARC ne fera rien contre la promesse électorale haineuse, discriminatoire, mesquine et dénuée de tout mérite de Justin Trudeau. » Mme Maloney a déclaré qu’elle attend maintenant des documents du ministère des Finances qui, espère-t-elle, révéleront ce que pourrait être la prochaine action de Trudeau.
Pendant ce temps, Gunn Reid a déclaré dans une vidéo sur ses observations dans les documents qu’elle a découverts, qu’elle aimerait bien que les libéraux lui disent comment il pourrait être « malhonnête » pour les centres de grossesse pro-vie de dire à une femme que « “ce sera difficile d’élever un enfant”, mais aussi qu’elle en est parfaitement capable et qu’elle aura de l’aide si elle le souhaite. »
« Je pense, en fait, que la position des libéraux est infantilisante et avilissante. Je veux dire, c’est avilissant de dire à une femme qu’il n’y a qu’une seule option acceptable à sa disposition [l’avortement] parce qu’elle n’est pas capable d’élever son enfant », a-t-elle commenté.
Quelle que soit l’opinion que l’on a sur l’avortement, a déclaré Mme Gunn Reid, aider les femmes et les jeunes filles vulnérables qui sont en situation de crise, « c’est de la vraie charité ».
La pétition de CLC visant à empêcher les libéraux de retirer le statut d’organisme de bienfaisance aux centres de crise pour femmes enceintes se trouve ici. Cette pétition reste ouverte et peut encore être signée et partagée.