L’eugénisme et la véritable histoire de la campagne pour l’avortement en Grande-Bretagne (2) - Campagne Québec-Vie
M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

L’eugénisme et la véritable histoire de la campagne pour l’avortement en Grande-Bretagne (2)

Par Ann Farmer (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Wellcome Library/Wikimedia Commons

En 1926, le nombre de décès attribués à l’avortement criminel était de 431 ; en 1936, il était de 383, pour tomber à 307 l’année suivante [1] ; l’enquête Birkett a conclu que « la fréquence de l’avortement n’a pas augmenté de manière appréciable ». Néanmoins, grâce aux allusions des militants à des « connaissances secrètes » sur la prévalence de l’avortement clandestin — bien que leurs informations fussent de sources secondaires — même les opposants étaient persuadés de l’existence d’un énorme problème, et l’enquête, dont le président était un sympathisant de l’avortement [2], a déclaré que « l’impression générale » dans les « cercles médicaux, policiers et sociaux » était que l’avortement criminel était récemment devenu « plus fréquent ». [3]

Cependant, les statistiques peuvent être trompeuses — aujourd’hui, on prétend parfois qu’une femme sur trois a subi un avortement, alors qu’en réalité une proportion plus faible en a subi plusieurs. Dans les années 1930, certaines régions ne voyaient pas de cas d’avortement criminel pendant des années, car ils tendaient à se concentrer dans les quartiers pauvres des villes, repaires de prostituées et de criminels [4], ainsi que dans les ports de mer, où les marins de passage constituaient une source de revenus pour les prostituées. [5]

Cependant, les affirmations mensongères des activistes se sont retournées contre eux lorsque des personnes non impliquées dans leur campagne ont suggéré des moyens d’aider les femmes à éviter l’avortement plutôt que de le légaliser. Les militants ont fait valoir que pour chaque avortement mortel pratiqué dans les ruelles, il devait y avoir de nombreux avortements « réussis », mais que, de par sa nature même, l’avortement était si dangereux qu’il ne pouvait y avoir de problème « énorme mais invisible » : hormis les potions douteuses, l’intervention directe dans l’utérus risquait d’entraîner des blessures graves ou la mort de la mère. Les manifestants d’aujourd’hui qui brandissent des cintres en fil de fer pour mettre en garde contre les restrictions à l’avortement légal semblent ne pas se rendre compte que dans les années 1930, les femmes pauvres ne fréquentaient pas les nettoyeurs à sec ; les cintres étaient un luxe, et les pauvres gardaient généralement leurs vêtements dans un coffre, ou les suspendaient à un crochet derrière la porte, pressant leurs tenues du dimanche en les plaçant sous le matelas. Les contestataires modernes supposent également que les femmes pauvres possédaient des connaissances gynécologiques détaillées leur permettant de s’avorter secrètement, alors qu’aujourd’hui encore, les tampons comportent des diagrammes biologiques pour faciliter leur installation.

L'article continue ci-dessous...

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

L’image de la gentille avorteuse de quartier [6] a été sérieusement remise en question par une étude réalisée en 1963 sur des avorteuses emprisonnées, qui mettait en évidence leur stupéfiante ignorance de la biologie tout en se vantant de leur « succès ». Une femme a déclaré que « lorsqu’elle utilisait la seringue, elle se contentait de sentir, sans jamais regarder. Elle ne voulait pas embarrasser la fille, alors elle regardait au plafond. Après qu’elles les aient “avortées”, les filles “repartaient” environ 24 heures plus tard, avec des douleurs menstruelles et une sorte de mal de dos. Aucune des filles qu’elle a avortées n’a été malade ou n’est décédée ». [7] Malgré ces révélations, l’étude a été citée sans esprit critique par les « historiens » de la campagne en faveur de l’avortement. [8]

L’« avorteur de quartier », pas vraiment aimable, avait tendance à finir en prison, d’autant plus que la police, n’étant pas submergée par les crimes, pouvait consacrer du temps à la prévention en surveillant les suspects probables. La plupart des grossesses survenaient dans le cadre du mariage ou conduisaient au mariage ; et la preuve la plus éloquente contre le récit clamant que « l’avortement de ruelle était partout » est peut-être le fait que les maladies sexuellement transmissibles étaient principalement concentrées parmi les prostituées et leurs clients, et les militaires expatriés, ce qui indique que les rapports sexuels étaient principalement limités au mariage. Dans les cas de grossesses hors mariage, si le père était déjà marié, l’avortement était généralement recherché à sa demande. [9]

