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Georges BuscemiChers amis de la Vie,

En ce 50e anniversaire de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, je vous invite à assister à la Marche pour la vie ce samedi, 31 mai. Un événement incontournable pour les pro-vie du Québec.

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Georges Buscemi, Président

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L’interdiction de l’avortement aiderait le Canada à inverser sa crise démographique alarmante

Par Pete Baklinski (Coalition nationale pour la Vie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Kzenon/Adobe Stock

Au cours des 50 dernières années, le Canada s’est dirigé, dans une spirale incontrôlée, vers un effondrement démographique désastreux. En clair, les Canadiennes n’ont pas assez d’enfants pour se remplacer elles-mêmes ainsi que leur conjoint. Cette situation se traduit inévitablement par un désastre à de nombreux niveaux, en particulier sur le plan social et économique, car la population vieillit et une population plus jeune manque tout simplement pour occuper les postes de travail vides, payer les impôts et maintenir les systèmes sociaux et économiques de la nation en vie et en bonne santé. Des civilisations anciennes se sont développées et ont disparu. L’extinction peut également toucher nos civilisations modernes.

Il est alarmant de constater que l’indice synthétique de fécondité des femmes canadiennes, c’est-à-dire une estimation du nombre moyen de naissances vivantes qu’une femme peut espérer avoir au cours de sa vie, a diminué depuis les années 1950, passant d’environ 3,7 naissances par femme à 1,33 en 2022, ce qui représente une baisse stupéfiante de 64 % au total. Le taux de fécondité actuel est bien inférieur aux 2,1 enfants par femme nécessaires pour que la population actuelle se renouvelle afin de maintenir la santé de nos structures sociales actuelles.

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L’absence d’enfants est en train de devenir la caractéristique effrayante de notre époque et les dirigeants mondiaux commencent à s’éveiller à la crise qu’elle engendre. Le « plus grand problème » auquel le monde est confronté n’est pas l’explosion démographique, mais « l’effondrement de la population », a déclaré le PDG de Tesla et milliardaire Elon Musk en 2019. « La plupart des gens pensent que nous sommes trop nombreux sur la planète, mais en réalité, c’est une vision dépassée », a-t-il déclaré. « Effondrement : je veux insister sur ce point. Le plus gros problème dans 20 ans sera l’effondrement de la population, pas l’explosion, l’effondrement ». M. Musk a affirmé que « l’accélération de l’effondrement » ne sera pas freinée par l’immigration. « La réponse habituelle est : “Mais, qu’en est-il de l’immigration ?” D’où viendra-t-elle ? »

Les élites mondiales comme Musk ne sont pas les seules à voir le problème. Un groupe de pression canadien appelé Century Initiative, cofondé par l’ancien conseiller du gouvernement libéral Dominic Barton et l’homme d’affaires et financier Mark Wiseman, voit également la chute de la population du pays s’écrire sur le mur. En raison de l’effondrement de la population, « le Canada prend du retard », affirme l’organisation sur son site internet. « Notre population vieillit, nous avons moins d’enfants et notre main-d’œuvre diminue. Si nous maintenons le cap, la croissance annuelle du PIB du Canada diminuera, de même que notre influence sur la scène internationale ».

La solution à la crise, proposée par l’Initiative du siècle, est simple : plus que doubler la population actuelle, en la faisant passer de 40 à 100 millions d’habitants. « Augmenter notre population à 100 millions d’habitants d’ici 2100 réduirait la charge qui pèse sur les recettes de l’État pour financer les soins de santé, la sécurité de la vieillesse et d’autres services. Cela signifierait également plus de travailleurs qualifiés, d’innovation et de dynamisme dans l’économie canadienne », indique l’organisation sur son site. « 100 millions d’ici 2100 n’est pas seulement un chiffre. C’est une vision du Canada que nous voulons construire pour les générations futures ».

Le groupe de pression a le mérite de reconnaître la vérité que tout étudiant en Économie 101 apprend, à savoir qu’il existe un lien direct entre la taille de la population et la prospérité. « Une population plus nombreuse est la clé de la prospérité économique qui rend possible tout ce que nous apprécions, des soins de santé et de l’éducation de haute qualité aux programmes de sécurité du revenu, en passant par le dynamisme culturel et un environnement sain », déclare le groupe dans son document de 2019 intitulé Pour un Canada plus grand et plus audacieux.

L’objectif de « prospérité économique » et de garantie d’un « bon niveau de vie » pour les Canadiens de l’Initiative du siècle est louable. Augmenter la population pour y parvenir semble relever du bon sens. Mais ce sont les moyens que l’organisation veut employer pour augmenter la population qui posent problème. Au lieu d’inciter les Canadiens à avoir plus d’enfants pour augmenter la population et permettre au pays de se développer organiquement, l’organisation veut inonder le pays de millions d’immigrants. « Pour atteindre 100 millions de Canadiens en 2100, il faut fixer des objectifs plus élevés en matière d’immigration », affirme le groupe.

