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La tyrannie des vaccins covid n’est pas catholique : analyse des arguments de la moralité des vaccins

Par le P. Christopher Paul — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : marchsirawit/AdobeStock

24 août 2021 (LifeSiteNews) — Alors que les mandats de vaccination se profilent et entrent même en vigueur à travers notre nation et le monde, la question morale de la licéité des vaccins COVID actuellement sur le marché devient de plus en plus pressante. De plus en plus souvent, les apologistes de la licéité s’appuient sur un document publié par la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), Note sur la moralité de certains vaccins anti-Covid-19, ainsi que sur certaines déclarations du Saint-Père.

Les arguments pour ou contre l’utilisation de vaccins compromis sur le plan éthique s’appuient nécessairement sur les principes de coopération matérielle, qui fournissent en général les bases de certaines des questions morales les plus difficiles et les plus incertaines rencontrées par les théologiens et les éthiciens. Les questions de coopération matérielle nécessitent inévitablement l’identification et la mise en balance de divers principes moraux avec des circonstances concrètes, et n’admettent donc généralement que des solutions probables et contingentes. Les solutions n’auront de force que si leurs suppositions de faits concrets représentent des conditions réelles et si leurs conclusions mettent précisément ces faits en balance avec les principes moraux en jeu. En ce qui concerne les vaccins compromis sur le plan éthique, il est impératif que des jugements précis soient portés sur la nature du mal qui exige une coopération matérielle, ainsi que sur le besoin proportionné et grave qui l’excuse. La première et le second sont difficiles à mesurer, et les individus les mesurent souvent différemment en toute bonne foi.

Les apologistes des vaccins occultent de plus en plus la nature contingente des arguments concernant la coopération matérielle et ─ tragiquement ─ présentent les déclarations de la CDF comme faisant autorité, et comme contraignantes pour la conscience catholique, alors qu’en fait la CDF elle-même ne le fait pas. « La raison pratique, écrit le dicastère, rend évident que la vaccination n’est pas, en règle générale, une obligation morale et que, par conséquent, elle doit être volontaire. » Elle admet que certains catholiques refuseront la vaccination « pour des raisons de conscience » et, loin d’identifier une telle conscience comme erronée, donne des instructions pratiques pour des moyens alternatifs de garantir le bien commun.

Les raisonnements en faveur des vaccins ont tendance à tenir pour acquises plusieurs suppositions qui sont manifestement fausses, ou du moins douteuses et controversées ; en outre, certaines d’entre elles sont des jugements médicaux ou sociopolitiques, et dépassent donc le cadre de la compétence ecclésiastique. Ces suppositions et ma réponse à celles-ci suivent.

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1. Les vaccins reposent sur des lignées cellulaires éthiquement compromises provenant d’avortements, que ce soit au niveau du développement, des tests ou de la fabrication. Cette affirmation est fausse, ou du moins trompeuse. Si l’avortement et l’industrie qui l’entoure sont en soi déjà suffisamment horribles, il est évident qu’en réalité les échantillons biologiques obtenus pour ces lignées cellulaires ont été obtenus par l’accouchement d’un enfant vivant, qui a ensuite subi, probablement sans anesthésie, la vivisection et le meurtre. De tels échantillons, pour être efficaces et viables, nécessitent absolument de minimiser le temps entre leur « récupération » et leur « conservation » (appelé « temps d’ischémie ») pour éviter la mort cellulaire. Des marges aussi étroites ne permettent pas de perdre du temps entre l’avortement, l’accouchement et la récupération. Les enfants naissent vivants. C’est le processus de récupération qui les tue. Cette conclusion est suggérée par la raison, éclairée par notre compréhension de l’industrie de la transplantation d’organes, et confirmée par les initiés de l’industrie, ainsi que par les nouvelles récentes. Les suggestions selon lesquelles de tels échantillons pourraient être obtenus quelques heures ou quelques jours après le fait, après une fausse couche spontanée, sont tellement aberrantes qu’elles en deviennent risibles.

2. Les enfants qui ont fourni les échantillons biologiques n’ont pas été assassinés dans le but d’obtenir ces échantillons. Ceci est faux. Comme indiqué plus haut, la minimisation du temps d’ischémie nécessite l’implication intime dans le meurtre de l’enfant de ceux qui ont obtenu les échantillons biologiques. Suggérer que ces enfants auraient de toute façon été victimes de l’avortement est moralement non pertinent et irresponsable. Dans quel autre domaine de la théologie morale l’auteur d’un crime est-il exonéré de toute culpabilité parce que « le crime se serait produit de toute façon » ?

3. Les lignées cellulaires provenant de ces enfants sont immortelles, et donc leur utilisation ne favorise pas et ne perpétue pas la poursuite du crime. Cette affirmation est fausse. Comme l’explique Pamela Acker, une professionnelle de l’industrie : « Lorsque vous essayez de cultiver des cellules en laboratoire, elles passent par un processus appelé “immortalisation” pour développer une lignée cellulaire. Et les gens confondent ─ parce que cela sonne comme si elles vivaient éternellement ─ et croient que l’on peut faire vivre ces cellules éternellement en laboratoire. Mais non, cela n’est pas possible. »

En fait, nous savons que de nouvelles lignées cellulaires ont été générées pas plus tard qu’en 2015. La raison ? Les lignées cellulaires actuelles atteignent le point d’épuisement de la division cellulaire. « Mais comme ces lignées cellulaires [WI-38 et MRC-5] approchent de la fin de leur capacité à s’auto-répliquer, un groupe de chercheurs chinois spécialisés dans les vaccins, Bo Ma et al, ont développé une nouvelle souche cellulaire (diploïde humaine), Walvax-2. » Le NIH décrit sans ménagement et de manière clinique le processus d’obtention des échantillons nécessaires à Walvax-2 : « Nous avons obtenu 9 fœtus par le biais d’une sélection rigoureuse basée sur des critères d’inclusion soigneusement spécifiés... La souche cellulaire Walvax-2 répondait à tous ces critères et s’est avérée être la meilleure lignée cellulaire après une évaluation minutieuse. Elle a donc été utilisée pour établir une souche de cellules diploïdes humaines. »

De nouvelles lignées cellulaires sont développées non seulement pour remplacer les lignées en voie d’extinction, mais aussi pour les compléter avec de nouveaux types de tissus.