Ces faits ont été négligés par les « historiens » de l’avortement ; selon l’un d’eux, la vice-présidente de l’ALRA, Stella Browne, « faisait occasionnellement référence à des considérations de nature eugénique pour étayer ses arguments ». [10] Cependant, comme d’autres militants de l’avortement, elle partageait la vision du monde de l’Eugenics Society. Janet Chance, épouse d’un banquier, a financé la campagne en faveur de l’avortement, tout comme la riche famille Drysdale a financé les néo-malthusiens. Derrière la rhétorique de la « compassion », les échanges privés des militants de l’avortement révèlent leurs véritables motivations. En 1932, Dora Russell (épouse du philosophe Bertrand Russell), pionnière de gauche de l’avortement, a fait remarquer à propos des femmes pauvres : « Les animaux stupides continuent de se reproduire ; mais ils ne constituent pas — si l’on excepte les faibles d’esprit — une classe aussi nombreuse qu’auparavant ». [11] Dans un exemplaire du livre de Russell conservé à la bibliothèque féministe Fawcett, cette remarque a été soulignée et les mots « Omettre cette phrase » ont été inscrits au crayon dans la marge. [12] Cela illustre bien l’attitude de l’histoire de la campagne en faveur de l’avortement : la plupart des faits ont été « omis ».

Les campagnes en faveur de la contraception et de l’avortement ont été considérées comme des entités distinctes, mais les militants de l’avortement étaient profondément impliqués dans la défense et la fourniture du contrôle des naissances et reconnaissaient en outre le lien entre l’échec de la contraception et l’avortement. [13] Marie Stopes orientait discrètement les femmes vers l’avortement, malgré ses répudiations [14], et comme les militants exigeaient la fourniture de contraceptifs pour aider les femmes pauvres à éviter les avortements clandestins, il aurait été suspect qu’ils défendent les deux. De même, les militants de l’avortement demandaient la légalisation pour éviter les horreurs de l’infanticide ; cependant, il existait également une campagne eugéniste en faveur de l’infanticide qui, comme la contraception et l’avortement, était demandé comme moyen de purifier la race ; en outre, à une époque où les tests prénataux de dépistage des handicaps n’existaient pas encore, ses partisans soutenaient que l’évaluation d’un enfant à la naissance était un moyen plus fiable de juger de sa valeur eugénique. Tout en semblant privilégier une approche, les militants approuvaient généralement toutes les méthodes de prévention de l’inaptitude, mais l’infanticide était considéré comme beaucoup trop choquant par beaucoup [15], et finalement, la campagne à tête d’hydre a réussi à légaliser l’infanticide avant la naissance, en affirmant qu’il ne serait autorisé que pour des raisons de compassion dans une poignée de cas difficiles, afin d’éviter la détresse des mères et une vie de souffrance pour les enfants.

Ces trois campagnes sont issues du mouvement eugénique : La cofondatrice de l’ALRA, Alice Jenkins, a été élue membre de la Société eugénique en 1933 [16] et, outre le fondateur du mouvement eugénique, Sir Francis Galton, elle a été inspirée par le juge McCardie, un juge qui soutenait ouvertement l’avortement légal — en fait, Jenkins a attribué sa conversion à la cause à l’écoute de sa conférence Galton, intitulée « My Outlook on Eugenics » (Mon point de vue sur l’eugénisme). Jenkins a également été inspirée par la femme d’un consultant médical qui avait avorté et qui assistait également à la conférence. [17] McCardie pensait que le divorce, la stérilisation, le contrôle des naissances et l’avortement sauveraient la nation de la décadence ; qu’il fallait apprendre aux femmes qu’elles n’étaient pas « de simples instruments pour l’engendrement irréfléchi d’une progéniture ». [18] Il conseillait de légaliser la stérilisation sur une base « volontaire » avant de la rendre obligatoire, [19] tout en exigeant l’avortement obligatoire pour les « déficients mentaux » [20], insistant sur le fait qu’il était vital d’empêcher la nation d’être submergée par une marée montante de « déficients mentaux ». [21]

