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Le but de l’éducation : le mal que l’idéologie transgenre fait aux jeunes et à la société

Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo (modifiée) : Freepik

Ceci est le sixième d’une série d’articles, ancrés dans l’enseignement de Divini Illius Magistri, qui vise à aider les parents à préparer leurs enfants à vivre comme chrétiens matures en des temps dangereux. Cette série a débuté le 18 janvier 2023 avec Le but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster.

Laissant de côté la question des petits enfants qui s’imprègnent de faux enseignements et d’une fausse morale par le biais de livres « pour enfants » diffusant l’idéologie du genre, abordons la question des dangers de ce type de « propagande spirituelle » pour les jeunes.

Dans une brochure utile, Gender Ideology and our Children, publiée par le Family Education Trust, Piers Shepherd écrit :

« Les écoles sont devenues un champ de bataille central pour l’idéologie du genre, certaines d’entre elles prônant effectivement l’idée d’auto-identification du genre et permettant aux jeunes qui s’interrogent sur leur genre de subir un processus de “transition sociale” par lequel ils adoptent le nom, les vêtements et d’autres attributs d’une personne du sexe opposé.

...

Ces dernières années, le nombre de jeunes qui se sentent mal à l’aise avec le sexe dans lequel ils sont nés a augmenté de façon extraordinaire. Les adolescentes ont été particulièrement touchées. En 2018, le Royaume-Uni a signalé une augmentation de 4 400 % par rapport à la décennie précédente du nombre d’adolescentes cherchant des traitements liés au genre. [1] Ces traitements comprennent souvent des bloqueurs de puberté et des hormones du sexe opposé qui peuvent causer des dommages permanents au corps de la jeune fille. »

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Piers Shepherd poursuit en donnant un aperçu de certaines des préoccupations actuelles des professionnels de la santé quant aux effets néfastes de la transition de genre :

« Dr Hilary Cass OBE, présidente du Collège royal de pédiatrie et de santé infantile de 2012 à 2015, mène une étude indépendante sur les services d’identité de genre pour les enfants et les jeunes ». [2]

Parmi les conclusions de son rapport intermédiaire, publié en février 2022, le Dr Cass déclare :

« Les cliniciens se sentent contraints d’adopter une approche affirmative inconditionnelle de l’identification de genre du jeune, ce qui est en contradiction avec le processus standard d’évaluation clinique et de diagnostic.

...

La transition sociale [de genre] est une intervention active qui peut avoir des effets significatifs sur le fonctionnement psychologique d’un jeune ».

Piers Shepherd invite les lecteurs à prendre en compte l’expérience de Keira Bell, une « adolescente à qui l’on a administré des bloqueurs d’hormones qui ont modifié son corps de façon permanente ».

« Keira Bell a ensuite changé d’avis et a recommencé à s’identifier à son sexe de naissance. Mais à ce moment-là, son corps avait subi des dommages permanents. Elle a déclaré : “Je ne sais pas si je ressemblerai un jour de nouveau à une femme … J’ai l’impression d’avoir été un cobaye … et je pense que personne ne sait ce qu’il adviendra de mon corps à l’avenir”. [3]

La transition sociale entraîne généralement une persistance de la dysphorie, qui peut conduire à un traitement du type de celui administré à Keira Bell, avec des résultats tout aussi destructeurs. Lorsque ces traitements sont administrés à des jeunes de moins de 16 ans, ils peuvent avoir des conséquences néfastes telles que les maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose, l’infertilité, l’augmentation du risque de cancer et la thrombose. [4] Comme l’a écrit il y a quelques années un groupe de spécialistes de la santé de l’enfant : “73 à 88 % des patients prépubères atteints de dysphorie de genre, qui ne bénéficient d’aucune intervention, finissent par perdre leur désir de s’identifier au sexe autre que le sexe de naissance … l’utilisation de bloqueurs de puberté peut empêcher certains jeunes atteints de dysphorie de genre de se sentir finalement à l’aise avec leur sexe de naissance” ». [5]

Dans un article du Catholic Herald (25 janvier 2023), intitulé How the gender ideology war is destroying the lives of young people [Voici comment la guerre de l’idéologie du genre détruit la vie des jeunes], Gavin Ashenden, commentateur et auteur, décrit la dysphorie de genre comme une sorte de « contagion sociale ». Il déclare :

« La dysphorie de genre, qui consiste à croire que l’on est né dans le mauvais corps sexuel, est une terrible maladie mentale. Mais elle est devenue un facteur dans les guerres culturelles et a particulièrement affecté nos adolescentes.

