Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : maylim/Adobe Stock
16 août 2024 Phœnix (LifeSiteNews) — Le 14 août, la Cour suprême de l’Arizona a statué qu’une brochure d’information, qui sera distribuée aux électeurs de l’Arizona à l’automne avant un référendum sur la question d’un droit constitutionnel à l’avortement, peut faire référence à des « êtres humains non encore nés ». Les militants de l’avortement s’étaient battus pour empêcher l’utilisation de ces termes, car la déshumanisation des enfants à naître est essentielle pour persuader les électeurs de soutenir le fœticide.
Arizona for Abortion Access (Arizona pour l’accès à l’avortement) avait poursuivi le conseil législatif à majorité républicaine pour l’utilisation de l’expression « être humain non encore né », insistant sur le fait que cette description était un « langage politisé » ; la Cour supérieure de l’Arizona avait abondé dans ce sens, déclarant que l’expression était « chargée d’émotion et de signification partisane ». La Cour suprême de l’Arizona a annulé la décision de la Cour supérieure, ce qui signifie que l’expression « être humain non encore né » figurera dans la brochure d’information destinée aux électeurs. Malheureusement, le bureau du secrétaire d’État a déclaré que la phrase ne figurera pas sur le bulletin de vote lui-même.
« Nous sommes profondément déçus par cette décision, mais nous ne nous laisserons pas décourager de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour communiquer aux électeurs la vérité de la loi sur l’accès à l’avortement en Arizona et la raison pour laquelle il est essentiel de voter OUI pour rétablir et protéger l’accès aux soins en matière d’avortement cet automne », a déclaré Arizona for Abortion Access (Arizona pour l’accès à l’avortement). Le président de la Chambre des représentants de l’Arizona, Ben Toma, qui copréside le conseil législatif qui a rédigé le texte et inclus l’expression « être humain non né », n’est pas d’accord. « La décision de la Cour suprême de l’Arizona est bonne », a-t-il déclaré.
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Il est clair que les militants de l’avortement considèrent la reconnaissance des enfants à naître en tant qu’êtres humains comme une menace pour leur programme, ce qui n’est pas surprenant. Arizona for Abortion Access a insisté sur le fait que les électeurs, qui décideront du sort de milliers d’êtres humains non nés le 5 novembre (comme les électeurs de nombreux autres États organisant des référendums sur l’avortement), seront désormais « soumis à des propos biaisés et politiquement chargés, élaborés non pas par des experts, mais par des intérêts spéciaux anti-avortement ».
Ce mensonge éhonté mérite une réponse. Un média honnête rapporterait les faits scientifiques pertinents dans cette affaire — mais aucun ne le fait, car la science sape l’agenda de l’avortement en révélant que l’avortement est un acte de violence qui met brutalement fin à la vie d’un être humain dans le ventre de sa mère. Permettez-moi de citer un extrait de l’ouvrage de référence de Moore et Persaud, The Developing Human : Clinically Oriented Embryology, 10e édition publiée en 2016 : « Le développement humain commence lors de la fécondation, lorsqu’un spermatozoïde fusionne avec un ovocyte pour former une cellule unique, le zygote. Cela marque le début de chacun d’entre nous en tant qu’individu unique. »
Ce manuel est utilisé dans les écoles de médecine de toute l’Amérique du Nord. Arizona for Abortion Access le considérerait-il comme rempli de « mots biaisés et politiquement chargés, élaborés non pas par des experts, mais par des intérêts spéciaux anti-avortement » ? Ou que dire des propos du Dr Maureen Condic, professeur associé de neurobiologie et d’anatomie à la faculté de médecine de l’université de l’Utah :
À partir du moment de la fusion du spermatozoïde et de l’ovule [le début de la fécondation], le zygote humain agit comme un tout complet, toutes les parties du zygote interagissant de manière orchestrée pour générer les structures et les relations nécessaires pour que le zygote continue à se développer jusqu’à son état mature... Le zygote agit immédiatement et de manière décisive pour lancer un programme de développement qui, s’il n’est pas interrompu par un accident, une maladie ou une intervention extérieure, se déroulera sans heurt jusqu’à la formation du corps définitif, la naissance, l’enfance, l’adolescence, la maturité et le vieillissement, et se terminera par la mort. Ce comportement coordonné est la caractéristique même d’un organisme.
Dès la fécondation, nous n’avons pas une partie d’homme, nous avons, comme l’affirme Condic, un ensemble humain complet. Mais si ces experts ne suffisent pas à Arizona for Abortion Access, je les invite à prendre en considération une étude réalisée en 2019 par Steve Jacobs, qu’il a résumée dans un article pour Quillette intitulé « I Asked Thousands of Biologists When Life Begins. The Answer Wasn’t Popular. (J’ai demandé à des milliers de biologistes : quand la vie commence-t-elle? La réponse ne fut pas populaire.) » Pourquoi ne fut-elle pas populaire ? Eh bien, parce qu’il s’avère que le consensus scientifique selon lequel la vie commence à la fécondation est inébranlable et écrasant, une découverte qui a perturbé de nombreux membres de la presse :
Les médias se sont surtout intéressés au fait que 96 % des 5 577 biologistes qui m’ont répondu affirmaient que la vie humaine commence dès la fécondation. C’est la publication de ce point de vue — à savoir que les zygotes, les embryons et les fœtus humains sont des êtres humains biologiques — qui a suscité une aussi vive. Cette réaction n’était pas inattendue, car cette découverte alimente les opposants conservateurs à Roe v. Wade, l’affaire de 1973 dans laquelle la Cour suprême des États-Unis avait suggéré qu’il n’y avait pas de consensus sur « la difficile question de savoir quand commence la vie » et que « le pouvoir judiciaire, à ce stade du développement des connaissances de l’homme [n’était] pas en mesure de spéculer sur la réponse ».
La vérité sur le début de la vie n’est pas populaire parce que les militants de l’avortement souhaitent tromper le public en lui faisant croire que l’avortement ne tue pas d’êtres humains. Toute cette controverse serait drôle si elle n’était pas aussi déprimante. Si vous allez à l’école de médecine n’importe où en Amérique du Nord, votre manuel d’embryologie vous informera qu’un nouvel être humain, unique, vivant et entier commence au moment de la fécondation. Nous savons quand la vie commence, et ce depuis très longtemps.
Même le langage que nous utilisons indique que nous savons, en fait, quand la vie commence. Lorsque nous disons qu’un enfant dans le ventre de sa mère a « douze semaines » ou « vingt-deux semaines », que disons-nous ? Douze semaines à partir de quoi, exactement ? La réponse, bien sûr, est évidente : douze semaines à partir du début de la vie de ce nouvel être humain.
Les progressistes prétendent que la science est la norme ultime, et brandissent avec empressement toute nouvelle étude qui confirme un point de vue actuellement en vogue dans leur camp. Mais lorsque la science prouve que leur plaidoyer en faveur de l’avortement n’est qu’une grotesque incitation à mettre fin par la violence à une vie humaine qui a déjà commencé, ils exigent avec colère que les preuves soient rejetées afin de pouvoir continuer à vivre — et à tuer — comme ils l’entendent.
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