Par Susan Ciancio et l’American Life League — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Pixel-Shot/Adobe Stock
24 octobre 2022 (LifeSiteNews) — Un épisode récent de The Good Doctor — un drame médical sur un médecin atteint d’autisme à haut niveau fonctionnel — m’a fait réfléchir sur l’importance déplacée accordée aux animaux par rapport aux humains.
En un mot (et oui, je vous dévoile l’intrigue pour cet épisode particulier), l’histoire se déroule comme suit : lors de la transplantation cardiaque d’un homme, les médecins découvrent que le cœur du donneur est endommagé. Ils ne peuvent donc l’utiliser, reportent l’opération et essaient de décider des prochaines étapes. L’homme est trop malade pour attendre, il est donc décidé d’utiliser un cœur de porc. Mais l’une des nouvelles internes n’aime pas cette idée. Elle dit que c’est cruel de tuer un porc pour donner son cœur à un humain.
Malgré ses protestations, l’opération est programmée, mais lorsque le cœur de porc arrive, il bat toujours à l’intérieur du porc. Apparemment, c’est mieux pour la transplantation si le cochon meurt juste avant l’implantation dans l’humain. Au grand dam des médecins, ils doivent prendre son cœur eux-mêmes. Au bloc opératoire, alors qu’ils sont sur le point de découper le cœur du porc, quelqu’un entre en courant dans la pièce et leur demande d’arrêter. Un motocycliste vient de mourir [dans un accident] et il est compatible, ils peuvent donc utiliser son cœur. Les médecins applaudissent, car ils n’ont pas à tuer le cochon.
J’espère que cela vous semble aussi macabre qu’à moi lorsque j’ai regardé.
Les médecins ont littéralement applaudi lorsqu’ils ont appris qu’ils n’avaient pas à tuer un porc, alors qu’un être humain venait de mourir.
Personne ne s’est montré triste ou contrarié par le fait qu’un homme venait de perdre la vie. Tout l’intérêt était de sauver le cochon.
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La mort cérébrale et les problèmes au sujet des transplantations d’organes mis à part, je n’ai pas pu m’empêcher d’être triste après avoir regardé ce film. Oui, c’est une histoire fictive, mais elle montre la façon dont beaucoup de gens pensent aujourd’hui. Ils mettent les animaux au même niveau que les êtres humains. Ou pire, ils placent les animaux au-dessus des humains.
Les animaux sont merveilleux. C’est tout à fait vrai. Et nous pouvons apprendre beaucoup d’eux. Mais ils ne sont pas des êtres humains. Ils n’ont pas d’âme [immortelle], et ils ne sont pas faits à l’image et à la ressemblance de Dieu. Ainsi, ils ne doivent jamais prendre plus d’importance qu’un humain.
En réfléchissant à cette déconnexion, j’ai décidé de rechercher les lois qui protègent les animaux. Il en existe de nombreuses. L’une d’entre elles, en particulier, a attiré mon attention. Selon l’Animal Legal Defense Fund, la loi sur la prévention de la cruauté et de la torture envers les animaux « fait de certaines des formes les plus flagrantes de cruauté envers les animaux — notamment écraser, brûler, noyer, suffoquer, empaler ou exploiter sexuellement — dans le cadre du commerce inter-États ou de la juridiction territoriale des États-Unis, un crime fédéral ».
Il s’agit d’une loi très nécessaire, car la cruauté envers les animaux ne devrait jamais être tolérée. Mais pourquoi ce principe ne s’applique-t-il pas aux êtres humains ?
Le Dr Anthony Levatino, un gynécologue-obstétricien [qui pratiquait des avortements], a témoigné un jour de cette façon odieuse de tuer un bébé avant sa naissance :
Imaginez-vous en train d’introduire ceci [une pince de Sopher] et de saisir aveuglément tout ce que vous pouvez, et de tirer. Et je veux dire fort. Et il en sort une jambe de cette taille [il lève les doigts pour indiquer la taille] que vous posez sur la table à côté de vous. Vous l’attrapez à nouveau. Tirez à nouveau. Tirez sur un bras de la même longueur, que vous posez sur la table à côté de vous. Et utilisez cet instrument encore et encore pour arracher la colonne vertébrale, les intestins, le cœur et les poumons.
Soyons clairs : écraser un animal est un crime fédéral, mais mettre un bébé [vivant] en pièces est préconisé non seulement par notre président, mais aussi par des législateurs, des juges, des gouverneurs et d’innombrables autres personnes.
Si cela ne vous rend pas malade, je ne sais pas ce qui le fera.
Comment en sommes-nous arrivés à ce que la société valorise les animaux plus que les gens ?
Nous devons, bien sûr, protéger les animaux, mais protéger les animaux et ne pas protéger les humains n’a aucun sens, et cela rabaisse la dignité des êtres humains.
Pourtant, ces histoires — qui ne sont pas très subtiles — apparaissent continuellement à la télévision, sur les médias sociaux, dans les films et dans les livres. Les animaux, en particulier les bébés animaux, sont considérés comme adorables, mignons et dignes d’être protégés, tandis que les bébés humains sont considérés comme des fardeaux que l’on peut jeter s’ils ne sont pas « désirés ».
Lorsque nous faisons face à ce genre de scénarios, nous devons nous exprimer, car si nous ne le faisons pas, cette mentalité s’enracine — chez nos enfants, nos amis, voire dans notre propre esprit. Et une fois que cette mentalité devient la norme, les gens cessent de penser par eux-mêmes. La frontière entre les animaux et les humains devient un peu plus floue, et nous finissons par accepter la dévalorisation des êtres humains sans poser de questions.
Certains diront que l’épisode ne dépeignait qu’une histoire mignonne ou que j’en fais trop, mais je ne suis pas d’accord. On a donné plus d’importance à la vie d’un animal qu’à celle d’un humain, et nous ne pouvons y consentir aveuglément.