Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
3 mai 2024 (LifeSiteNews) — Il est encore parfois surréaliste de considérer ce qui constitue une nouvelle en 2024. Imaginez que vous disiez à vos grands-parents, ou même à vos parents il y a 20 ans, que ce serait une nouvelle de dernière minute pour tout le monde — Global News, le Globe and Mail, le radiodiffuseur national — qu’un gouvernement provincial ait émis une directive... pour que les salles de bains et les vestiaires dans les écoles soient spécifiquement désignés pour les garçons ou pour les filles.
Et pourtant, nous y sommes. Le 1er mai, les nouvelles règles québécoises interdisant la mise en place de salles de bain partagées, « neutres » ou « mixtes », sont entrées en vigueur, à la suite d’une pétition lancée en 2023 pour protester contre le projet de rendre toutes les salles de bain neutres à l’école secondaire D’Iberville, à Rouyn-Noranda. À l’époque, le premier ministre François Legault avait chargé la ministre de la Famille, Suzanne Roy, de créer un comité consultatif chargé d’effectuer des recherches ; les recommandations sont attendues à l’hiver 2025.
Mais le ministre de l’Éducation Bernard Drainville, réalisant peut-être à quel point il est ridicule qu’un comité consultatif doive être créé — et qu’il lui faille ensuite plus d’un an — pour déterminer si oui ou non les adolescents et les adolescentes ont besoin de leurs propres toilettes, a décidé d’aller de l’avant et de « corriger le tir », en invoquant la nécessité de protéger les jeunes filles contre l’inconfort et le harcèlement. Lorsqu’on a appris qu’une école secondaire québécoise de Rouyn-Noranda commençait à aménager des salles de bain neutres (mixtes), Drainville a décidé d’aborder la question par voie de directive.
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L’existence même d’une directive aussi saine et sensée révèle à quel point notre culture est devenue folle ; imposer des toilettes pour hommes et pour femmes n’est pas le genre de chose que l’on avait l’habitude de faire, de manière explicite. La directive stipule également que tout élève souhaitant utiliser une salle de bain individuelle doit pouvoir le faire. Selon M. Drainville, cette directive est nécessaire. « C’est une question de bien-être, d’intimité et de respect de la vie privée ».
Bien entendu, la CBC s’est empressée de traquer certains militants LGBT qui, comme on pouvait s’y attendre, s’opposent à cette politique. « La directive n’est pas bien équilibrée, car elle stigmatise les enfants qui sont un peu différents », a déclaré Mona Greenbaum, codirectrice de la LGBT+ Family Coalition. « Nous savons, grâce à toutes sortes de recherches, qu’il est très néfaste pour les jeunes de ne pas voir leur identité de genre affirmée ». La recherche la plus récente, bien sûr, est la Cass Review du Service national de santé britannique qui, en fait, a conclu que le soi-disant « modèle affirmatif » est « très nocif pour les jeunes ».
Jennifer Maccarone, militante LGBT souvent hystérique et députée à l’Assemblée nationale, porte-parole du Parti libéral pour la « communauté 2SLGBTQIA+ », s’est également exprimée, déclarant que la directive contredisait un guide pour les écoles publié en 2021 par le ministère de l’Éducation, qui soutenait l’idée d’espaces neutres du point de vue du genre. « Le gouvernement s’en tient-il toujours à son document ? » a demandé Mme Maccarone lors d’une conférence de presse. La directive de M. Drainville étant très claire, il semblerait que la réponse à sa question soit « non ».
C’est à cause de gens comme Maccarone que de telles directives sont même nécessaires en premier lieu. Lorsqu’une école de l’Alberta a décidé d’installer des toilettes neutres (mixtes) en 2017, de nombreux élèves les ont évitées, car, comme tout idiot le sait, les garçons et les filles se sentent généralement mal à l’aise lorsqu’ils satisfont leurs besoins naturels dans une cabine à côté d’un membre du sexe opposé. Des files d’attente ont commencé à se former devant les toilettes spécifiques au genre, et les élèves ont traversé toute l’école pour éviter d’utiliser les toilettes neutres. Des filles ont même risqué la déshydratation et des infections de la vessie plutôt que d’utiliser les mêmes toilettes que les garçons.
Bien sûr, tout cela n’a aucune importance pour Maccarone et les militants LGBT. Leur programme est bien plus important que le confort et la sécurité des élèves, en particulier des filles. Leurs plaintes et leurs histoires ne sont jamais prises en considération. Heureusement, il semble que des esprits plus sains soient enfin en train de prévaloir.