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La neuroscience a prouvé que la pornographie rend littéralement les cerveaux des hommes plus enfantins. Sérieusement.

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Par Matt Fradd de LifeSiteNews - traduit par Campagne Québec-Vie

Il y a deux cents ans, au Royaume-Uni, si vous disiez que vous alliez à un «club de gentlemen», cela supposait que vous alliez à un établissement privé d’aristocrates où vous pouviez vous détendre, lire, jouer à des jeux de société, prendre un repas et bavarder avec d’autres membres de votre classe. Aujourd'hui, aux États-Unis, si vous dites que vous allez à un «club de gentleman», cela suppose que vous allez payer pour voir un strip-tease dans un bar aux lumières tamisées.

Est-ce vraiment ce qui devrait caractériser un «gentleman»?

La pornographie est souvent classifiée, avec d'autres entreprises sexuellement orientées, comme un divertissement «adulte» — pour un public «mature». Si cela signifiait que ces sortes de divertissements ne sont «pas convenables pour les enfants», peu de gens protesteraient.

Cela dit, il serait insensé d’utiliser ceci comme argument à l’effet que la pornographie est adaptée pour les adultes. L’héroïne et la méthamphétamine sont également «non convenables pour les enfants», mais cela ne signifie pas, ipso facto, qu’ils sont bons pour la santé pour les plus de 18 ans.

Les défenseurs de la porno se plaisent à dire («affectueux» est un euphémisme – ils le répètent comme un mantra) que la pornographie est sophistiquée, un divertissement mature adapté pour les adultes responsables. La porno, ils vous le feront croire, c’est ce que les vrais messieurs apprécient,-comme le fromage bleu, le  bon scotch et Dostoïevski. Comme l'infâme Ron Jeremy est prompt à le dire: «La pornographie consiste en des relations sexuelles consensuelles entre adultes consentants, à être regardée par des adultes consentants.»

Ce qui nous amène à poser la question: Qu'est-ce qui constitue exactement le comportement «adulte» ou «mature»? Est-ce simplement un commentaire sur l'âge du participant? Ou est-ce quelque chose de plus? Le fait de stipuler des définitions convenables est compliqué parce qu'aujourd'hui ces termes sont très souvent utilisés comme synonymes de média érotique — qui est le même thème que nous essayons de disséquer.

D’une façon, nous utilisons le terme «mature» en parlant de l'atteinte d'un état final ou désiré. Nous parlons du «vin mature» comme d’un vin qui a atteint sa fermentation maximale et est prêt à être consommé. Nous utilisons aussi le mot «mature» pour parler de quelqu'un qui a grandi dans ses comportements et attitudes — il n'affiche pas l'impétuosité et la naïveté de la jeunesse. C'est clairement ce que les patrons des clubs de striptease font en appelant ces établissements «club de gentlemen» : ils insinuent que les activités qui s’y passent font partie des comportements virils et raffinés.

Dopamine et le cerveau

Demandez à tout neuroscientifique à quoi ressemble un cerveau humain «adulte» et il ou elle vous parlera probablement d'une région du cerveau appelée cortex préfrontal. Il est localisé directement derrière le front et sert comme centre directorial du cerveau. Il est responsable de notre volonté, en régulant notre comportement et en prenant des décisions basées sur la sagesse et les principes. Lorsque les émotions, les impulsions et la montée de désirs du mésencéphale se produisent, les lobes dans le cortex préfrontal sont là pour exercer «le contrôle exécutif» sur eux. Vers l'âge de 25 cette région du cerveau atteint sa maturité, signifiant que notre réflexion devient plus sophistiquée et que nous pouvons contrôler nos émotions plus facilement.

Pourquoi apporter la neurobiologie dans l'équation? Parce qu’actuellement une fascinante recherche est faite en regard de l'impact de la pornographie sur cette région du cerveau.

Le cerveau est conçu de manière à répondre à la stimulation sexuelle. Des montées de dopamine sont libérées pendant les rencontres sexuelles — et aussi, oui, pendant les rencontres pornographiques — donnant à la personne un sens aigu de concentration et une prise de conscience du désir sexuel ardent. La dopamine contribue à fixer des souvenirs dans le cerveau, et la fois suivante, lorsqu’un homme ou une femme sont d’humeur, le cerveau se souvient où retourner pour expérimenter le même plaisir : que ce soit avec un époux aimant ou le portable dans son antre.

