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Le christianisme est un rempart contre la marche inexorable de la culture de mort

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Max Pixel

6 décembre 2024 (LifeSiteNews) — Dans le sillage du vote du 29 novembre en faveur du suicide assisté par le Parlement britannique, une citation du théologien américain Stanley Hauerwas a circulé sur les médias sociaux : « Dans cent ans, si les chrétiens sont identifiés comme des personnes qui ne tuent pas leurs enfants ou les personnes âgées, nous aurons bien travaillé ».

J’ai d’ailleurs ouvert un chapitre de mon dernier livre How We Got Here : A Guide to Our Anti-Christian Culture avec cette citation — et il semble de plus en plus que Hauerwas vivra assez longtemps pour voir ses paroles prémonitoires se réaliser.

Sky News a récemment publié une analyse du vote des députés, et il était révélateur de voir le rôle de la croyance religieuse dans le résultat.

Les parlementaires n’affichent pas toujours publiquement leurs opinions religieuses personnelles, mais lorsqu’ils sont officiellement initiés aux Communes, ils peuvent « soit choisir un texte religieux pour prêter serment, soit faire une “affirmation solennelle” sans texte religieux ». Selon Sky News :

Parmi les 266 députés qui n’ont pas prêté serment sur un texte religieux lorsqu’ils ont rejoint le Parlement de 2024, le projet de loi a recueilli 192 voix pour et 60 voix contre, 14 n’ayant pas voté. Parmi les 377 députés qui ont prêté serment sur un texte religieux, une majorité a voté contre le projet de loi. Toutes religions confondues, 138 ont voté pour et 215 contre.

Sur les 266 députés qui ont fait une affirmation laïque, 72 % ont voté pour le projet de loi sur l’aide à mourir, 22 % ont voté contre. Sur les 377 députés qui ont prêté un serment religieux, 57 % ont voté contre et 37 % ont voté pour.

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En bref, le fait de professer ou non des opinions religieuses a eu un impact sur le vote — comme il se doit. Stephen Evans, directeur général de la National Secular Society, s’est empressé de réagir à ces données. « La foi personnelle d’un député ne devrait pas limiter les choix des autres », a-t-il déclaré, désemparé. Bien sûr, M. Evans a lui aussi une foi, mais elle n’est ni chrétienne ni religieuse. Sa bio X indique qu’il croit aux « droits de l’homme », un concept qui n’est absolument pas étayé par une vision « laïque » du monde.

Le fil d’actualité d’Evans est rempli de ses convictions profondes sur les droits des animaux, le droit au suicide et ses condamnations morales de divers groupes religieux — mais bien sûr, un athée n’a aucun fondement objectif pour aucune de ces revendications morales au-delà de ses préférences personnelles. S’il n’y a pas de législateur, il n’y a pas de loi. Si Dieu n’existe pas, le suicide n’est pas immoral — mais si Dieu n’existe pas, rien n’est objectivement immoral. Y compris, d’ailleurs, le fait de voter pour que le suicide assisté reste illégal afin de protéger les personnes vulnérables et les personnes handicapées.

La moralisation athée de bas niveau serait drôle si elle n’était pas si dangereuse — et si elle n’était pas mise au service d’un régime de suicide dangereux.

Il est vrai que nous pouvons simplement nous en remettre à l’opinion publique ou à la démocratie brute, mais sans un système de croyances sous-jacent, la démocratie devient, comme l’a dit une personne, deux loups et un agneau qui votent sur ce qu’il y a à manger pour le déjeuner. C’est d’ailleurs ce qu’ont ressenti de nombreuses personnes vulnérables lors du récent vote sur le suicide assisté, et c’est pourquoi des personnes en fauteuil roulant pleuraient ouvertement à l’extérieur de Westminster lorsque la nouvelle du résultat leur est parvenue.

De nombreux laïcs méprisaient la « droite chrétienne » ; dans les années à venir, je pense que beaucoup se rendront compte que le christianisme était un rempart contre de nombreux maux qui font lentement mais sûrement leur réapparition. Certains, dont Ayaan Hirsi Ali, Niall Ferguson et Charles Murray, sont déjà parvenus à cette conclusion — Hirsi Ali, autrefois néo-athée, s’est récemment convertie au christianisme. L’infanticide et l’euthanasie étaient courants dans les cultures préchrétiennes.

Le vote du 29 novembre indique que de telles pratiques pourraient devenir courantes dans la culture post-chrétienne de l’Occident. Les personnes vulnérables le reconnaissent et le craignent. C’est la raison pour laquelle chacun des 350 groupes de défense des droits des personnes handicapées au Royaume-Uni s’oppose au suicide assisté. Evans est manifestement d’un autre avis : sa croyance religieuse en sa propre autonomie l’emporte sur leurs craintes.

Certains, semble-t-il, sont impatients d’entrer dans la fournaise.



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