Soraya Martinez Fernandez.
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube
27 septembre 2024, Ottawa, Ontario (LifeSiteNews) — Le principal groupe pro-vie du Canada a rappelé à une députée libérale pro-avortement qu’il n’existe pas de « droit » officiel à l’avortement dans le pays, après que la députée ait affirmé que le Parti conservateur essayait d’imposer une « interdiction ».
« Aujourd’hui, je me lève à la Chambre des communes pour défendre le droit des femmes à choisir, alors que les députés conservateurs font le jeu de l’extrême droite qui veut interdire le droit à l’avortement », a écrit mardi la députée libérale Soraya Martinez Ferrada sur X.
Mme Martinez Ferrada a ensuite partagé un clip vidéo de son intervention à la Chambre des communes mardi, dans lequel elle accuse le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, de permettre à certains députés de promouvoir des messages pro-vie. Elle a affirmé que M. Poilievre doit « contrôler » les députés et dire à la Chambre qu’il soutient le « droit » des femmes à l’avortement.
Le message X du député libéral a été critiqué par la Coalition nationale pour la Vie (CNV).
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« Cher député Martinez Ferrada, vos faits sont erronés. Tout d’abord, il n’existe pas de droit à l’avortement défini par les tribunaux ou par la Charte au Canada », a déclaré mercredi le directeur des communications de la CNV, Pete Baklinski, en réponse au message de Mme Martinez Ferrada.
M. Baklinski a rappelé au député que l’avortement a été décriminalisé pour la première fois en 1969, mais qu’avant cela, « commettre un avortement était un crime (homicide) en vertu du Code criminel ».
« En 1988, dans l’affaire R. c. Morgentaler, la Cour suprême du Canada a pris la décision historique de rejeter la loi de 1969 sur l’avortement au motif qu’elle était “inconstitutionnelle”, estimant que les critères détaillés de la loi pour l’obtention d’un avortement violaient le droit de la femme à la “sécurité de la personne” garanti par la Charte. Ni la Charte canadienne des droits et libertés ni la Cour suprême du Canada n’ont établi un droit à l’avortement », écrit M. Baklinski.
M. Baklinski a fait remarquer que la Cour suprême du Canada avait demandé au Parlement, à la suite de l’affaire de 1988, de créer une nouvelle loi pour « équilibrer les droits de l’enfant à naître et les droits de la mère ».
« Cela n’a pas encore été fait. L’avortement au Canada persiste encore aujourd’hui dans un vide juridique, laissant les enfants à naître sans protection légale. La justice exige que les enfants à naître soient reconnus comme les êtres humains qu’ils sont et qu’ils bénéficient des mêmes droits que tout autre être humain, le premier et le plus important d’entre eux étant le droit à la vie. »
Baklinski a ensuite déclaré directement à Martinez Ferrada que « l’avenir du Canada est pro-vie ».
Il a fait remarquer jeudi sur X que ce que Martinez Ferrada « dit » qu’en réalité, en se prononçant en faveur de l’avortement, « vous vous êtes levée à la Chambre des communes pour défendre une mère qui tue son enfant à naître ».
« Vous vous êtes levée pour défendre le plus fort qui détruit le plus faible, le protégé qui anéantit le vulnérable, l’adulte qui élimine l’enfant », a-t-il écrit.
« Il n’y a pas lieu d’en être fière. Il ne s’agit pas de “progrès”. Il ne s’agit pas de “droits”. L’avortement est le meurtre direct et intentionnel d’un être humain à naître. Il s’agit de la plus grande injustice actuelle. Un jour, il sera universellement reconnu pour le mal qu’il est réellement — et il sera interdit ».
Le premier ministre Justin Trudeau a professé son soutien à l’avortement bien qu’il soit un catholique baptisé. Depuis son entrée en fonction en 2015, son gouvernement libéral s’est fait le champion des politiques en faveur de l’avortement, notamment en retirant aux centres de ressources pour femmes enceintes leur statut d’organisme de bienfaisance parce qu’ils promeuvent la vie au lieu de l’avortement.
Malgré l’affirmation de plusieurs députés libéraux selon laquelle les conservateurs cherchent à promulguer des lois restreignant l’avortement, et le fait que plusieurs députés conservateurs sont effectivement pro-vie, la vérité demeure que l’actuel chef conservateur est résolument en faveur de l’avortement et s’aligne sur le gouvernement Trudeau en la matière.
M. Poilievre a un bilan médiocre sur les questions relatives à la vie et à la famille, la CNV lui attribuant la mention « feu rouge ».
Selon la CNV, l’avortement a tué plus de quatre millions d’enfants à naître au Canada depuis sa légalisation en 1969, ce qui équivaut à peu près à la population de la province d’Alberta.