Jenkins a imputé les suicides de femmes au fait que l’avortement était illégal [22] et a affirmé que les enfants handicapés étaient la preuve de tentatives d’avortement ratées — tentatives que leurs mères étaient réticentes à admettre — se plaignant que « l’embryon, qui peut être mené à terme et naître vivant, [est] destiné à nécessiter un traitement spécial, souvent aux frais de l’État, tout au long de sa vie ». Son livre Law for the Rich — dont le titre est un plaidoyer pour que les pauvres aient un « accès égal » à l’avortement [23] — rejette les craintes « que notre taux de natalité puisse diminuer s’il devenait disponible » ; il se termine par une mise en garde contre la surpopulation. [24] Malgré cela, David Steel, auteur de la loi sur l’avortement de 1967, a déclaré que Jenkins avait écrit Law for the Rich motivée par sa « haine de la souffrance évitable » — des mots tirés de l’avant-propos de Jenkins elle-même. [25]

Stella Browne a été saluée comme une féministe radicale, mais la plupart des radicaux s’intéressaient aux réformes économiques, tandis que les féministes étaient majoritairement pro-vie — notamment Mary Wollestonecraft, la première féministe britannique [26], et Sylvia, la fille d’Emmeline Pankhurst. [27] Cependant, les influences et les engagements malthusiens de Browne étaient typiques des militants de l’avortement, bien que sa franchise ait fait d’elle un boulet pour ses collègues militants, qui ont tenté de l’amener à modérer ses arguments en faveur de la légalisation de l’avortement. Elle pensait que l’avortement était essentiel à la satisfaction sexuelle des femmes — contrairement à la plupart des féministes, qui pensaient que les hommes devaient se restreindre et que la légalisation de l’avortement encouragerait l’exploitation des femmes. [28]

Browne considérait la « maternité libre » comme vitale pour améliorer la « race », puisque les femmes ayant des grossesses non désirées transmettaient leurs sentiments à l’enfant — réconciliant ainsi l’eugénisme avec un droit « universel » à l’avortement. Elle se considérait comme très évoluée — intelligente, audacieuse, politiquement radicale et sexuellement proactive — tandis que les femmes « maternelles » étaient « moins évoluées » ; elle rejetait le mariage et considérait les dotations de maternité comme « un moteur d’exploitation et d’oppression » si elles étaient utilisées pour inciter à la « reproduction ». Sous le titre « Faible qualité mentale », elle reprend l’argument eugéniste selon lequel les enfants avortés « ne valent pas la peine d’être élevés », arguant que le contrôle des naissances est essentiel, puisque les liens familiaux — « épouses anxieuses et enfants affamés » — agissent comme un « levier émotionnel » empêchant les hommes de renverser le capitalisme ; cependant, l’avortement et la stérilisation obligatoires peuvent difficilement être conciliés avec la « maternité libre ». [29]

Browne a déclaré à la commission d’enquête Birkett qu’elle avait avorté, que le fœtus non désiré n’avait que peu de valeur eugénique et qu’elle niait que l’enfant à naître ait un quelconque droit à la vie, convenant qu’il pouvait être détruit « jusqu’au moment de la naissance ». [30] Mais ses arguments n’étaient qu’une version « féminisée » de la philosophie avancée par ses influences masculines — le sexologue Havelock Ellis, eugéniste libertaire, et le rédacteur en chef de The New Generation, le Canadien R.B. Kerr, eugéniste et radical sexuel qui croyaient en une croissance démographique nulle et soutenaient que « l’amélioration de la race » dépendait des droits des femmes, du divorce et du contrôle des naissances ; l’ALRA l’a dûment invité à devenir vice-président. L’approche de Browne correspond bien à la campagne d’aujourd’hui, bien que ses opinions sur l’eugénisme et le contrôle de la population aient été reléguées dans l’ombre historique. De même, le fait que les militantes « féministes » se soient appuyées sur les conseils et l’inspiration d’hommes a été « omis » dans l’histoire de l’avortement.

Les « historiens » de l’avortement négligent également le fait que toutes les lois « progressistes » sur l’avortement qui ont tant inspiré les militants anglais étaient basées sur des lois eugéniques de stérilisation. Les lois nazies sur la stérilisation s’inspiraient des lois américaines [31] et, entre les deux guerres mondiales, les eugénistes allemands, américains et anglais — y compris les partisans de l’avortement — entretenaient des liens étroits. Le vice-président et conseiller de l’ALRA, Sir Arnold Wilson, s’est rendu en Allemagne en 1934 ; il a visité le camp de concentration de Dachau, a interviewé Adolf Hitler et Rudolf Hess, et a écrit un article approuvant une exposition nazie sur l’eugénisme, malgré son antisémitisme et son racisme anti-noir. En 1935, Ursula Grant Duff, partisane de l’avortement, a visité la même exposition et a écrit avec enthousiasme au secrétaire de la Société d’eugénisme, C.P. Blacker, qui a rapidement commandé des photographies à des fins de propagande [32]. Cicely Hamilton, partisane de l’avortement, a visité l’Allemagne en 1930, avant l’arrivée au pouvoir des nazis, mais alors que l’antisémitisme était en hausse ; et bien qu’elle ait consacré un chapitre de son livre au « Jew-baiting » [antisémitisme], elle a loué la plupart des aspects de l’Allemagne, en particulier ceux liés au darwinisme. [33]

