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La désinformation par les médias et dans les médias: un exemple sur l'euthanasie

Le combat contre l’avortement et l’euthanasie demande une persévérance qui ne tient pas compte des résultats. « Les hommes combattront et Dieu donnera la victoire », disait Jeanne D’Arc. Le moment de la réussite ne nous appartient pas.
 
Le combat devient donc un métier qui demande la patience, d’être prêt à redire maintes et maintes fois les mêmes discours pour que tous puissent entendre ce que les médias refuseront de faire connaître à la population. Combien de courriels contre l’avortement sont censurés par les sites internet des grands journaux pour laisser croire qu’il y a quasi unanimité sur le désir de conserver le « droit » à l’avortement!
 
Ainsi, nos médias ne sont plus censurés, ce sont plutôt eux qui censurent la population, se transformant en outil de propagande et de combat. Un combat perpétuel où prévaut la parole de qui a le meilleur porte-voix.
 
Il existe également le combat de l’utilisation des termes. Il y a une réelle tentative de manipulation de l’information par des termes équivoques qui masquent ou modifient la réalité. C’est ainsi que le conseil pontifical pour la famille a vu la nécessité de publier un lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques.
 
Un exemple de manipulation des termes? Nous vous présentons d’abord un texte clair, paru sur le site du journal Le Soleil du 7 février 2012.
 
« L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a adopté, le 25 janvier 2012, une résolution stipulant que « l'euthanasie, entendue comme le fait de tuer intentionnellement - activement ou par omission - un être humain dépendant -soi-disant pour son bien - doit toujours être interdite». Cette résolution arrive un an après que la Cour européenne a affirmé qu'il n'existe pas de droit à l'euthanasie ou au suicide assisté selon la Convention européenne. Est-ce que la protection de la vie et de la dignité humaine a la même valeur au Canada? »
 
Jean-Pierre Lefebvre
 
Voici la réplique de M. Yvon Bureau, consultant bénévole pour un mourir digne et libre, dans le journal Le Soleil du 8 février 2012:
 
«  L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe fait bien de s'opposer à «l'euthanasie, entendue comme le fait de tuer intentionnellement - activement ou par omission - un être humain dépendant - soi-disant pour son bien».
Personne n'a le droit de tuer. Personne n'a le droit de faire euthanasie sans conditions. »
 
Or ce n’est pas ce que dit le Conseil de l’Europe. Le conseil ne parle pas de « conditions », mais bien de toute euthanasie. M.Bureau altère les propos du Conseil de l’Europe au point de lui faire dire exactement le contraire de ce qu’elle veut dire.
 
Continuons de lire M. Bureau :
 
"En Belgique et en Hollande, dans leurs soins palliatifs, les médecins ont la possibilité légale de faire euthanasie, mais sous conditions, à la personne mourante qui le demande librement, en cohérence avec ses valeurs, ses croyances et sa liberté de choix. Aucun médecin palliatifs dans ces pays ne tue des mourants; les médecins, librement aussi, les aident activement à terminer leur agonie et leur vie, avec compassion, avec solidarité et avec un grand respect de la personne jusqu'à la fin."
 
 Ce que M. Bureau omet de dire, c’est que l’ONU s’inquiète du trop grand nombre d’euthanasies en Hollande.
 
"Le comité des droits de l’homme de l’ONU s’inquiète de la progression de l’euthanasie aux Pays-Bas. Sur place, des députés français ont constaté que la pratique euthanasique s’est emballée et que le pouvoir des médecins est devenu incontrôlable. » (tiré du site Libertépolitique.com, article du 25 septembre 2009, tout comme la citation suivante)
 
Voici quelques-unes des conclusions de ces députés sur leur enquête sur la pratique de l’euthanasie en Hollande :
 
