Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Wayhome Studio/Adobe Stock
Vous est-il déjà arrivé de jeter un coup d’œil sur la page du site officiel du gouvernement du Canada, intitulée « Questions et réponses : L’identité sexuelle à l’école – Que dois-je faire si un étudiant me révèle son identité transgenre ? » Sa lecture édifiante vous apprendra, entre autres velléités progressistes, que le gouvernement fédéral se permet de recommander aux personnes travaillant dans le domaine de l’instruction de cacher aux parents l’« identité transgenre » de leur enfant, s’il advenait que ce dernier confiât auxdits éducateurs un tel sentiment et qu'il ne l'eût pas révélé à ses parents.
Pourquoi ? Parce que « Le milieu familial n’est pas toujours sécuritaire pour les jeunes transgenres », proclame l’auteur de la page. Selon le site du Gouvernement du Canada :
Le milieu familial n’est pas toujours sécuritaire pour les jeunes transgenres. Il est important de ne pas faire appel aux parents et aux personnes responsables des jeunes transgenres à moins que les jeunes eux-mêmes n’aient déjà divulgué leur identité sexuelle à leurs familles ou vous avez l’obligation légale de déclarer une telle identité s’il y a des risques de blessures volontaires. Les jeunes transgenres peuvent être exposés à des risques à la maison si l’école s’adresse aux parents et aux personnes responsables alors qu’ils ne sont pas au courant de l’identité sexuelle de leur enfant.¹
Les parents sont toujours (que je sache) les premiers responsables de leurs enfants, les dernières personnes en fait à qui cacher une telle révélation, et surtout pas a priori. En effet, en quoi un professeur devrait-il systématiquement cacher aux premiers responsables de l’enfant un secret de ce type sous prétexte que le « milieu familial n’est pas toujours sécuritaire » ? Ce n’est pas parce que le milieu familial « pourrait » être insécuritaire qu’il faut par défaut le sauter. Cette généralité est symptomatique d’un gouvernement qui désire s’arroger les prérogatives parentales. A priori, un éducateur ne devrait pas cacher aux parents l’état de l’élève qu’ils lui ont confié, puisque c’est d’eux qu’il a reçu autorité pour enseigner à l’enfant.
C’est un peu comme si le fédéral s’ingérait dans les autres paliers gouvernementaux : « surtout n’allez pas dire au gouvernement provincial… »
Suivant les conseils gouvernementaux, l’enseignant pourrait même décourager l’élève de se confier à ses parents :
Ne parlez pas de l’identité de l’étudiant avec les personnes auxquelles il n’a pas encore révélé son identité sexuelle, y compris les parents et les personnes responsables.
La divulgation de leur identité sexuelle est l’une des annonces les plus difficiles et les plus importantes que les personnes transgenres communiquent aux autres. Pour un grand nombre d’entre elles, cela peut représenter la fin d’une très longue lutte intérieure pour tenir leur identité secrète par peur ou par honte. L’action de divulguer son identité est un jalon qui peut signifier que la personne accepte son identité, et marquer le début d’une « nouvelle vie ». Il est toutefois important de parler au jeune transgenre de la gamme de réactions que la divulgation pourrait susciter au sein de la collectivité scolaire et au sein de la famille. Discutez avec lui de la possibilité qu’il soit victime de rejet, de harcèlement, de violence verbale, de violence physique, et de violence sexuelle, et aidez-le à acquérir des mécanismes d’adaptation.
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Si ce genre de réflexions n’est pas de nature à détourner un enfant de sa famille, à quoi mène-t-il ? Tout le document encourage les éducateurs à abonder dans le sens du possible transgenrisme des enfants et même à le prévenir :
Aidez-le à cerner les ressources auprès desquelles il peut obtenir des renseignements et un soutien (voir aussi la liste des ressources à la fin du présent document). Contribuez activement à faire de l’école un lieu sécuritaire pour l’étudiant transgenre et à cette fin, réagissez immédiatement aux situations d’intimidation et de harcèlement, offrez des programmes inclusifs d’éducation en matière de santé sexuelle, et sensibilisez la collectivité scolaire tout entière aux questions d’identité sexuelle. Par exemple, organisez la présentation d’exposés par des conférenciers transgenres lors d’assemblées scolaires, présentez des films traitant de questions d’identité sexuelle en classe, et veillez à ce que la bibliothèque de l’école offre de la documentation ayant trait à l’identité sexuelle.
Ailleurs dans le texte, il est également conseillé d’éviter toute activité qui pourrait être plus usuelle aux garçons ou aux filles :
Les éducateurs devraient remettre en question les normes sexuelles en classe et au sein de la collectivité scolaire, comme celles indiquant que « seuls les garçons s’adonnent à des sports vigoureux » ou « seules les filles portent du vernis à ongles » et éviter les activités qui obligent les étudiants à choisir un sexe (p. ex. éviter de diviser la classe par groupes de garçons et groupes de filles aux fins des activités).
Cela ne risque-t-il pas de causer du tort aux autres enfants d’éviter ces « normes sexuelles » (quelle expression vulgaire et lourde !) ? Si certaines peuvent être d’origine culturelle (sans être mauvaises pour autant), d’autres se rapportent à la nature différente des garçons et des filles, et à la psychologie qui en découle. Ainsi, oui, les garçons vont être plus « vigoureux » que les filles (ce qui oblige leur séparation dans les compétitions plus avancées) et les filles vont être plus préoccupées par leur apparence.
À recommander ainsi de favoriser les êtres « fluides »² (« indécis », ou « confus », devrions-nous dire), on impose un comportement « fluide » à tout le monde — avec d’autres calembredaines de calibres divers comme la « toilette unisexe » et les pronoms « préférés ».
Non, vous ne pouvez plus faire confiance aux écoles publiques, car non seulement elles endoctrineront vos enfants dans la religion LGBT+, mais elles vous cacheront, après les y avoir amenés, le malaise de vos enfants, afin de les mener toujours plus loin dans cette voie.
Savez-vous à quoi ce genre de conseils — « ne dis rien à tes parents » ou ses variantes — me fait penser tout d’un coup ? C’est tout à fait la façon des sectes et des gens malveillants…
¹Le passage souligné l'est dans le texte original. — A.H.
²Ce terme n’est pas employé sur la page que je cite. — A.H.