4. La commercialisation d’échantillons biologiques dépendant de l’avortement n’est pas en cours. Cette affirmation est fausse. De nouvelles lignées cellulaires ont été développées, à notre connaissance, pas plus tard qu’en 2015. Le Center for Medical Progress, dans des nouvelles récentes, a exposé la complicité permanente des prestataires d’avortement dans l’obtention de ces échantillons. Enfin, même ces dernières semaines, l’Université de Pittsburgh a été impliquée dans l’obtention d’échantillons d’enfants nés vivants, dont le cœur battait encore. Les crimes horribles de l’université ont été commis à la demande des NIH, c’est-à-dire avec l’argent du contribuable américain. D’autres universités sont potentiellement impliquées dans cette pratique qui semble exister depuis des décennies.

5. La perpétuation de ces lignées cellulaires n’est pas en soi moralement répugnante. Ceci est faux, ou du moins douteux. Ces lignées cellulaires ont été prélevées par la force, et sans consentement, sur les plus vulnérables d’entre nous. Quelle nation moralement sensée, en découvrant les méthodes macabres utilisées pour développer ces lignées cellulaires, ne s’attellerait pas immédiatement à leur destruction ? Chaque réplication forcée de ces lignées cellulaires, et chaque expérience réalisée sur elles, représente sans doute un nouveau crime contre la victime sans défense qui les a fournies. Dans ces conditions, tout calcul moral ne peut se limiter au crime initial, mais doit également prendre en compte le poids moral de la coopération dans la perpétuation et l’expérimentation des lignées cellulaires.

6. La coopération matérielle en recevant le vaccin est justifiée par le danger de la pandémie de COVID. Ce point est contesté et dépasse le cadre de la compétence ecclésiastique pour le déterminer.

7. La coopération matérielle en recevant le vaccin est justifiée par l’absence d’alternatives thérapeutiques. Ce point est controversé et ne relève pas de la compétence ecclésiastique.

8. La coopération matérielle en recevant le vaccin est prudente car le vaccin s’est avéré « sûr et efficace ». Cette affirmation est controversée et dépasse le cadre de la compétence ecclésiastique pour la déterminer.

Il y a de plus en plus de preuves que les vaccins actuels, tout en réduisant les symptômes graves à court terme, ne font probablement pas grand-chose pour empêcher la propagation de la maladie et ont des effets secondaires potentiellement mortels à court et moyen terme. Les effets secondaires à long terme restent encore totalement inconnus. Des mises en garde sérieuses ont été émises par des autorités médicales prestigieuses, dont, entre autres, les suivantes : le Dr Robert Malone (l’un des premiers développeurs des technologies ARNm), le Dr Michael Yeadon (ancien chercheur et vice-président de Pfizer), le Dr Vladimir Zelenko (qui a traité plus de 6000 patients COVID) et le Dr Luc Montagnier (lauréat du prix Nobel pour sa découverte du VIH). Mon but ici n’est pas d’approuver les points de vue de ces professionnels de la santé ou d’autres, mais simplement de reconnaître qu’ils existent, et qu’ils peuvent contribuer matériellement aux conclusions morales des individus catholiques quant à la gravité et la dangerosité de la maladie, à l’absence d’alternatives raisonnables de traitement, et au risque relatif des vaccins eux-mêmes. Pris dans leur ensemble, les catholiques peuvent, en toute bonne conscience et en fonction de leur propre situation, ne pas être d’accord sur ces questions et sur la question de savoir si un besoin grave et proportionné peut excuser la coopération.

Les théologiens et les évêques catholiques peuvent rejeter les arguments avancés aux points 1 à 5, et peuvent même trouver absurdes les doutes découlant des points 6 à 8. Mais ils peuvent et doivent laisser la liberté à la conscience catholique individuelle ─ une liberté affirmée par la CDF elle-même. Ici, les décrets raisonnables et équilibrés des évêques du Colorado et du Dakota du Sud sont louables. Ceux qui se trouvent des deux côtés de cette question doivent se rappeler que l’on ne peut pas interdire aux catholiques de suivre, en toute conscience, une opinion morale probable. « L’être humain, affirme le Catéchisme de l’Église catholique, doit toujours obéir au jugement certain de sa conscience. S’il agissait délibérément contre ce dernier, il se condamnerait lui-même. Mais il arrive que la conscience morale soit dans l’ignorance et porte des jugements erronés sur des actes à poser ou déjà commis. » (CEC 1790)

Décider impérieusement que la conscience en conflit avec la coopération à des vaccins éthiquement compromis est nécessairement dans l’erreur et opposée à l’enseignement faisant autorité (ou qu’elle n’est pas informée par les principes de la théologie catholique et de la loi naturelle) ─ en d’autres termes, supprimer la faculté de raison des autres et la remplacer par la sienne ─ est la pire forme de cléricalisme. C’est un abus spirituel.



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