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L’Ohio inscrit l’avortement dans sa constitution, devenant l’un des États les plus propices à l’avortement

Par Ashley Sadler — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Unsplash

7 novembre 2023 (LifeSiteNews) — La proposition référendaire radicale de l’Ohio visant à inscrire l’avortement dans la constitution de l’État a été adoptée par une large marge mardi, malgré la forte opposition des défenseurs de la vie. L’adoption de l’« Issue 1 » (Enjeu n°1) de l’Ohio fait de l’État du Pavier l’un des plus favorables à l’avortement du pays, aux côtés de bastions gauchistes comme la Californie et le Vermont.

À la suite d’une campagne massive en faveur de l’avortement, financée en grande partie par des groupes de pression extérieurs à l’État — qui ont notamment utilisé l’imagerie catholique pour promouvoir la proposition radicale en faveur de l’avortement — et de l’échec d’une initiative précédente visant à renforcer le processus d’amendement constitutionnel de l’État, les électeurs de l’Ohio ont choisi d’adopter l’Enjeu n°1 mardi soir, faisant de l’Ohio l’un des endroits les plus dangereux aux États-Unis pour les enfants à naître.

Avec 96 % des votes comptés, l’amendement a été adopté par une marge de 56 % contre 44 %.

La proposition pro-avortement, Right to Reproductive Freedom with Protections for Health and Safety Amendment, a été rédigée par la section de l’Ohio de l’American Civil Liberties Union (ACLU) et a été soutenue par l’Ohio Physicians for Reproductive Rights (OPRR) et le Protect Choice Ohio (PCO).

Cet amendement modifiera l’Article I de la constitution de l’Ohio afin de garantir que « chaque individu a le droit de prendre et de mettre en œuvre ses propres décisions en matière de reproduction, y compris, mais sans s’y limiter, les décisions relatives à la contraception, au traitement de fertilité, à la poursuite de sa propre grossesse, aux soins en cas de fausse couche et à l’avortement ». La loi actuelle de l’Ohio autorise l’avortement jusqu’à 22 semaines de grossesse.

Selon le libellé de l’amendement, l’État est tenu de ne pas « grever, pénaliser, interdire, entraver ou discriminer » le « droit » à l’avortement.

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Les restrictions à l’avortement seraient toujours techniquement autorisées dès la « viabilité », bien que les médecins soient autorisés à décider de la viabilité « au cas par cas ». En outre, les avortements jusqu’à la naissance sont protégés par l’amendement s’ils sont jugés nécessaires pour protéger la vie ou la santé de la mère, une norme qui peut être étendue pour inclure le bien-être mental et émotionnel de la mère afin de justifier l’avortement électif. Les pro-vie soulignent que le meurtre délibéré d’un enfant à naître n’est jamais nécessaire d’un point de vue médical.

« Nos cœurs sont brisés ce soir, non pas parce que nous avons perdu une élection, mais parce que les familles, les femmes et les enfants de l’Ohio porteront le poids de ce vote », a déclaré Protect Women Ohio dans un communiqué publié mardi soir sur X. Le groupe a déclaré que le vote « ne représente pas les valeurs de l’Ohio », soulignant qu’« il a fallu 35 millions de dollars de financement extérieur et des publicités empreintes de peur et de tromperie pour faire passer le programme d’avortement le plus radical du pays ».

Ohio Right to Life qualifie l’Enjeu 1 d’« initiative la plus dangereuse de l’histoire de l’Ohio », notant qu’il « autorisera le douloureux avortement tardif dans l’Ohio jusqu’au neuvième mois de la grossesse ».

L’organisation pro-vie note que l’amendement « inscrira l’avortement jusqu’à la naissance, sans aucune restriction, dans la constitution de l’Ohio ».

« La gravité de cette initiative ne peut être surestimée », poursuit-elle, expliquant que l’amendement signifiera que « le corps législatif de l’Ohio ne pourra plus adopter de lois pour protéger les enfants à naître » et que « la question de l’avortement nous sera définitivement retirée ».

En plus d’interdire explicitement la protection des enfants à naître et d’empêcher les parents d’être impliqués si leur fille mineure cherche à se faire avorter, la loi pourrait également rendre les enfants souffrant de confusion sexuelle vulnérables au recours aux interventions irréversibles sur le sexe, mutilantes et stérilisantes.

Les critiques de l’amendement ont averti que la formulation de la législation pourrait menacer les droits parentaux en ce qui concerne les enfants souffrant de dysphorie de genre, les obligeant à permettre aux enfants de recevoir des bloqueurs de puberté, des hormones du sexe opposé, l’ablation des seins ou des chirurgies de transformation génitale parce que l’« identité de genre » pourrait être interprétée comme étant liée à la reproduction.

Ce langage extrême a conduit les catholiques et d’autres défenseurs de la vie à s’opposer vigoureusement à cette proposition.

John Hinshaw et Will Goodman, des défenseurs de la vie qui sont actuellement incarcérés à Washington, D.C., pour leur participation à une opération de « sauvetage » en 2020 dans un célèbre établissement d’avortement tardif, ont partagé une lettre avec LifeSiteNews, exhortant les électeurs de l’Ohio à rejeter l’initiative et à protéger les enfants à naître.

Hinshaw et Goodman sont loin d’être les seuls.

Le père Patrick Schultz, vicaire paroissial de l’église catholique du Sacré-Cœur de Jésus à Wadsworth (Ohio), avait déjà qualifié l’initiative de « démoniaque » et fait le parallèle entre « l’ancien monde païen » et les États-Unis d’aujourd’hui, affirmant que les avorteurs de Planned Parenthood sont l’équivalent des « prêtres de Moloch ».

Un autre prêtre de l’Ohio, le père Daniel Dury, a qualifié la proposition d’« extrême » et de « radicale » et a exhorté les catholiques à prier, à jeûner, à faire passer le message et à voter contre.

Le mois dernier, des pasteurs représentant 171 groupes religieux de l’Ohio ont signé une lettre commune exhortant les électeurs à rejeter la proposition.

Depuis la victoire historique des partisans de l’avortement devant la Cour suprême des États-Unis en juin 2022, qui a annulé près de 50 ans de jurisprudence fédérale radicale en matière d’avortement établis par l’arrêt Roe v. Wade, les pro-vie ont connu des victoires et des revers au niveau des États.

Alors que des États comme le Texas, l’Idaho, l’Oklahoma, l’Alabama et le Kentucky ont adopté des lois pro-vie de grande ampleur interdisant la quasi-totalité des avortements à l’échelle de l’État, et que d’autres États comme la Floride, la Caroline du Nord et le Nebraska ont mis en place des restrictions à l’avortement en fonction de l’âge gestationnel, d’autres États comme la Californie, l’Oregon, New York et le Nouveau-Mexique sont allés dans la direction opposée.

Si certaines lois ont été favorables à la cause pro-vie et devraient sauver de nombreux bébés, les pro-vie ont essuyé une série de défaites avec les propositions référendaires visant à inscrire l’avortement dans la constitution de l’État ou à créer une protection constitutionnelle pour les enfants à naître.

En 2022, les électeurs de Californie, du Vermont et du Michigan ont approuvé des lois visant à inscrire l’avortement dans la constitution de leur État. Dans le même temps, le Kentucky et le Kansas ont rejeté des propositions précisant que les constitutions de ces États ne prévoient pas de droit à l’avortement, et le Montana a rejeté une loi visant à protéger les enfants nés à la suite d’avortements ratés.



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