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L’enthousiasme d’un médecin canadien pour les centaines d’euthanasies qu’il a effectuées


Ellen Wiebe.

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube

10 juillet 2024 (LifeSiteNews) — Le profil d'Ellen Wiebe, médecin euthanasieur et avorteur, publié le 6 juillet par le National Post, commence par une phrase choc : « Le Dr Ellen Wiebe n'a jamais hésité à parler publiquement de l'acte de mettre fin à la vie de quelqu'un ». C'est un euphémisme : Ellen Wiebe s'en est donné à cœur joie. Dans le récent documentaire de la BBC « Better Off Dead ? », Wiebe a déclaré à Liz Carr, militante des droits des personnes handicapées, que tuer des patients « est le meilleur travail que j'aie jamais fait ».

L'enthousiasme de Wiebe — et ses gloussements tout au long de l'entrevue — ont mis les téléspectateurs très mal à l'aise. Manifestement, la rédactrice du National Post, Sharon Kirkey, l'est aussi. Le profil de Mme Wiebe est intitulé « Ce médecin a aidé plus de 400 patients à mourir. Combien de morts assistées sont de trop? »

Bien entendu, Mme Wiebe n'a pas « aidé des gens à mourir ». Elle a activement mis fin à leur vie par injection létale. Elle se rend compte aujourd'hui que les gens sont réticents face à ce fait. « Je connais le chiffre exact », a-t-elle déclaré à Mme Kirkey, mais elle n'a pas voulu le donner. « C'est devenu une chose étrange : les gens parlent de leurs chiffres ou critiquent ceux qui parlent de leurs chiffres ».

« Des centaines, c'est bien », a-t-elle ajouté. Comme l'a noté Kirkey, Wiebe avait mis fin à au moins 430 vies en date du mois de mai 2022, selon son propre témoignage devant une commission parlementaire spéciale sur l’Aide médicale à mourir (AMM).

Mme Wiebe a accumulé de nombreux surnoms — le « médecin pro-choix offrant des morts pacifiques » et une « ambassadrice de facto » de l’AMM, par exemple. Sans surprise, elle insiste pour que les meurtres qu'elle commet soient soigneusement dissimulés dans un langage orwellien. « Au Canada, nous n'utilisons pas le mot euthanasie », a-t-elle déclaré à un animateur d’émissions en ligne. « C'est le mot que nous utilisons pour nos animaux de compagnie. Ici, nous parlons de mort assistée ». Pourtant, Mme Kirkey constate que tout le monde ne voit pas d'un bon œil le travail qu'elle trouve si gratifiant. Elle a déclaré aux partisans écossais de l'euthanasie que « nous savons que les membres de la famille en colère sont notre plus grand risque » parce qu'ils sont les plus susceptibles de porter plainte contre les praticiens de l'euthanasie.

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En effet, comme le note Kirkey, Wiebe est prête à contourner les règles :

Elle a publié de nombreux articles dans le domaine de la mort assistée, encadrant d'autres médecins et organisant des séminaires de formation à l’AMM sur Internet, mais elle a également été accusée d'intimidation et de s'introduire subrepticement dans des établissements confessionnels. Elle a fait l'objet de plusieurs plaintes auprès du College of Physicians and Surgeons of British Columbia, mais sa pratique a toujours été jugée comme conforme aux règles...

Mme Wiebe a fait l'objet de plusieurs plaintes, notamment pour avoir donné la mort dans le cas de « Mme S », une femme de 56 ans atteinte d'une sclérose en plaques avancée qui, en 2017, s'est affamée pour satisfaire aux critères d'admissibilité d’une mort « raisonnablement prévisible » — un cas qui fait étrangement écho à la femme autiste de 27 ans de Calgary qui a cessé de manger et de boire en mai à la suite de l'ordonnance d'un juge bloquant son accès à l’AMM.

En 2017, Wiebe a été accusée d'un comportement « à la limite de l'éthique » pour être entrée dans le Louis Brier Home & Hospital de Vancouver, une maison de soins de longue durée juive orthodoxe, et avoir fourni l’AMM à Barry Hyman, un patient cancéreux de 83 ans, alors qu'elle savait que l'établissement n'autorisait pas les morts assistées dans ses locaux. La famille de M. Hyman avait invité Mme Wiebe pour honorer le souhait de Hyman de mourir dans sa chambre. Alors que Mme Wiebe assemblait les seringues qu'elle avait préparées, « mon cœur battait la chamade à l'idée que quelqu'un ouvre la porte », a déclaré Lola, la fille de Barry Hyman, au journal The Globe and Mail.

La même année, le médecin-chef et le coroner du service des coroners de la Colombie-Britannique ont soulevé des questions concernant l'administration de l’AMM à une femme atteinte de démence par le Dr Wiebe.

Comme elle l'a déclaré au journaliste Peter Stockland en 2018, sa pratique va « jusqu'à la limite de la loi, mais jamais au-delà ». Jusqu'à présent du moins, les autorités lui ont donné raison.

