Scott Moe, premier ministre de Saskatchewan.
Par Clare Marie Merkowsky — Traduction de Campagne Québec-Vie
24 août 2023, Regina, Saskatchewan (LifeSiteNews) — La Saskatchewan introduit de nouvelles lois sur l’éducation sexuelle dans les écoles, y compris l’obligation d’informer les parents si leur enfant veut adopter un « genre » différent.
Le 22 août, le ministre de l’Éducation de la Saskatchewan, Dustin Duncan, a annoncé de nouvelles « politiques d’inclusion et de consentement parental », qui exigent que les parents soient informés si leur enfant veut s’identifier à un nom ou à un « genre » différent, qui permettent aux parents d’exclure leurs enfants de l’éducation sexuelle et qui interdisent les présentations de tierces parties, y compris celles de Planned Parenthood.
« Notre gouvernement a entendu les préoccupations soulevées par les parents de la Saskatchewan concernant la nécessité d’être informés et de participer à l’éducation de leurs enfants dans ces domaines importants », a déclaré M. Duncan dans un communiqué de presse.
« Nous avons également constaté que si toutes les divisions scolaires de la Saskatchewan disposaient de politiques traitant de ces questions, ces politiques variaient d’une division à l’autre. Il était donc important de normaliser ces politiques et d’assurer la cohérence de l’inclusion des parents, quel que soit l’endroit où l’enfant va à l’école », a-t-il ajouté.
« La participation des parents et des tuteurs est essentielle à l’éducation de chaque élève », a déclaré M. Duncan. « Les écoles continueront à garantir des environnements d’apprentissage sûrs où tous les élèves se sentent inclus, protégés et respectés ».
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En vertu des nouvelles lois, les écoles doivent obtenir la permission d’un parent ou d’un tuteur pour utiliser un nom ou un sexe différent pour les élèves de moins de 16 ans à l’école.
Une enseignante de la Saskatchewan souhaitant rester anonyme a déclaré à LifeSiteNews qu’elle soutenait la décision de tenir les parents informés.
« Je crains que nous ne soutenions ni les élèves ni les parents lorsque nous gardons le secret », a-t-elle expliqué. « De nombreux élèves utilisent d’autres noms, qui changent parfois fréquemment au cours de l’année, et les parents nous demandent après coup si nous étions au courant de ces changements. Je me sens responsable de garder le secret et je ne pense pas que ce soit juste. Je pense que les écoles assument déjà trop de “rôles parentaux” et il est important que ce soit les parents qui jouent ce rôle, et non les enseignants ! »
Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a soutenu la décision de M. Duncan sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, en écrivant : « Les parents doivent être associés à toutes les décisions importantes concernant leurs enfants ».
La défense des droits parentaux par M. Duncan intervient quelques mois seulement après que le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, a été condamné par la communauté LGBT pour avoir révisé la politique de la province en matière d’identité sexuelle qui permettait aux écoles de cacher aux parents le statut « transgenre » de leurs élèves.
« Le fait que [le désir d’être identifié au sexe opposé] soit délibérément caché aux parents est un problème », a déclaré M. Higgs aux journalistes, en faisant référence à son souhait de modifier la politique 713, qui exige actuellement que les enfants donnent leur consentement pour que leurs parents soient informés s’ils décident de « changer » de sexe à l’école.
Selon la nouvelle politique, le consentement des parents serait nécessaire pour que les enseignants utilisent des noms ou des pronoms différents pour les élèves de moins de 16 ans.
Au début du mois d’août, des politiciens pro-LGBT ont tenté en vain de démettre M. Higgs de ses fonctions, mais les membres du parti progressiste-conservateur ont révélé que M. Higgs avait le soutien de la « majorité silencieuse » dans sa décision de protéger les enfants et les parents.
Les nouvelles lois de la Saskatchewan vont plus loin que celles du Nouveau-Brunswick en interdisant toute présentation et tout matériel d’éducation sexuelle provenant d’organisations tierces, « alors que le ministère entreprend un examen des ressources éducatives pour s’assurer qu’elles correspondent aux objectifs du programme d’études ».
Désormais, seuls les enseignants employés dans les écoles peuvent présenter du matériel d’éducation sexuelle en classe, à l’exception des professionnels employés par les ministères ou l’autorité sanitaire de la Saskatchewan.
En outre, les parents doivent être informés du programme d’éducation à la santé sexuelle et avoir la possibilité d’y renoncer pour leur enfant.
La décision d’interdire les présentations par des tiers intervient après que des élèves de neuvième année de l’école secondaire Lumsden ont récemment reçu des cartes pornographiques lors d’une présentation de Planned Parenthood à l’école.
À l’époque, M. Duncan avait promis qu’il « ordonnerait à l’administration des conseils d’éducation de suspendre pour le moment le travail de Planned Parenthood dans les écoles en ce qui concerne leur participation aux cours sur la santé et le bien-être, ainsi que le matériel qu’ils ont produit ou que les organisations qui leur sont affiliées ont produit ».
Récemment, les provinces de l’ouest semblent défendre de plus en plus les enfants et les parents contre la foule LGBT. La semaine dernière, la première ministre du Manitoba, Heather Stefanson, a promis, si elle est réélue cet automne, de renforcer les droits parentaux en obligeant les écoles à informer les parents si leur enfant souhaite s’identifier à un « genre » différent.
Alors que les militants LGBT s’en sont pris à des personnalités comme Higgs et Moe pour leur léger recul par rapport à l’idéologie du genre, un récent sondage Léger a montré que les Canadiens en général sont favorables au soutien des droits parentaux en matière d’éducation, en particulier en ce qui concerne le matériel qui est montré aux enfants.