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La famille de Nevaeh Crain déclare que deux hôpitaux sont « responsables de sa mort », par « négligence médicale »

Par Kelli (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Khunatorn/Adobe Stock

Le jour des élections, KFDM 6 News à Beaumont, au Texas, a publié un article reprenant les remarques des parents de Nevaeh Crain, une jeune femme décédée l’année dernière en même temps que son bébé à naître, en raison d’une septicémie qui n’avait pas été correctement diagnostiquée ni traitée à temps.

Les parents de Nevaeh Crain s’étaient initialement adressés à ProPublica, un média libéral qui a admis avoir recherché des décès de femmes dans des États favorables à l’avortement afin de jeter le blâme sur leurs lois pro-vie. Des médecins sont intervenus, affirmant que ce cas, et d’autres couverts par ProPublica, sont des exemples de négligence médicale qui peuvent se produire, et en fait se produisent dans les États, indépendamment de leurs lois relatives à l’avortement.

Cependant, les parents de Crain, Robert et Candace Fails, ont déclaré à la chaîne de télévision locale que l’histoire tragique de leur fille était utilisée pour dépeindre un récit politique inexact. C’est ce qu’a rapporté KFDM :

« ... la famille affirme que la mort de Nevaeh est utilisée à des fins politiques alors qu’elle déclare que les hôpitaux sont à blâmer ».

« Je veux qu’ils s’en prennent aux hôpitaux Baptist et Saint Elizabeth parce qu’ils sont responsables de sa mort », a déclaré M. Fails.

Les hôpitaux dans lesquels Crain s’est rendue au cours des dernières 24 heures de sa vie n’ont pas su la soigner correctement. Selon KFDM, dont l’article semble largement correspondre au rapport de ProPublica (soulignement ajouté) :

Le jour de sa fête prénatale, Nevaeh s’est réveillée avec un mal de tête, qui a été suivi de nausées, de fièvre, de frissons et de douleurs abdominales. Ses parents affirment qu’elle a passé quatre heures à vomir dans le hall de l’hôpital Baptist et que son bébé n’a pas été évalué malgré ses plaintes de douleurs au ventre.

« Ils disent qu’ils lui ont fait un prélèvement dans la gorge », a déclaré Mme Fails. « Elle avait un streptocoque, ils l’ont renvoyée chez elle avec des antibiotiques ».

Nevaeh est rentrée chez elle, mais vers 3 heures du matin, elle a réveillé sa mère en se plaignant de l’aggravation des douleurs et de la dureté de son abdomen. Cette fois, la famille s’est rendue à l’hôpital CHRISTUS Saint Elizabeth.

« Elle y est restée environ trois ou quatre heures et ils ont dit que le rythme cardiaque du bébé était bon et fort », a déclaré Mme Fails. « Ils ont dit qu’ils allaient la laisser sortir même si elle avait une forte fièvre, une infection et que sa tension artérielle était encore élevée. »

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Comme l’a noté Live Action News dans une analyse de l’article de ProPublica, à l’hôpital Christus Southeast St. Elizabeth, le médecin de Crain, le Dr William Hawkins, hospitalier en obstétrique, a été le premier à diagnostiquer une infection des voies urinaires. Elle a également présenté des signes de septicémie. Pourtant, il l’aurait laissée partir alors qu’elle était trop faible pour marcher. Hawkins aurait déjà négligé des infections chez des patientes.

Le Dr Christina Francis, gynécologue-obstétricienne et directrice générale de l’Association américaine des obstétriciens et gynécologues pro-vie, a fait remarquer dans une récente vidéo sur Facebook que les symptômes de Mme Crain étaient « tous, chez une patiente enceinte, des éléments qui, pour ceux d’entre nous qui sont gynécologues-obstétriciens, déclencheraient des signaux d’alarme très importants ». Elle a ajouté :

On ne traite pas une température de 102,8 [Fahrenheit] chez une femme enceinte de la même manière que chez une patiente non enceinte. Nous prenons ces fièvres beaucoup plus au sérieux... Elle a même été dépistée positive à la septicémie... D’après ce que j’ai lu, il semble que son utérus n’était pas la source de son infection, mais plus probablement cette infection des voies urinaires.

Lorsque Crain est retournée à Christus St. Elizabeth quelques heures plus tard, elle a vu le Dr Marcelo Totorica, gynécologue-obstétricien de garde, qui a inexplicablement retardé ses soins et a simplement continué à lui administrer des antibiotiques bien qu’il n’ait plus été en mesure de détecter les battements de cœur du bébé de Crain. Quoi qu’il en soit, il n’était pas nécessaire d’attendre pour confirmer la présence d’un battement de cœur ; dans une situation d’urgence comme celle-ci, la norme de soins aurait été un accouchement d’urgence. Crain était enceinte d’environ six mois.