Les militants n’auraient pas pu prévoir le programme secret d’euthanasie nazi, dans le cadre duquel des milliers de personnes souffrant de handicaps physiques ou mentaux ont été assassinées ; avec le déclenchement de la guerre, le programme T4 s’est accéléré, préparant ainsi l’Holocauste, mieux connu, au cours duquel six millions de Juifs, et des millions d’autres personnes, ont péri. Cependant, il est évident que l’élimination des personnes handicapées était beaucoup moins coûteuse que la stérilisation, et en 1910, George Bernard Shaw s’était prononcé en faveur de la chambre létale, dont il a évoqué l’idée dans sa conférence Galton. [34] Certains partisans anglais de l’avortement ont ouvertement soutenu la chambre létale pour les « défectueux » : Bertrand Russell envisageait un gouvernement mondial ayant le pouvoir de contrôler la population et de stériliser les inaptes [35] ; il était fasciné par l’ancienne coutume spartiate consistant à jeter les nouveau-nés en mauvaise santé dans une « fosse d’eau profonde ». [36] Havelock Ellis, inspirateur de Stella Browne, considérait le rejet de l’infanticide comme un résultat « malheureux » du christianisme. [37]

En 1905, dans A Modern Utopia, le romancier populaire H G Wells envisageait que les « indésirables » soient placés sur des îles éloignées et maintenus là par des patrouilles de bateaux, commentant : « Il ne fait aucun doute qu’Utopia tuera toutes les naissances difformes, monstrueuses et maléfiques ». [38] En 1931, dans Science of Life — écrit par Wells, en collaboration avec son fils Gip et le défenseur de l’avortement Julian Huxley — le trio spéculait qu’à l’avenir l’inceste pourrait être encouragé s’il n’y avait « aucune raison de suspecter une grave tare récessive », et même il suggérait que l’inceste pourrait être rendu obligatoire, « avec un recours rapide à la chambre létale pour tout résultat indésirable », concluant : « Une sombre utopie, sans doute, mais de cette manière, notre race pourrait être purgée de ses mauvais penchants pour toujours ». [39]


Notes

[1]. Inquest cases only; data from The Registrar-General’s Statistical Review of England and Wales (1936), in Report of the Inter-Departmental Committee of Abortion (Birkett Enquiry), Ministry of Health and Home Office (London: His Majesty’s Stationery Office, 1939), p. 6).

[2]. Sir Norman Birkett KC, pourtant officiellement neutre, a, à un moment donné, protégé Dorothy Thurtle, membre de la commission d'enquête et également membre de l'ALRA, contre les questions d'un autre membre de la commission concernant sa prétendue connaissance des avortements clandestins, lui évitant d'autres difficultés en rappelant aux membres de la commission qu'il "valait mieux adresser les questions aux témoins" (Medical Women’s Federation, evidence to Evidence to Inter-Departmental Committee on Abortion (Birkett Enquiry), (MH71-25, AC Paper 123)). Sir Norman rédigé plus tard une introduction à son livre, et il est cité par Alice Jenkins, disant que l'une des tragédies de la guerre est qu'elle détourne l'attention des « questions sociales pressantes vers les affaires les plus sombres du moment... ». (cité dans Jenkins, A., Law for the Rich (London: Charles Skilton Ltd., 1964), p. 61)). Parry mentionne que Birkett a assuré la défense juridique dans une affaire d'homicide involontaire d'une jeune femme survenue en 1928 ; l'accusé a été reconnu coupable, et la police a révélé plus tard qu'il s'agissait d'un avorteur opérant sous le couvert d'une « thérapie électrique » (Parry, L. A., Criminal Abortion (London: John Bale, Sons & Danielsson Ltd., 1932), p. 62).

