Brian Jenkins, organisateur des 40 Jours pour la Vie à Montréal.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (rognée) : CampagneQuebecVie/Flickr
Dernièrement, Campagne Québec-Vie a déposé une plainte devant la Cour supérieure du Québec, afin qu’elle annule la loi québécoise de 2016 qui interdit les manifestations pro-vie dans un périmètre de 50 mètres autour des avortoirs. Le journal La Presse a donc écrit un article pour rapporter à sa manière les faits.
Soulignons qu’il nous désigne d’entrée de jeu comme « antiavortement », nous affublant du nom inventé par nos opposants au lieu de mettre celui que nous nous donnons, à savoir « pro-vie ». On peut donc voir le parti pris de l’article.
Ensuite, ce n’est pas nouveau que nous voulons être présents près des avortoirs, ce qui est nouveau c’est que nous contestions la loi votée en 2016 à notre encontre, interdisant à tout pro-vie (le montrant) d’approcher de moins de 50 mètres des lieux où se perpètrent les avortements. L’article explique que ladite zone a été instaurée pour protéger le libre accès des femmes :
La loi avait été adoptée en 2016 pour protéger le libre accès des femmes, mais les militants disent qu’elle brime leur liberté d’expression.
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L’article poursuit disant que nous demandons à la Cour supérieure du Québec de déclarer inconstitutionnelles les dispositions prises par le gouvernement du Québec en 2016. Puis il explique que nous prétendons que ces dispositions briment nos droits de réunion pacifique, de liberté d’expression et de liberté d’opinion garantie par la Charte des droits canadienne et québécoise. J’aimerais que si le journaliste nous attribue le verbe « prétendre », qu’il fasse de même pour nos critiques. L’article narre plus loin :
C’est le ministre de la Santé de l’époque, Gaétan Barrette, qui avait fait ajouter ces dispositions à la loi parce que des femmes se disaient harcelées par les manifestants qui se massaient devant les cliniques avec pancartes, dépliants et photos très explicites pour interpeller les femmes.
Le verbe « se masser (devant) » implique un nombre important de gens se tenant très proche de l’objet devant lequel ils se tiennent. Le journaliste pourrait au moins préciser en quoi nos pancartes sont « explicites ».
« En aucune circonstance devrait-il être permis de mettre quelque barrière que ce soit, physique ou non physique, à l’accès à l’avortement », avait martelé le ministre devant les journalistes pour expliquer son initiative.
Qu’est-ce qu’une barrière non physique exactement ? Il faudrait au moins l’expliquer clairement.
Oui nous sommes là en permanence toute la journée… pendant deux fois quarante jours, et le lundi matin. En quoi notre droit est-il brimé ? C’est pourtant évident ! Le but principal des 40 Jours pour la Vie est de sauver des enfants à naître, donc pour être efficace il faut pouvoir être proche du lieu où ils sont tués, afin de pouvoir être visible de la mère. Notre avocat déclare donc dans l’actuelle requête contre la loi de 2016 :
« Il est évident que le véritable objet des dispositions contestées est de restreindre le message des demandeurs et de minimiser son impact en les gardant à une distance des cliniques d’avortement, brimant ainsi l’expression de leur opinion tout en tentant d’en restreindre l’efficacité », écrit leur avocat dans sa requête.
Au Labrador, en Ontario, et en Colombie-Britannique de semblables « zones tampons » ont été appliquées.
La culture de mort n’aime pas le témoignage de la Vie.