Nous avons vu l’anorexie et l’automutilation, presque comme des vagues ou des modes psychologiques destructrices, déferler sur des générations. Ces deux phénomènes ont récemment reculé et la dysphorie de genre les a remplacés.

Il y a une dizaine d’années, les études statistiques nous indiquaient qu’environ 0,01 % de la population souffrait de ce terrible conflit de perception erronée. Soudain, le phénomène a explosé. En Angleterre, en 2009, 40 filles recevaient un traitement. En 2017, ce nombre a explosé pour atteindre 1 806.

Pourquoi ? »

Pour répondre à sa propre question, Gavin Ashenden cite le Dr David Bell, psychiatre et psychanalyste dont le rapport a joué un rôle dans la fermeture de la clinique Tavistock, où les enfants recevaient des bloqueurs de puberté, malgré la « carence de données probantes » sur l’influence que cela aurait sur leur « développement neurocognitif » à long terme. Selon le Dr Bell :

« Chez les filles en particulier, les politiques contemporaines d’éducation sexuelle peuvent être à l’origine de “flambées” de questionnement sur le genre qui déchirent les groupes sociaux.

Même à l’époque de Freud, on savait qu’il arrivait qu’une fille fasse une crise et que le lendemain, il y en ait 20. Nous ne savons pas pourquoi. Nous savons que c’est beaucoup plus fréquent chez les filles. La contagion sociale est très importante. Les personnes qui les traitent ne l’ont pas reconnu. On assiste à des épidémies de dysphorie de genre ».

Enseigner aux enfants la doctrine catholique relative à l’idéologie du genre protège les jeunes et la société de ces préjudices (cf. deuxième et cinquième parties de cette série). Donner aux enfants la vérité sur le dessein de Dieu concernant la sexualité humaine les protège, ainsi que la société, du type de dommages physiologiques, psychologiques et sociaux graves décrits ci-dessus, qui sont tellement au centre des préoccupations du public au Royaume-Uni et dans de nombreuses autres parties du monde aujourd’hui.

Comme l’a dit si sagement le pape Léon XIII :

« Si, dès leur plus jeune âge, les enfants trouvent dans les murs de leur foyer la règle d’une vie droite et la discipline des vertus chrétiennes, le bien-être futur de la société sera dans une large mesure garanti ». [6]

Le prochain article de cette série examinera de plus près ce que le pape Pie XI appelle « l’erreur sur l’éducation », dans laquelle tombent les institutions catholiques lorsqu’elles diffusent de « faux enseignements et une fausse morale » sur l’idéologie du genre.


Notes

1. Abigail Shrier, Irreversible Damage : Teenage Girls and the Transgender Craze, Swift Press, 2021.

2. The Independent Review of Gender Identity Services for Children and Young People (The Cass Review) a été commandée par NHS England et NHS Improvement à l’automne 2020 pour formuler des recommandations sur les services fournis par le NHS aux enfants et aux jeunes qui s’interrogent sur leur identité de genre ou qui vivent une non-congruence de genre.

3. Cité dans Amie Gordon, « Les militants affirment que “le bon sens l’a emporté”, la Haute Cour jugeant que les enfants de moins de 16 ans ne sont pas en mesure de donner leur “consentement éclairé” à la prise de bloqueurs de puberté », Daily Mail, 1er décembre 2020.

4. Astrid Lindgren Children's Hospital, Policy Change Regarding Hormonal Treatment of Minors with Gender Dysphoria [Changement de politique concernant le traitement hormonal des mineurs atteints de dysphorie de genre], avril 2021.

5. Christopher Richards, Julie Maxwell, Noel McCune, "Use of puberty blockers for gender dysphoria : a momentous step in the dark" [« Utilisation de bloqueurs de puberté pour la dysphorie de genre : un pas important dans l’obscurité »], Archives of Disease in Childhood, 17 janvier 2019.

6. Léon XIII, Sapientiae Christianae (10 janvier 1890), 42.



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