[3]. Ils ont jugé cela à partir des proportions entre le nombre total d'avortements et le nombre total de naissances au cours des dernières années, et de leur rapprochement avec l'estimation de la British Medical Association ; cependant, en ce qui concerne l'augmentation de la prévalence, ils ont estimé qu'il s'agissait d'un fait réel : « Cette conviction était si répandue parmi les personnes compétentes pour former un jugement que nous nous sentons obligés de l'accepter comme un reflet exact des faits » (Report of the Inter-Departmental Committee of Abortion (Birkett Enquiry), Ministry of Health and Home Office (London: His Majesty’s Stationery Office, 1939), pp. 12-13).

[4]. Inter-Departmental Committee on Abortion (Birkett Enquiry) (MH71-23 AC Paper 45).

[5]. Chief Constables’ Association of England and Wales, Memorandum to Inter-Departmental Committee on Abortion (Birkett Enquiry) (MH71-25 AC 120).

[6]. David Gritten “Drama is triumph of Fifties evocation”, Daily Telegraph, 7 September 2004.

[7]. Woodside, M., “Attitudes of Women Abortionists”, 11th Howard Journal 93, 1963, pp. 93-112.

[8]. Simms, M., Hindell, K., Abortion Law Reformed (London: Peter Owen, 1971), p. 36.

[9]. See: Woodside, M., Attitudes of Women Abortionists, 11th Howard Journal 93, 1963, pp. 93-112.

[10]. Rowbotham, S., A New World for Women: Stella Browne – Socialist Feminist (London: Pluto Press, 1977), p. 19.

[11]. Russell, D., In Defence of Children (London: Hamish Hamilton, 1932), p. 37.

[12]. Fawcett Library, London (shelf-mark 305.23).

[13]. Malcolm Potts, défenseur de l'avortement, a déclaré : « Au fur et à mesure que les gens se tourneront vers la contraception, le taux d'avortement augmentera, au lieu de diminuer » ; éminent militant et fournisseur d'avortements, Potts s'est également engagé en faveur de l'eugénisme et du contrôle de la population. (Cambridge Evening News, 7 February 1973).

[14]. Hall, R., Marie Stopes: A biography (London: Andre Deutsch, 1977), p. 41.

[15]. See: Pernick, M. S., The Black Stork: Eugenics and the Death of ‘Defective’ Babies in American Medicine and Motion Pictures Since 1915 (New York/Oxford: Oxford University Press, 1996).

[16]. Letter, Alice Jenkins to C P Blacker, February 2, 1951 (Eugenics Society File: SA/EUG/C192).

[17]. Jenkins, A., Law for the Rich (London: Charles Skilton Ltd., 1964), pp. 28-29.

[18]. Brookes, B., Abortion in England 1800-1967 (London: Croom Helm, 1988), p. 18.

[19]. Letter, the Hon. Sir Henry A. McCardie to the Eugenics Society, December 13, 1931 (Eugenics Society File: SA/EUG/C125).

[20]. Claud Mullins, “Abortion: a case for inquiry”, The Adelphi, vol.3, October 1931-March 1932, pp. 340-344, in Brookes, B., Abortion in England 1800-1967 (London: Croom Helm, 1988), p. 38.

[21]. « Une nouvelle critique vigoureuse de la loi concernant l'avortement a été exprimée par M. le juge McCardie, aux assises de Leeds hier. Il s'est dit convaincu de la nécessité d'une connaissance aussi large que possible du contrôle des naissances parmi les pauvres et les personnes souffrantes ... en faisant référence aux déficients mentaux et à certaines autres personnes » (Leeds Mercury, December 12, 1931); “Are we all going mad? Breeding a Nation of Idiots: 300,000 that were better unborn”, N. B. Ordiner, Yorkshire Weekly Post, 19 December 1931.

[22]. Jenkins, A., Law for the Rich (London: Charles Skilton Ltd., 1964), p. 34.

[23]. Ibid, pp. 77–79.

[24]. Ibid, p. 81.

[25]. Steel, D., Against Goliath: David Steel’s Story (London: Pan, 1991), p. 60.

[26]. « Pour satisfaire ce genre d'hommes [le « rôdeur lubrique »], les femmes se font systématiquement voluptueuses... Les femmes devenant, par conséquent, plus faibles d'esprit et de corps qu'elles ne devraient l'être, si l'on tient compte de l'une des grandes finalités de leur existence, celle de porter et d'allaiter des enfants, n'ont pas assez de force pour s'acquitter du premier devoir d'une mère ; et sacrifiant à la lascivité l'affection parentale, qui ennoblit l'instinct, elles détruisent l'embryon dans leur ventre, ou le rejettent à la naissance » (Wollestonecraft, M., Vindication of the Rights of Woman (Harmondsworth, Middx.: Penguin, 1792/1985), p. 249).