Cependant, les scientifiques voient maintenant que l'exposition continue à la pornographie donne au cerveau une sensation de bien-être artificiel — quelque chose dont il n’est littéralement pas programmé à gérer — et le cerveau finalement fatigue. L'instructeur de physiologie et d'anatomie Gary Wilson note que le même schéma est remarqué quand on abuse de drogues : le cerveau devient désensibilisé. Plus de drogues ou des drogues plus dures sont nécessaires pour atteindre le même niveau de bien-être artificiel et la spirale descendante commence. Wilson dit que cela provoque des changements significatifs dans le cerveau — tant pour les toxicomanes que pour les utilisateurs de pornographie.

Un de ces changements est l'érosion du cortex préfrontal — ce centre très important du contrôle de l’exécutif. Lorsque cette région du cerveau est affaiblie, quand l’envie de la pornographie frappe, il y a très peu de volonté présente pour réguler le désir. Les neuroscientifiques appellent ce problème hypo frontalité, là où la  personne perd lentement le contrôle des impulsions et la maîtrise de ses passions.

Le point est le suivant : La chose précise dans le cerveau qui définit l'âge adulte et la maturité est précisément la chose qui est érodée lorsque nous nous livrons à la pornographie. C'est comme si le cerveau régressait et devenait de plus en plus enfantin. Effectivement le divertissement «adulte» nous rend plus juvénile.

Le mensonge brillant de Hugh Hefner

La tentative de faire paraître la déviance sexuelle comme un  comportement civilisé et raffiné, n’est pour moi rien de plus que la tentative de faibles hommes de justifier leur comportement honteux. Depuis la première édition de Playboy qui a frappé les porte-revues de magazine en 1953, la stratégie de Hugh Hefner était double: aux distributeurs il commercialiserait le magazine comme de la pornographie douce et de base, mais pour le public cible, il le commercialiserait comme un «mode de vie», pour les hommes ayant une plus grande mobilité sociale et professionnelle. Le sociologue Gail Dines explique comment le Magazine Playboy s'est commercialisé, commençant ainsi le changement culturel de l'image publique de la pornographie :

 «[L]orsque les éditeurs se sont adressés aux lecteurs, les images étaient seulement une des nombreuses attractions, plutôt que l'attraction. Le lecteur a été invité à ne pas se masturber à la page centrale, mais plutôt à entrer dans le monde de l'élite culturelle, pour discuter de philosophie et consommer une nourriture associée à la classe moyenne supérieure … Les marqueurs de vie de la classe supérieure, qui semblent causalement jetés comme des pensées après coup (cocktails, hors d’œuvres et Picasso), ont été délibérément placés pour masquer le magazine dans une aura de respectabilité de classe moyenne supérieure.»

Aussi sûr que le Magazine Playboy serait mort sans ses femmes nues tapissant ses pages, il serait également mort sans ses articles et ses publicités qui ont donné la permission à la classe moyenne américaine masculine auto-définie, de se complaire dans la pornographie.

Pourquoi les magasins Adultes offrent-ils des entrées à l’arrière? Est-ce parce que leur clientèle se compose de révolutionnaires incompris qui complotent la disparition d'une société sexuellement réprimée? Ou est-ce beaucoup plus simple? Est-ce tout simplement parce qu'ils savent qu’un tel comportement est mauvais?

Quand on considère les options, quelle activité paraît plus «mature» et adulte : faire l'amour toute une vie à une vraie femme de chair et de sang que vous servez et chérissez avec passion, en dépit de toutes ses fautes et ses défauts (et en dépit des vôtres aussi), ou se faufiler de nuit sur Internet, cliquant d’une femme à l’autre, d’une aguiche de 30 secondes à l’autre, vous faisant plaisir pendant des heures, lié à des pixels sur un écran?

Non, les médias pornographiques et d'autres formes de commercialisation du sexe ne sont pas dignes du mot «adulte». Les actions parlent plus fort que les mots, même quand ces mots sont cinq pieds de haut, en néon, et constituent l'expression «club de gentlemen.»

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