« Certains patients sont euthanasiés sans recueil de leur consentement, toutes les parties jugeant qu'il en est mieux ainsi pour eux au vu de leur qualité de vie médiocre. D'autres demandent le mort pour une simple fatigue de vivre, critère flou qui ne rentre manifestement pas dans le cadre d'une souffrance insupportable.
Tout se déroule donc comme si la législation augmentait la permissivité et la tolérance envers l'acte euthanasique, à la fois chez les médecins et chez certains malades. Bref, une fois institutionnellement et officiellement approuvée et pratiquée, l'euthanasie développe sa propre dynamique et résiste à toutes les procédures de surveillance sensées la contenir.
S'exiler pour survivre
Il existe enfin un dernier point extrêmement inquiétant qui était jusqu'ici parfaitement méconnu. On l'a dit, la loi semble être l'aboutissement d'une réflexion consensuelle de la société hollandaise dans son ensemble. Pourtant, ce consensus paraît s'effriter plus qu'on ne le pense. L'Ordre des médecins allemands fait état de l'installation croissante de personnes âgées néerlandaises en Allemagne, notamment dans le Land frontalier de Rhénanie du Nord-Westphalie. D'après la mission parlementaire française qui rapporte cette information de taille, s'y sont ouverts des établissements pour personnes âgées accueillant des Néerlandais. C'est le cas notamment à Bocholt. Ces personnes craignent en effet que leur entourage ne profite de leur vulnérabilité pour abréger leur vie. N'ayant plus totalement confiance dans les praticiens hollandais, soit elles s'adressent à des médecins allemands, soit elles s'installent en Allemagne. De telles réactions dont la presse allemande s'est fait l'écho démontrent que les pratiques médicales hollandaises sont mal vécues par une partie de la population.
Loin d'être le théâtre d'un tourisme de la mort, la dépénalisation de l'euthanasie conduit bien au contraire à un exil des personnes les plus fragiles. Faudra-t-il que les Nations-unies fassent rentrer dans la catégorie des réfugiés les personnes malades, handicapées ou âgées qui émigrent par crainte d'être euthanasiées ? »
Que pense M. Bureau de tout cela? Il n'est certainement pas au courant:
 
« Avec sa Commission parlementaire sur la question de mourir dans la dignité, le Québec verra à la protection de chaque personne en fin de vie, à sa dignité, à sa liberté ultime, à son respect, avec compassion et avec une grande humanité. Sa sérénité l'exige. C'est là mon plus grand espoir. »
 
Si vous espérez que le Québec imite la Hollande, au nom de tous les malades et de toutes personnes en fin de vie, espérons que cela n’arrive jamais!
 
M. Bureau conclut :
 
« Rappelons qu'une forte majorité de la population tant en France (près de 90%) qu'au Québec (près de 80%) est en faveur d'une aide médicale active à mourir, balisée et contrôlée. Ces personnes méritent votre respect, M. Lefebvre, comme je vous respecterai dans vos choix de fin de vie. Je vous invite, vous et ceux de votre pensée, très minoritaires, à visiter votre dictionnaire, pour y trouver que tuer, meurtre et assassinat «exigent» la malveillance envers une victime, non consentante. »
 
S’il est vrai qu’une majorité de la population est toujours en faveur de l’euthanasie, il est vrai également que ces majorité en France et au Québec ne sont pas informées des dérives se produisant actuellement en Hollande. Des dérives inévitables malgré toutes les lois et restrictions imposées.
 
Nous invitons M.Bureau à respecter la population ne voulant pas payer pour les frais d’euthanasie, ni obliger l’état à répondre à ces désirs de suicide en fin de vie. Sans vouloir en aucune façon encourager M. Bureau à se suicider, nous pouvons lui poser quand même la question. S’il n’a pas la volonté de commettre l’acte terrible de se suicider, alors qu’il en est toujours capable, pourquoi l’état devrait-il être obligé de le faire pour lui, quand il ne le pourra plus? De quel droit veut-il obliger l’état à le tuer?
 
Enfin, sur le terme de tuer, après avoir regardé la définition du Multi dictionnaire de 1988 et du Grand Larousse de 2005, on ne parle nulle part d’une « exigence de malveillance » de quelque sorte que ce soit. Le Multi indique simplement : « enlever la vie », le Larousse : « Causer la mort de quelqu’un de manière violente ».
 
On le voit, l’intention n’a aucune importance dans la définition de tuer, ni le consentement.
 
Et personnellement, je trouve profondément violent d’être tué par quelqu’un qui, tout en vous éliminant, vous regardera doucereusement pour vous dire qu’il vous aime…
 
L’euthanasie est clairement, l’un des pires crimes sur terre avec l’avortement, parce qu’il ajoute l’hypocrisie de la fausse compassion au geste de tuer. L’euthanasie ne tue pas seulement le patient, elle force également la volonté de la victime à consentir, accepter le mensonge d’être tué « par amour ». La victime meurt dans la plus grande négation de l’amour d’elle-même par elle-même et par la personne qui la tue, tout cela enveloppé dans une guimauve sentimentale vomitive.
 
Je termine ce lourd sujet par quelques citations qui font réfléchir :
 
« De l'euthanasie à l'État Nazi il n'y a que quelques lettres d'indifférence! (Lionel Chrzanowski)
 
« L'euthanasie n'est qu'une mesure d'économie pour éviter d'avoir à construire de nouveaux hospices. » (Philippe Bouvard)
 
« L'autre solution pour régler le problème des retraites c'est l'euthanasie à cinquante-cinq ans. » (Laurent Ruquier)
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