Le docteur Ingrid Skop, gynécologue-obstétricienne du Texas et vice-présidente des affaires médicales de l’Institut Charlotte Lozier, a déclaré à Live Action News que la décision de ProPublica d’imputer la mort de Mme Crain à la loi pro-vie du Texas « montre la motivation idéologique de ProPublica », réaffirmant que « lors d’une urgence pendant une grossesse, la loi du Texas stipule que les médecins peuvent utiliser leur “jugement médical raisonnable” pour déterminer quand intervenir, et que le risque de décès maternel n’a pas besoin d’être “imminent”. Les organisations médicales et les hôpitaux du Texas doivent faire mieux pour s’assurer que chaque médecin comprend son devoir de fournir des soins vitaux ».

Il semble que les parents de Crain soient d’accord avec Skop : ce n’est pas la loi pro-vie du Texas qui a tué leur fille et leur petite-fille.

En fait, 23 % des décès maternels en milieu hospitalier seraient liés à une septicémie. Le CDC note que la septicémie peut évoluer très rapidement : « Plus de 1,7 million d’Américains contractent une septicémie chaque année, et environ 350 000 personnes en meurent chaque année aux États-Unis... La septicémie peut se développer rapidement à partir de l’infection initiale et évoluer vers un choc septique en seulement 12 à 24 heures ».

Crain a été vu à 4 h 20 par Hawkins, et le dépistage des signes cliniques de septicémie s’est révélé positif à ce moment-là. À 23 h 20, Crain était de retour dans le même hôpital, avec un autre médecin qui, lui aussi, n’a apparemment pas su lui prodiguer des soins en temps voulu. Comme l’a souligné Live Action News, « sept heures se sont écoulées depuis qu’elle a montré les premiers signes de septicémie, sans qu’aucune intervention agressive n’ait été effectuée ». Mais c’est sans compter les quatre heures qu’elle a passées à vomir dans le hall de l’hôpital Baptist (sans être évaluée par les services d’obstétrique), ou la matinée qu’elle a passée à souffrir de maux de tête, de nausées, de fièvre et de frissons lors de sa fête prénatale. Compte tenu de tous ces éléments, il semble très probable que les signes réels de septicémie aient été présents pendant plus de sept heures.

KDFM note que « Nevaeh s’est rendue trois fois aux urgences sur une période de 20 heures avant d’être admise à CHRISTUS et n’a jamais pu quitter l’hôpital » (accentuation ajoutée).

Si plus d’un décès maternel hospitalier sur cinq est dû à une septicémie, il s’agit d’un phénomène dangereusement courant. Et pourtant, les principaux groupes médicaux ont choisi de ne pas fournir de conseils aux médecins qui en sont membres sur la manière de gérer les urgences médicales obstétriques conformément aux lois pro-vie du Texas (ou de tout autre État, d’ailleurs). Le Dr Skop a fait remarquer dans la vidéo Facebook avec le Dr Francis :

Les médecins ne sont pas des avocats. Nous avons toujours compté sur nos associations médicales professionnelles pour expliquer les nouvelles lois qui ont un impact sur la pratique de la médecine, et cela arrive souvent. La loi sur les soins abordables (Affordable Care Act), la réglementation sur la protection de la vie privée (HIPAA), et même les modifications apportées à la prescription des opioïdes... comportent également des sanctions importantes. Ce n’est donc pas la première fois que les médecins se sentent concernés par la loi et qu’ils doivent s’y conformer.

Mais à chaque fois, ce qui s’est passé, c’est que nos organisations médicales nous ont expliqué la loi. En fait, presque chaque année, je dois suivre une FMC [formation médicale continue] obligatoire pour m’assurer que je me souviens encore comment prescrire des opioïdes. C’est ainsi que cela fonctionne en médecine.

Mais cette fois-ci, cela n’a pas fonctionné de cette manière. Aucune des organisations médicales n’a volontairement aidé les médecins à comprendre la loi, et en fait, elles ont parfois elles-mêmes attisé la confusion et la peur... et lorsque les médecins sont devenus confus et ont fourni des soins de mauvaise qualité... cela est alors pointé du doigt comme la preuve que les lois sont déroutantes...

Malgré cela, Dr Skop a ajouté : « La plupart des médecins comprennent. La loi n’est pas confuse ». Elle ajoute qu’« à ce jour, depuis 2022, 119 avortements ont été pratiqués au Texas pour sauver la vie de la mère, mais aucun médecin n’a été poursuivi pour un avortement ».

Selon KDFM, « la famille de [Crain] attribue la mort de leur fille et de son enfant à naître à ce qu’elle appelle une “négligence médicale” de la part » des deux hôpitaux. La mère de Mme Crain estime qu’ils ont « assassiné » sa fille et sa petite-fille et qu’ils « s’en sont tirés ». La famille aurait des difficultés à trouver un avocat, car « on leur a dit qu’il était impossible de poursuivre les services d’urgence concernés ».



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