Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Pexels
12 juillet 2024, Varsovie (LifeSiteNews) — Le Parlement polonais a rejeté la législation qui aurait décriminalisé le meurtre des bébés dans les douze premières semaines de grossesse et ceux soupçonnés d’être handicapés.
Le 12 juillet, la chambre basse polonaise a rejeté par 218 voix contre 215 la législation en faveur de l’avortement, qui visait à modifier le code pénal polonais pour permettre l’avortement « si 12 semaines au maximum se sont écoulées depuis le début de la grossesse » ou « si des tests prénataux ou d’autres indications médicales indiquent une forte probabilité de déficience grave et irréversible du fœtus ou d’une maladie incurable menaçant sa vie ».
En début de semaine, le président polonais, Andrzej Duda, avait déclaré qu’il mettrait son veto sur le projet de loi, même s’il était adopté par le parlement — mais le rejet du projet de loi par le parlement lui-même a tout de même été accueilli avec joie par les pro-vie.
« Le Parlement polonais a rejeté un projet de loi visant à libéraliser l’avortement », s’est réjouie Isabel Vaughan-Spruce, codirectrice de March for Life UK, sur X.
« Merci à tous ces bons politiciens qui ont fermement défendu cette question — chaque vote compte — et que Dieu protège la Pologne du mal de l’avortement », a-t-elle déclaré.
Le Centre polonais pour la vie et la famille a également célébré la décision en déclarant : « Chaque défaite des projets d’avortement renforce le processus d’élévation du niveau de protection juridique de la vie en Pologne, qui dure depuis 31 ans, et vise à assurer la nécessaire protection juridique égale de la vie pour chaque enfant, avant et après la naissance. »
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« Le résultat du vote d’aujourd’hui doit être interprété avant tout comme la position de la Pologne du côté de la civilisation de la vie, qui dicte que l’autorité politique doit se tenir du côté des plus faibles et de ceux qui ont le plus besoin d’aide », a-t-il déclaré.
Introduite en novembre 2023, la loi aujourd’hui rejetée visait à modifier l’article 152 du code pénal polonais, qui interdit l’avortement et punit ceux qui y contribuent, sauf en cas de viol ou lorsque la vie de la mère est prétendument en danger.
Il est important de noter que ces exceptions à l’avortement sont moralement inadmissibles et condamnées par l’Église catholique. En effet, les circonstances de la conception ne changent rien à l’innocence ou à l’humanité du bébé à naître, et la société doit donc faire tout ce qui est en son pouvoir pour traiter la mère et l’enfant avec compassion et prendre acte des conséquences physiques et psychologiques de l’avortement.
En ce qui concerne les avortements pratiqués lorsque la vie de la mère est en danger, si certaines situations d’urgence au cours de la grossesse peuvent nécessiter des traitements entraînant indirectement la mort de l’enfant, de nombreux experts médicaux attestent que tuer intentionnellement un enfant à naître n’est jamais nécessaire d’un point de vue médical.
Si la loi avait été adoptée, la Pologne, pays historiquement catholique, aurait vu ses lois devenir presque identiques à celles de nombreux pays d’Europe occidentale.
La loi rejetée stipule que « ne commet pas d’infraction celui qui, avec le consentement de la femme, interrompt sa grossesse si 12 semaines au maximum se sont écoulées depuis le début de la grossesse ».
« Celui qui, avec le consentement de la femme, interrompt la grossesse de celle-ci si des tests prénataux ou d’autres indications médicales indiquent une forte probabilité de déficience grave et irréversible du fœtus ou une maladie incurable menaçant sa vie, n’est pas puni », poursuit encore le texte.
Alors que la Pologne a renforcé ses lois sur l’avortement en faveur de la vie en 2021, le premier ministre de gauche Donald Tusk milite depuis lors pour une libéralisation de cette pratique mortelle.
En avril, M. Tusk a fait la promotion d’une loi autorisant l’avortement sur demande jusqu’à la douzième semaine de grossesse, à l’instar de nombreux autres pays européens. L’objectif de M. Tusk contraste avec la direction prise par la Pologne depuis l’effondrement du communisme en 1989. Depuis les années 1990, la Pologne n’a cessé d’introduire des lois visant à mieux protéger la vie des plus jeunes et des plus vulnérables.
En réponse à M. Tusk, des Polonais pro-vie et pro-famille ont défilé dans 18 villes différentes pour témoigner de la dignité des enfants à naître.