Par Calvin Freiburger — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
24 mars 2023, Slat Lake City (LifeSiteNews) — Le gouverneur républicain de l’Utah, Spencer Cox, a signé jeudi de nouvelles lois qui imposent de nouvelles réglementations sur les comptes de médias sociaux, comprenant des limites sur leur utilisation par les mineurs, la surveillance parentale, au nom de la protection des enfants en ligne.
La loi S.B. 152, intitulée Social Media Regulation Amendments, exige que tous les utilisateurs de médias sociaux dans l’État de la ruche confirment qu’ils ont 18 ans ou plus pour créer un compte ou, dans le cas des mineurs, qu’ils ont obtenu le consentement de leurs parents pour le faire, permet aux parents d’accéder aux comptes de leurs enfants, impose un couvre-feu par défaut que les parents peuvent ajuster sur l’utilisation des médias sociaux, interdit l’envoi de messages directs aux mineurs par des étrangers, empêche les mineurs de figurer dans les résultats de recherche et interdit la collecte de données et la publicité ciblée sur les comptes des mineurs.
Le projet de loi 311, intitulé « Social Media Usage Amendments », rend les entreprises de médias sociaux responsables de « toute dépendance, tout préjudice financier, physique ou émotionnel subi suite à l’utilisation » de leurs plateformes. Les deux mesures ont été approuvées par les deux chambres de la législature de l’État.
En outre, le gouvernement de l’État a mis en place un nouveau site internet intitulé « Utah Protecting Minors Online », où les résidents peuvent trouver plus d’informations sur la loi et les raisons qui la sous-tendent, ainsi que déposer des plaintes liées aux médias sociaux auprès du ministère du Commerce de l’Utah.
« En fin de compte, [le projet de loi] vise à protéger nos enfants » a déclaré à CNN Michael McKell, sénateur républicain de l’État et principal auteur du projet de loi S.B. 152. « En tant que législateur et parent, je pense que ce projet de loi est le meilleur moyen d’empêcher nos enfants de succomber aux effets négatifs et parfois mortels des médias sociaux. »
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« Nous pouvons supposer que davantage de méthodes, semblables au projet de loi de l’Utah, pourraient trouver leur place dans les plans d’autres États, en particulier si aucune mesure n’est prise au niveau fédéral », a prédit Michael Inouye, analyste chez ABI Research. « En fin de compte, si un nombre suffisant d’États mettent en œuvre une législation similaire ou connexe, nous pourrions assister à un effort plus concerté au niveau fédéral pour codifier ces lois étatiques (probablement) disparates dans le cadre d’une politique à l’échelle des États-Unis. »
Bien qu’on n’en parle pas aussi souvent que de la censure par les grandes entreprises technologiques des opinions politiques contraires aux idées de gauche défendues par la plupart des propriétaires de plateformes, la sécurité des enfants sur les plateformes de médias sociaux reste un sujet de préoccupation permanent. Facebook, par exemple, a été poursuivi en justice concernant des adolescents victimes de la traite des êtres humains qui ont rencontré leurs proxénètes via ses plateformes Facebook Messenger et Instagram.
Ces poursuites accusent l’entreprise de négligence et de responsabilité liée au produit, au motif que la plateforme offre « un point de premier contact entre les trafiquants de sexe et ces enfants » et « une plateforme sans restriction pour traquer, exploiter, recruter, préparer et extorquer des enfants pour le commerce du sexe » ; et que l’entreprise n’a pas empêché que sa plateforme soit utilisée pour le trafic sexuel, ou averti les utilisateurs de cette possibilité, et qu’elle a même bénéficié de cette pratique.
En 2021, la Cour suprême du Texas a jugé que Facebook pouvait être tenu pour responsable de ces crimes, car la loi fédérale autorise les États à tenir les sites internet civilement responsables de la facilitation de la traite des êtres humains, que ce soit par leur action ou leur inaction.
L’exploitation des données personnelles des utilisateurs par les géants de la technologie est un autre sujet de préoccupation, en particulier à la lumière des révélations de l’automne dernier selon lesquelles Apple, par exemple, peut identifier personnellement les comptes iCloud individuels et, par extension, le nom, l’adresse électronique et les données qui y sont associées, en dépit des assurances publiques données au pays. Ces préoccupations ont suscité des appels en faveur d’une législation qui réprime l’accès des entreprises aux données des utilisateurs sans leur consentement.