Le problème de cette solution est qu’un afflux soudain de millions d’immigrants submergerait facilement les différents services sociaux, tels que les soins de santé et l’éducation, pour n’en citer que quelques-uns, qui sont déjà surchargés. Il existe déjà une pénurie massive de logements à l’échelle nationale. L’augmentation des niveaux d’immigration ne ferait qu’exacerber le problème. Les politiques pro-immigration de certains pays européens, comme l’Italie et l’Allemagne, ont donné à certains citoyens de ces pays l’impression d’être au milieu d’une « invasion », alors qu’ils voient le pays qu’ils ont connu et aimé s’effondrer sous leurs yeux.

Le premier ministre du Québec, François Legault, a déjà indiqué au début de l’année que le plan du groupe de pression visant à accueillir des millions d’immigrants constituait une menace non seulement pour le Québec, mais qu’il poserait également d’« énormes défis » pour le reste du pays lorsqu’il s’agira de fournir des logements, des soins de santé et des services éducatifs à toutes les personnes supplémentaires dans des systèmes qui fonctionnent déjà au-delà de leur capacité. Les membres du Parti conservateur du Canada expriment également des inquiétudes.

Avant le congrès du Parti conservateur qui s’est tenu en septembre à Québec, l’association conservatrice de la circonscription de Châteauguay-Lacolle a présenté une proposition de politique s’opposant au plan d’immigration massive de l’Initiative du siècle. « Le Parti conservateur rejette les objectifs du projet connu sous le nom d’“Initiative du siècle”, c’est-à-dire l’augmentation de la population du Canada à 100 millions d’habitants d’ici l’an 2100, et fera plutôt la promotion de politiques alternatives qui viseront à accroître la richesse et le bien-être de tous les Canadiens et des nouveaux arrivants », peut-on lire dans la proposition de politique. La politique a facilement passé la phase de parrainage, mais les 338 associations de circonscription l’ont rejetée à quelques voix près, de sorte qu’elle n’a pas fait partie des 30 politiques qui ont été présentées aux congrès.

Si l’immigration massive pose trop de difficultés pour accroître la population du Canada, qu’en est-il de la croissance organique ? D’autres pays y parviennent avec succès. Par exemple, la Hongrie avec ses politiques étonnamment favorables à la famille qui rendent financièrement avantageux pour les couples de se marier et d’avoir de nombreux enfants, a vu son indice synthétique de fécondité augmenter rapidement depuis l’introduction de cette politique en 2015. Fait remarquable, peu après l’introduction des politiques pro-famille, le taux d’avortement du pays est tombé à son niveau le plus bas depuis le début des relevés.

La présidente hongroise Katalin Novák a récemment défendu la décision de son pays d’augmenter le taux de fécondité de manière organique grâce à des politiques favorables à la famille qui réduisent, voire éliminent, les charges financières des couples qui souhaitent avoir des enfants. « Il ne devrait pas y avoir d’obstacles financiers à la procréation ou à l’éducation des enfants », a-t-elle déclaré dans une entrevue publiée le 19 octobre sur X (Twitter). « Lorsque des jeunes décident d’avoir des enfants de manière responsable, nous devons leur permettre de le faire ». Cette politique comprend des allègements fiscaux, de sorte que plus un couple a d’enfants, moins il paie d’impôt sur le revenu des personnes physiques.

Des aides au logement sont également prévues pour les parents qui ont plusieurs enfants. Mme Novák a expliqué que son pays avait décidé d’emprunter la voie de la croissance organique plutôt que de soutenir l’immigration lorsqu’elle s’est rendu compte que les femmes hongroises aimeraient avoir plus d’enfants, mais qu’elles se heurtaient à des obstacles économiques qui les empêchaient d’en avoir. Dans la même entrevue, elle a expliqué que son pays, comme de nombreux pays occidentaux, connaît un « écart de fécondité » entre le nombre d’enfants que les femmes souhaitent avoir et le nombre plus faible d’enfants qu’elles ont en réalité. La Hongrie a décidé de « cibler » et d’« éliminer » cet écart de fécondité. « Nous voulons concentrer tous nos efforts pour permettre aux jeunes couples en âge de procréer d’avoir autant d’enfants qu’ils le souhaitent », a-t-elle déclaré.

Il est prouvé que les femmes canadiennes souhaitent également avoir plus d’enfants qu’elles n’en ont actuellement. En fait, selon le groupe de réflexion canadien Cardus, environ la moitié des femmes au Canada ont moins d’enfants qu’elles n’en veulent, ce qui se traduit par un taux de fécondité total de 1,33, bien inférieur aux 2,2 enfants que les femmes canadiennes disent vouloir avoir et même au 1,9 enfant qu’elles ont l’intention d’essayer d’avoir. Les principales raisons invoquées pour expliquer pourquoi les femmes canadiennes n’ont pas d’enfants sont le désir d’économiser de l’argent, la priorité donnée à la carrière et l’absence d’un partenaire adéquat. Cependant, l’initiative Century semble rejeter l’idée d’une croissance organique de la population, déclarant dans son document Pour un Canada plus grand et plus audacieux qu’il s’agit simplement d’une « belle idée ». Ignorant ce qui s’est passé en Hongrie, le groupe déclare que « les données montrent des résultats mitigés dans les pays qui ont essayé d’encourager un taux de natalité plus élevé », ajoutant : « Et si le soutien financier et d’autres incitations peuvent légèrement augmenter le taux de fécondité, il est presque certain que cela ne suffira pas à maintenir la population du Canada au même niveau, et encore moins à la faire croître. Seule l’immigration peut y parvenir ».

