Par Emily Mangiaracina — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : davit85/Adobe Stock
27 juillet 2023, Chino, Californie (LifeSiteNews) — La présidente d’un conseil scolaire californien a déclaré avoir reçu des menaces de mort contre elle-même et ses enfants après avoir contribué à l’adoption d’une politique exigeant que les écoles informent les parents de la décision d’un élève de s’identifier au sexe opposé.
La semaine dernière, le conseil d’éducation du Chino Valley (California) Unified School District (CVUSD) a adopté des règles selon lesquelles les écoles doivent informer les parents de la demande d’un élève de s’identifier à « un genre autre que le sexe biologique de l’élève », notamment en souhaitant utiliser des pronoms différents ou un nom différent, ou d’utiliser des vestiaires ou des toilettes qui « ne correspondent pas au sexe biologique de l’élève ».
La présidente du CVUSD, Sonja Shaw, a déclaré peu après à l’émission « Washington Watch with Tony Perkins » qu’au lendemain de la décision, son district avait reçu un appel anonyme menaçant de la tuer et de la « démembrer ».
« Beaucoup de choses ont été dites, mais une chose était très claire — cette personne allait me tuer, et elle a dit qu’elle allait arracher des parties de mon corps, mes membres plus précisément », a déclaré Shaw à Perkins lundi.
Lorsqu’elle a eu le courage de consulter la messagerie de son district, elle a trouvé sa boîte de réception inondée d’autres menaces, disant « des choses comme “tu vas mourir”, “tes enfants vont mourir” et “tes animaux vont mourir” », ainsi qu’une référence au type d’animaux qu’elle possède pour l’intimider.
« Dieu merci, nous avons ici un service de police extraordinaire qui a immédiatement réagi », a déclaré Mme Shaw, précisant par la suite que le service de police intensifiait ses patrouilles autour de sa maison.
|
Mme Shaw a indiqué que des membres d’Antifa avaient également affiché sur leur site Internet « Nous déclarons la guerre à Sonja Shaw », en écrivant des choses comme « Nous savons où vous dormez » et « Utilisez toute la force possible pour l’arrêter ».
« Pour moi, c’était très angoissant — parce que je suis un parent, je suis une mère — c’était dévastateur. Alors, pourquoi faisons-nous cela ? Pour assurer la sécurité des enfants », a déclaré Mme Shaw.
Elle a ajouté que « Dieu lui a rappelé » tout au long de l’épreuve « que ce sont ces gens-là qui s’en prennent à nos enfants ».
« C’est quelque chose qui va bien au-delà de ma capacité à être audacieuse et courageuse. Je dois simplement croire que je serai protégée », a-t-elle ajouté.
« Sacramento a mené une guerre contre les droits parentaux, et cela a beaucoup à voir avec la perversion de nos enfants », a déclaré Mme Shaw à l’animateur invité de « Washington Watch », Jody Hice, un ancien membre du Congrès de Géorgie, vendredi.
Elle a expliqué qu’elle s’était présentée au conseil d’administration scolaire afin de lutter contre les mandats éducatifs inquiétants du gouverneur de Californie Gavin Newsom, et que « Dieu lui a ouvert les portes » pour qu’elle puisse publier la politique scolaire sur la notification parentale concernant les enfants « transgenres ».
Lorsque l’administration Newsom a appris l’existence de cette politique, le surintendant de l’instruction publique de l’État, Tony Thurmond, est arrivé à la réunion de district du jeudi soir.
« C’était un coup politique. Il essayait de nous intimider », a déclaré Mme Shaw.
Selon la présidente du conseil scolaire, M. Thurmond a demandé à la rencontrer en privé avant la réunion du district, mais il a changé d’avis lorsqu’il a appris qu’elle maintiendrait fermement la politique de notification parentale. Au lieu de cela, il s’est exprimé pendant la réunion du conseil, affirmant que cette politique « peut mettre nos élèves en danger, parce qu’ils peuvent ne pas être dans des maisons où ils seront compris ».
« Tony Thurman, j’apprécie énormément votre présence. Mais voilà le problème. Nous sommes ici à cause de gens comme vous. Vous êtes à Sacramento pour proposer des choses qui pervertissent les enfants », a-t-elle déclaré.
Thurman remonta sur le podium pour demander un « point d’ordre » bien qu’il ne soit pas membre du conseil d’administration du CVUSD et a finalement été escorté hors du bâtiment par la police, a rapporté The Daily Signal.
Cet incident est survenu quelques jours après que le gouverneur Newsom ait menacé d’infliger une amende à un conseil scolaire de la ville voisine de Temecula pour avoir refusé d’enseigner des leçons d’histoire, approuvées par l’État, mettant en scène l’activiste homosexuel Harvey Milk.
À la question de M. Perkins de savoir si M. Newsom « n’alimente pas ce vitriol et cette haine » dirigés contre elle et le conseil scolaire, Mme Shaw a répondu : « Je dirais que c’est lui qui joue le rôle le plus important. L’envoi de Tony Thurman en est la preuve ».
Erin Mellon, directrice de la communication de M. Newsom, a commenté les menaces proférées à l’encontre de Mme Shaw à la demande de Fox News, en déclarant : « Personne ne devrait jamais avoir recours à la violence parce qu’il n’est pas d’accord ».
Sonja Shaw a transmis à Fox News Digital une déclaration de la Coalition pour les droits parentaux, qui se lit comme suit : « Nous sommes extrêmement heureux et fiers que Sonja Shaw et son conseil d’administration aient adopté une politique qui reconnaît le rôle important que jouent les parents dans la santé mentale et émotionnelle de leurs enfants [...] ».
« Les enfants souffrant de dysphorie de genre ne sont pas servis par des écoles qui cachent leurs difficultés à leurs parents. Les écoles devraient encourager le lien entre les élèves et leurs parents, et non pas dire aux élèves de craindre, de se méfier et de rejeter les personnes qui prennent soin d’eux et les aiment le plus, dans leur vie ».