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La chroniqueuse Denise Bombardier s'interroge sur la peur du mariage des Québécois

Dans le Journal de Montréal du 30 janvier 2013:

 

(Denise Bombardier)

 

Les Québécois battent un autre record mondial. Ils sont plus de 35% à vivre en union de fait. Conséquence? Au total, 60% des enfants naissent hors mariage.
 
Depuis le jugement de la Cour suprême, tout a été dit et commenté sur le sujet, croit-on. Le refus du mariage s’expliquerait par la loi sur le patrimoine familial, par l’idéologie féministe, le mariage étant considéré comme un système archaïque où la femme est la propriété de l’homme, et par le fait que l’Église le soutienne. Curieusement, personne n’a cherché en dehors des raisons sociales à comprendre cette méfiance sourde envers le mariage.
 
L’Inavouable
 
Et si ce refus du mariage exprimait une forme de peur de l’engagement? Car le mariage institutionnalise l’engagement amoureux. Les époux désirent prendre à témoin la société tout entière. «J’aime cette femme ou cet homme et je l’affirme solennellement à la face du monde.» C’est un engagement pour la vie. Et même si les liens inextricables entre les époux deviennent distendus ou éclatent, il n’en demeure pas moins que ce choix du mariage exprime l’espoir que l’amour triomphe.
 
On aura beau faire des gorges chaudes de la «fumisterie» du mariage, il reste que c’est un élément de stabilisation sociale. Et un garant de la sécurité des enfants.

(...)

Le discours de la désespérance amoureuse, reflété entre autres dans plusieurs téléromans québécois, participe de ce besoin que nous ressentons de nous malmener collectivement. L’union libre? Mais libre pour qui? a-t-on envie de demander. Et si une partie des femmes qui refusent le mariage ne répondaient qu’au désir d’un homme qui, sans l’avouer, croit que, sans cette cérémonie, il y a une petite porte d’entrouverte, un centimètre d’espace qui facilite la sortie en cas de désamour soudain.
 
Quiconque ouvre l’œil le matin et apercevant sa douce moitié éprouve une émotion délicieuse en murmurant: «C’est mon mari!» sait que le mariage, cette invention humaine, peut transfigurer l’amour et servir de garde-fou aux dérives sentimentales.
 
La société québécoise innove-t-elle avec son record mondial ou n’exprimerait-elle pas sa désillusion quant à l’amour? N’est-ce pas plutôt les traumatismes reliés aux divorces qui expliqueraient que le mariage égale danger?

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