Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : SciePro/Adobe Stock
24 février 2025 (LifeSiteNews) — Le directeur d’un groupe pro-vie provincial canadien avertit que le Canada est en train d’« acquérir » la réputation, sur la « scène mondiale », d’être un « refuge » pour ceux qui pratiquent l’avortement, en particulier depuis le renversement de Roe v. Wade aux États-Unis en 2022.
Richard Dur, consultant politique et directeur général de Prolife Alberta, a averti que certains avorteurs américains, « frustrés par l’augmentation des protections juridiques pour les enfants à naître dans leur propre pays », se tournent désormais vers le « nord », le Canada.
« Pourquoi ? Parce que les lois canadiennes sur l’avortement — ou plutôt leur absence totale — permettent la destruction de la vie humaine prénatale à n’importe quel stade, sans examen, sans limites et, bien trop souvent, sans la moindre réflexion », a écrit M. Dur dans un récent article d’opinion publié par Juno News.
Dur a ajouté que, par une « ironie tragique », « l’héritage que les Canadiens laissent aux enfants qu’ils choisissent de laisser vivre » est centré sur la fin de la vie des enfants.
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Selon Dur, des articles récents montrent que de nombreux médecins américains considèrent le Canada comme un pays « sûr » où ils peuvent « poursuivre leur pratique d’avortement sur demande sans limitations légales ». Cette situation survient après que de nombreux États américains aient adopté des lois protégeant la vie intra-utérine à la suite de l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême du pays.
« La vérité fait froid dans le dos. Le Canada est en passe de devenir la destination de choix pour ceux qui cherchent à mettre fin à des vies innocentes dans le ventre de leur mère, car les enfants à naître n’y ont aucun statut juridique, aucun bouclier de protection ni aucune voix », a fait remarquer Dur.
Comme le souligne la Coalition nationale pour la vie, s’il n’existe aucune loi réglementant l’avortement — ce qui signifie que cette pratique horrible est autorisée pour n’importe quelle raison jusqu’au moment de la naissance — il n’existe pas non plus de « droit » à l’avortement dans le pays, un fait souvent oublié ou méconnu de la plupart des Canadiens.
Toutefois, si l’avortement est actuellement autorisé sans aucune limite, ce vide juridique signifie également que rien n’empêche les politiciens d’imposer des restrictions à cette sinistre pratique.
Cependant, tous les grands partis politiques fédéraux du Canada soutiennent le maintien du statu quo en matière d’avortement et, depuis son arrivée au pouvoir en 2015, le premier ministre Justin Trudeau n’a cessé d’imposer aux Canadiens un discours anti-vie et anti-famille.
« Quel genre de civilisation célèbre la destruction de son propre avenir ? »
LifeSiteNews rapportait récemment qu’un groupe pro-avortement financé par le gouvernement et se présentant comme « Planned Parenthood Canada » s’est vanté d’avoir aidé une jeune immigrante à avorter son bébé à 24 semaines de gestation.
Dans son article d’opinion, Dur a fustigé la nouvelle en déclarant : « Réfléchissez à cela, un instant. Alors que les médecins se battent pour sauver les bébés nés à ce stade de la grossesse, l’industrie canadienne de l’avortement célèbre leur destruction — financée par l’argent de vos impôts ».
« Certains prétendront que l’accueil de ces médecins vise à élargir l’accès aux soins de santé. Mais quel type de soins de santé élargit l’accès à la fin de la vie plutôt qu’à sa préservation ? » écrit Dur. « Quel type de soins médicaux arrête un cœur qui bat au lieu d’en sauver un ? Et quel type de civilisation célèbre la destruction de son propre avenir ? »
Dur note que si les Canadiens « n’agissent pas » pour protéger les enfants à naître, leur sang innocent « ne souillera pas seulement les mains des avorteurs — il souillera la conscience de tous les politiciens qui ont cédé, de tous les journalistes qui ont couvert l’affaire et de tous les citoyens qui ont haussé les épaules ».
« La tragédie de l’avortement ne sera pas seulement leur héritage — elle sera le nôtre à tous », a-t-il écrit.
Selon la Coalition nationale pour la vie, l’avortement a tué plus de quatre millions d’enfants à naître au Canada depuis sa légalisation en 1969, soit à peu près l’équivalent de la population de l’Alberta.
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