Campaign Life Coalition a contacté Lisa Lalande, directrice générale de Century Initiative, et lui a posé quelques questions sur la position de son groupe de pression concernant la croissance organique de la population. Nous lui avons demandé si son groupe de pression avait une position sur l’avortement qui, selon les estimations, extermine quelque 100 000 enfants canadiens par an. « Si nous voulons atteindre une population de 100 millions d’habitants d’ici 2100, pensez-vous qu’il faille faire quelque chose pour encourager les mères à avoir des enfants au lieu de recourir à l’avortement ? Qu’en pensez-vous ? » Aucune réponse n’a été donnée.

Les familles nombreuses sont la clé de la croissance organique d’un pays

L’avortement, bien sûr, est un facteur déterminant du déclin démographique. Quelque 367 000 bébés naissent en moyenne chaque année au Canada. Il y en aurait quelque 100 000 de plus (soit une augmentation de 27 %), pour un total de 467 000, si les femmes étaient incitées à garder leurs enfants et si, en outre, l’avortement était purement et simplement interdit au motif qu’il constitue la plus grande violation des droits de l’homme de notre époque. Un pays qui avorte ses enfants tue son avenir. Face à la catastrophe démographique qui menace notre pays, l’interdiction de tuer les plus jeunes membres de la famille humaine, les futurs citoyens de notre pays, serait une stratégie évidente et avantageuse.

Chaque vie détruite par l’avortement est une perte tragique qui affecte toutes les personnes concernées, y compris les parents, la communauté et, oui, le pays. Il s’avère que l’avortement a un coût économique. On estime que depuis 1970, l’avortement a mis fin à la vie de plus de 4 millions de Canadiens avant leur naissance. Le Parti de l'Héritage Chrétien a récemment expliqué ce que cette perte signifie d’un point de vue économique :

Au rythme actuel, généralement estimé à environ 100 000 par an, cela équivaut à environ 4 000 classes d’enfants chaque année. Cela représente la perte de 4 000 emplois d’enseignants par an. Cela représente également une perte annuelle de revenus de ventes de nourriture, de vêtements, de jouets, de livres, de bicyclettes, etc. Ce chiffre représente également la perte de 4 millions de travailleurs canadiens qui, aujourd’hui, construiraient des maisons, programmeraient des ordinateurs, pratiqueraient des opérations chirurgicales et cultiveraient des champs.

Il y a aussi le problème de la contraception. Au cours des cent dernières années, notre société occidentale a été infectée par une maladie qui fait que les gens considèrent la fécondité comme une affliction et la création d’une nouvelle vie humaine comme un fardeau. La maladie de la contraception se traduit par une aversion pour l’enfant. L’éducation sexuelle d’aujourd’hui en est [la source et] la preuve tant elle met tellement l’accent sur la promotion de la contraception pour empêcher la conception de nouvelles vies et sur l’avortement comme solution de secours en cas d’échec de la contraception. Une culture qui empoisonne le corps de la femme avec des hormones artificielles ou des dispositifs intra-utérins à base de cuivre, rendant son corps hostile à la conception d’une nouvelle vie, et qui considère les enfants nouvellement conçus comme un fardeau, déclinera inévitablement et pourrait facilement s’éteindre. Il semble que nous vivions à l’époque dont Jésus a parlé lorsqu’il a averti qu’un temps viendrait où les gens diraient : « Heureuses les femmes stériles, les entrailles qui n’ont pas enfanté et les seins qui n’ont pas nourri » (Luc 23, 29). Le rejet par l’Occident du trésor de la fertilité a entraîné cette malédiction qui nous condamne à la disparition démographique.

Pour augmenter l’indice synthétique de fécondité d’un pays, il faut changer de paradigme et faire en sorte que les hommes et les femmes réapprennent à chérir le grand don de la fécondité et leur capacité à participer à la création d’une nouvelle vie humaine. C’est quelque chose que les cultures anciennes comprenaient et valorisaient. Par exemple, dans l’Ancien Testament, Abraham considérait comme une bénédiction de Dieu le fait qu’une grande nation composée d’un grand nombre de personnes sortirait de ses reins. Il aimait et chérissait le fait qu’il aurait une descendance aussi nombreuse que les étoiles dans le ciel et le sable sur le rivage (Genèse 22,17).

En tant que peuple, nous devons retrouver cette perspective. C’est dans une telle perspective que jaillit ce que le pape Jean-Paul II a appelé une « culture de la vie », où la capacité de participer à la création d’une nouvelle vie humaine et la vie elle-même sont valorisées et chéries comme des dons inestimables. En fin de compte, la création d’une culture qui valorise, chérit et célèbre la fertilité, le processus de génération au sein du mariage et la vie qui découle de cette union sera une culture qui aura une raison de procréer. Une telle culture conduit à une nation peuplée et durable.

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