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L’Irlande envisage de pénaliser les pro-vie qui prient devant les centres d’avortement

Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Bound4Life

En Irlande, le ministre de la Santé Stephen Donnelly a annoncé le mois dernier qu’il avait l’autorisation de mettre en place des « zones d’accès sécurisé » autour des centres d’avortement. Affirmant que cela protégerait la « liberté » des femmes de se faire avorter, un projet de loi officiel va maintenant être rédigé et envoyé au ministère de la Santé — mais certains craignent qu’il ne porte atteinte à la liberté religieuse en interdisant la prière publique près des établissements pratiquant l’avortement.

Dans une déclaration publiée fin juillet, M. Donnelly a déclaré qu’il avait obtenu l’approbation du cabinet pour faire avancer le projet de loi. « Personne ne devrait être harcelé, insulté, intimidé ou gêné de quelque manière que ce soit, ou voir sa décision d’accéder à des services de santé légalement disponibles soumise à des tentatives d’influence non sollicitées par des étrangers », a-t-il déclaré. « Les rubriques du projet de loi [schéma général du projet de loi] désignent certains établissements de soins de santé en particulier et un périmètre de 100 mètres autour de ceux-ci comme des zones d’accès sécurisé. »

Il a ajouté : « Je m’engage à ce que le projet de loi soit rédigé le plus rapidement possible afin qu’il puisse être présenté à l’Oireachtas, et j’apprécierais le soutien à ce projet de loi lorsqu’il sera présenté. »

Le ministère de la Santé a déclaré que les sanctions en cas de violation de la loi proposée pourraient aller d’une simple amende à l’emprisonnement. Une version précédente du projet de loi, rédigée par le groupe pro-avortement Together for Safety, prévoyait une peine d’emprisonnement de six mois ou une amende de 3 000 € (environ 4 000 dollars canadiens).

M. Donnelly a critiqué les personnes qui manifestent ou prient à l’extérieur des centres d’avortement dans le but d’intimider les femmes et le personnel de ces centres. « Ces manifestations ont pris diverses formes. Elles ont notamment consisté à placer de petits cercueils blancs devant la maternité nationale et à afficher des images perturbantes ailleurs. Certaines manifestations ont eu lieu à l’extérieur des hôpitaux, tandis que d’autres se sont déroulées devant des cliniques de médecine générale », a-t-il déclaré. « Ces manifestations peuvent être source d’anxiété et de détresse pour les personnes qui accèdent aux services ou les fournissent. Elles cherchent à intimider et à dissuader les femmes d’accéder à ces services — et nos travailleurs de la santé de les fournir. »

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Les militants pro-vie ont réagi avec stupeur, et ont accusé Donnelly d’être trompeur sur ce qui se passe lors des manifestations pro-vie.

« Le commissaire de la Garda, Drew Harris, a écrit au ministre de la Santé [Stephen Donnelly] pour lui dire clairement qu’il n’y avait “aucune preuve” que les manifestations pro-vie, tenues à quelque centre que ce soit, aient été abusives ou menaçantes. Il a confirmé que les veillées sont, en fait, pacifiques et légales », a déclaré Megan Ní Scealláin du Life Institute dans un communiqué. « Bien sûr, Stephen Donnelly le sait, et il choisit d’ignorer les conseils de la Garda pour se plier aux exigences des groupes de pression [pro-avortement] et s’en prendre aux militants pro-vie dont il sait qu’ils n’enfreignent aucune loi. En fait, le commissaire de la Garda a également déclaré que si des lois devaient être violées, les lois existantes étaient suffisantes pour y faire face ».

David Quinn, directeur de l’Institut Iona, un groupe de défense des chrétiens, a mis en doute la constitutionnalité du projet de loi.

« En supposant que la loi soit adoptée, elle sera l’une des plus restrictives de toute l’Europe, car d’autres pays respectent davantage le droit de manifester et considèrent que des lois comme celle-ci sont disproportionnées. Nous avons déjà des lois en Irlande contre l’intimidation ou le harcèlement et notre commissaire de la Garda l’a dit dans le contexte d’appel à ces zones tampons. Mais le gouvernement va quand même de l’avant, encouragé par la plupart des partis d’opposition et par les groupes de pression pro-avortement », a-t-il déclaré à la Catholic News Agency. « L’Irlande est passée d’un pays extrêmement pro-vie à l’autre extrémité du spectre en quelques années seulement. Interdire même les veillées de prière pro-vie à moins de 100 m des lieux qui pratiquent ou facilitent l’avortement montre à quel point nous avons changé. Si la loi est aussi restrictive que promise, elle pourrait même être inconstitutionnelle. Le président a le pouvoir de la soumettre à la Cour suprême lorsqu’elle sera prête à être signée par lui dans les mois à venir et il devrait le faire. »



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