Bien que Mme Wiebe soit âgée de 72 ans et souffre d'une maladie cardiaque, elle est déterminée à poursuivre le travail auquel elle croit le plus : l'euthanasie et l'avortement. L'euthanasie, en particulier, est « la dernière chose à laquelle je renoncerai », dit-elle, et tant l'euthanasie que l'avortement ont pour but « d'honorer les souhaits des gens, de leur donner les moyens de contrôler leur propre vie. C'est merveilleux d'avoir la possibilité de le faire ». Kirkey note que, comme dans le documentaire de la BBC, Wiebe a souri et ri lors de l'entretien qu'elle a accordé au National Post. « J'aime la vie », a-t-elle déclaré à Kirkey.

Fait troublant, Mme Wiebe n'est pas la seule praticienne de l'euthanasie à aimer son travail. Kirkey a noté que dans « une étude, les prestataires de l’AMM ayant pratiqué entre 12 et 113 décès assistés ont tous décrit l'administration d'une mort médicale comme "réconfortante", "la médecine la plus importante que je pratique", "un acte ultime de compassion", "libératrice" et "presque une poussée d'adrénaline". "J'ai été surpris de voir à quel point je me sentais bien" ». Comme l'a fait remarquer Christopher Lyon, chercheur en sciences sociales à l'université de York, cela est choquant « parce que la mort est généralement un moment profondément douloureux ou difficile pour les patients et leurs proches ». Comme l'a fait remarquer Kirkey :

Le père de Lyon, âgé de 77 ans, est décédé par AMM dans une chambre d'hôpital de Victoria en 2021, malgré les objections de la famille (Wiebe n'en était pas le prestataire). Son père souffrait de dépression et de pensées suicidaires, mais il avait été approuvé pour l’AMM. M. Lyon s'interroge sur les raisons qui poussent certains prestataires à pratiquer l’AMM et sur ce qui arrive à une personne lorsque le meurtre devient un événement quotidien ou hebdomadaire.

Certains prestataires ont à leur compte [la mort] de centaines de personnes — ce n'est pas normal, quelle que soit la profession », a-t-il déclaré. « Même les militaires en guerre ne tuent pas aussi fréquemment. Je pense que c'est une question que nous n'avons jamais vraiment posée.

Mme Wiebe affirme qu'elle n'avait pas prévu pratiquer l'euthanasie — elle a grandi dans un foyer mennonite conservateur et croyant en la Bible en Alberta, mais a abandonné la foi à l'âge de 17 ans. Elle s'est engagée depuis longtemps en faveur de l'assassinat médicalisé. En tant qu'avorteuse, elle a fait « un travail de pionnière en matière d'avortements médicamenteux et de mise à l'essai du médicament abortif, la mifépristone, au Canada ». Lorsque la Cour suprême a légalisé l'euthanasie, elle a voulu y participer. J'ai appelé un ami qui pratiquait également l'avortement et je lui ai dit : « Les soins palliatifs ne vont pas faire le travail. Nous ferions mieux de trouver un moyen de nous former et de nous impliquer», a-t-elle déclaré au National Post.

Avec son collègue avorteur, elle s'est rendue aux Pays-Bas en 2016 pour y rencontrer des praticiens de l'euthanasie et apprendre le métier. « Maintenant, cela représente la moitié de mon travail clinique et c'est très, très important », a-t-elle déclaré. Sans surprise, elle a déclaré à plusieurs reprises qu'elle voyait beaucoup de similitudes entre l'avortement et l'euthanasie. Les membres de la famille, explique-t-elle au National Post, sont souvent choqués par la rapidité avec laquelle la mort survient après qu'elle a administré l'injection létale. Lorsque tout le monde est prêt, je dis: « OK, prêt à dormir ? », raconte-t-elle, apparemment inconsciente du fait que cela ressemble à l'endormissement d'un animal de compagnie. L'ensemble du processus, dit-elle, prend généralement cinq minutes.

Mme Wiebe pense que le régime d'euthanasie du Canada ne fera que s'étendre dans les années à venir. Kirkey écrit :

Elle s'attend à ce que l’AMM soit étendue aux mineurs matures. Depuis huit ans, j'ai toujours supposé qu'un jeune de 17 ans atteint d'un cancer en phase terminale allait dire « J'ai le droit » et, bien sûr, n'importe quel juge du pays dira « Oui, vous avez le droit ». Elle s'attend également à une forme de demande anticipée pour l’AMM dans les cas de démence, ce qui permettrait à une personne de faire une demande écrite d'euthanasie qui pourrait être honorée plus tard, même si elle perd sa capacité à prendre des décisions médicales pour elle-même. Les sondages montrent que les demandes anticipées bénéficient d'un large soutien. Mais si une personne n'est pas en mesure d'exprimer ce qu'elle ressent, qui décidera si elle souffre de manière insupportable — et que se passera-t-il si elle change d'avis ? Les médecins de l’AMM peuvent être amenés à « s'occuper » d'une personne qu'ils n'ont jamais rencontrée et avec laquelle ils ne pourront pas communiquer. Ce sera difficile pour nous en tant que prestataires », a-t-elle déclaré. « Ce sera un nouveau défi. Et je suis prête à relever des défis ».

Les prévisions et l'enthousiasme de Mme Wiebe constituent un avertissement pour le Canada. Nous avons vu des dizaines de milliers de Canadiens mourir par injection létale et beaucoup d'autres disent qu'ils se sentent poussés à l'euthanasie. Il est impératif de s'opposer à la vision de Wiebe pour le Canada à chaque étape. Des vies en dépendent.



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