[27]. « Il est en effet regrettable que la collectivité sociale se sente obligée de prêter son concours à un expédient aussi hideux que l'avortement, afin d'en atténuer les maux les plus grossiers. La véritable mission de la société est de fournir les conditions légales, morales, économiques et obstétricales qui assureront une maternité heureuse et réussie » (Pankhurst, S., Save the Mothers (London: Alfred A. Knopf Ltd., 1930), p. 110).

[28]. Dorothy Thurtle, membre de la commission d'enquête, est intervenue chaque fois que des membres de l'ALRA étaient interrogés de trop près ou que leurs réponses s'écartaient de la politique de l'ALRA : lorsque Stella Browne a insisté sur le fait que les femmes avaient le droit d'avoir des relations sexuelles et que toute femme qui ne voulait pas être enceinte devait pouvoir se faire avorter, Thurtle a suggéré que les femmes ne se faisaient avorter que si elles étaient « vraiment désespérées », ce à quoi Mme Browne a répondu : « Oui ». Plus tard, elle s'est ralliée à la suggestion de Thurtle selon laquelle « le plus grand nombre d'avortements sont pratiqués par des femmes ... dans une situation économique assez désespérée » (Evidence to Inter-Departmental Committee on Abortion (Birkett Enquiry), 17 November 1937 (MH71-23 AC Paper 51)).

[29]. Browne, S., “Death by Maternity”, The New Generation, November 1922.

[30]. Evidence on behalf of ALRA to Inter-Departmental Committee on Abortion (Birkett Enquiry) (MH71-21, AC Paper 25).

[31]. See: Kühl, S., The Nazi Connection: Eugenics, American Racism, and German National Socialism (New York: Oxford University Press, 1994); Black, E., War Against the Weak: Eugenics and America’s Campaign to Create a Master Race (New York: Thunder’s Mouth Press. 2004). https://ifamnews.com/en/eugenics-and-the-american-roots-of-the-nazi-gas-chambers?mc_cid=f7d1623efa&mc_eid=e406f0c25a

[32]. Trombley, S., The Right to Reproduce: A History of Coercive Sterilization (London: Weidenfeld and Nicolson, 1988), p. 117.

[33]. Par exemple, “The Cult of the Bare” [Le culte de la nudité] fait l'éloge du nudisme, une caractéristique du culte du corps du nazisme (Hamilton, C., Modern Germanies as seen by an Englishwoman (London: J. M. Dent & Sons Ltd., 1931), pp. 12-14). Actrice à la retraite, Mme Hamilton a approuvé une pièce de théâtre décrivant les horreurs de l'avortement clandestin (elle fait remarquer que le théâtre allemand était souvent utilisé à des fins de propagande), affirmant que la pièce avait été bien accueillie, bien qu'à un moment donné, des nazis locaux aient interrompu la représentation ; elle a également noté le « natalisme » d'Hitler et de Mussolini (Ibid, p. 46).

[34]. L'année précédente, le maire de Brighton avait suscité la controverse en préconisant la mise à mort des « inaptes » sur la base de la signature de trois médecins (Weeks, J., Sex, Politics and Society: The regulation of sexuality since 1800 (London: Longman, 1989), p. 135).

[35]. Russell, B., Marriage and Morals (London: Unwin, 1929/1976), p. 167.

[36]. Russell, B., History of Western Philosophy and its Connection with Political and Social Circumstances from the Earliest Times to the Present Day (London: Geo. Allen & Unwin Ltd., 1946/1961), p. 119.

[37]. Ellis, H., ‘The Control of Population’ dans On Life and Sex: Essays of Love and Virtue, 2 Vols. in One (Garden City, NY: Garden City Publishing Co., 1937), pp. 169-170 (publié à l’origine sous le titre: More Essays of Love and Virtue (1931)) dans Stone, D., Breeding Superman: Nietzsche, Race and Eugenics in Edwardian and Interwar Britain (Liverpool: Liverpool University Press, 2002), p. 76.

[38]. Wells, H. G., A Modern Utopia (London: Chapman & Hall, 1905), p. 143.

[39]. Wells, H. G., Huxley, J., Wells, G. P., The Science of Life (London: Cassell & Co. Ltd., 1931), p. 307.



Laissez un commentaire