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Canada : l’émergence du Parti populaire a-t-elle coûté l’élection aux conservateurs (progressistes) ?

Par Kennedy Hall — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Tony Webster/Flickr

21 septembre 2021 (LifeSiteNews) — Compte tenu de l’époque actuelle, marquée par les passeports vaccinaux, les fermetures et les divisions croissantes, il est utile d’évaluer les décisions de vote des Canadiens lors des élections fédérales qui viennent de s’achever, afin de déterminer si un changement dans le sentiment national peut être identifié.

Dans l’ensemble, le Parlement d’Ottawa restera essentiellement le même, avec quelques sièges renversés et un siège gagné ou perdu ici ou là pour les principaux partis. Toutefois, si nous examinons de plus près l’évolution du vote populaire national, ainsi que les chiffres et les marges de vote dans les différentes circonscriptions individuelles, nous constatons des tendances notables.

Une grande partie du battage médiatique qui a précédé l’élection était centrée sur le tout nouveau Parti populaire du Canada. On espérait une « vague violette » pour le PPC, car beaucoup de Canadiens ont exprimé leur soutien sur les médias sociaux pour ce parti à tendance libertaire. Pour de nombreux Canadiens, ce qu’ils ont vécu les 19 derniers mois les a poussés à se lasser des excès constants du gouvernement et Maxime Bernier — un homme engagé envers un gouvernement limité — a offert une solution.

Le PPC n’a pas réussi à obtenir de siège au Parlement. Mais son soutien populaire a presque triplé, et le parti s’est cimenté sur la scène nationale. Lors de l’élection de 2019, les candidats du PPC ont reçu moins de deux pour cent du vote national, et cette fois-ci, ils en ont obtenu plus de cinq pour cent. Le PPC a acquis deux fois plus de soutien que le Parti vert, qui a reçu moins de 2,5 % du vote national ; néanmoins, les Verts ont conservé deux sièges.

En fait, le soutien au Parti vert a chuté d’environ 75 % au niveau national, ce qui est frappant compte tenu de l’hystérie mondiale entourant le changement climatique. Il se pourrait que les grands partis nationaux aient tous donné aux enthousiastes du réchauffement climatique suffisamment d’énergie verte pour qu’ils la consomment avec leur rhétorique centrée sur le carbone. D’un autre côté, les partis de gauche ont toujours fait preuve d’une grande déférence à l’égard des initiatives écologiques, il pourrait donc y avoir autre chose.

Les électeurs verts peuvent être très hétérogènes, et c’est souvent l’orientation locale du mouvement vert qui attire les gens, autant, voire plus que l’environnementalisme. En outre, les électeurs verts veulent souvent voter pour quelqu’un qui n’appartient pas au pouvoir établi, car ils en ont assez du statu quo. Il est possible que de nombreux verts aient voté pour d’autres partis de gauche, et il est également possible que beaucoup aient été attirés par la plateforme du PPC, même si le climat n’était pas un domaine d’intérêt principal pour celui-ci. Une partie de la philosophie verte consiste à prêter attention aux produits chimiques toxiques pour l’environnement et pour le corps. Il n’est pas improbable qu’un nombre important de verts aient été attirés par la position pro-autonomie du corps du PPC de Bernier concernant les vaccins expérimentaux.

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Outre l’abandon potentiel des préoccupations climatiques au profit de l’état d’esprit libertaire du PPC, il existe une autre tendance frappante qui mérite l’attention : dans de nombreuses circonscriptions du pays, il est probable que les électeurs de centre droit ont voté pour le PPC en nombre suffisant pour sceller le sort des candidats conservateurs.

Le sentiment anti-Trudeau est en hausse au Canada. Quiconque passe un peu de temps à regarder les commentaires sur les messages du premier ministre sur les médias sociaux peut facilement voir que, bien qu’il soit une sorte de célébrité pour certains, il est détesté par beaucoup. Qui peut oublier les nombreuses fois où ses arrêts de campagne ont été noyés sous les huées et autres bruits de Canadiens mécontents ?

À première vue, il semble que ce sentiment ne se soit pas matérialisé, puisque les libéraux ont conservé la quasi-totalité de leurs sièges et que les conservateurs n’ont pas gagné de terrain. Cependant, si nous examinons les nombreuses circonscriptions où les candidats conservateurs ont perdu par de minces marges, nous constatons que le pourcentage de votes du PPC a souvent égalé ou dépassé le nombre de votes nécessaires pour soutenir le candidat conservateur.

Le Parti conservateur n’a pas réussi à s’opposer fermement au confinement et à la ségrégation vaccinale, et il semble que les plus de 800 000 électeurs du PPC aient été aussi ennuyés par les conservateurs actuels que par les libéraux de Trudeau. Il est raisonnable de supposer que la plupart des électeurs du PPC sont conservateurs sur le plan politique et qu’ils auraient, dans un autre contexte, voté pour le Parti conservateur.

En Alberta, dans la circonscription d’Edmonton-Centre, le libéral Randy Boissonnault a devancé le conservateur sortant James Cumming de 0,3 %. Brock Crocker, le candidat du PPC dans cette circonscription, a obtenu 4,4 % des voix. Il est probable que ce siège a été renversé par des électeurs de droite qui en ont assez de la réticence du Parti conservateur à s’opposer à Trudeau de manière significative.

La même chose s’est produite à Edmonton Griesbach, où Blake Desjarlais du NPD a battu le titulaire conservateur Kerry Diotte par un peu plus de deux pour cent. Le pourcentage de voix du PPC dans cette circonscription ? 6,2 %. Il s’agit de deux sièges que le PCC ne s’attendait pas à perdre. La même tendance s’est poursuivie de façon plus prononcée dans d’autres provinces.

En Colombie-Britannique, la titulaire du PCC, Tamara Jansen, a perdu contre le libéral John Aldag par moins de 2,5 % ; le candidat du PPC, Ian Kennedy, a obtenu 5 % des voix. La conservatrice Tamara Kronis a perdu par moins de 1 000 voix face à la néo-démocrate Lisa Marie Barron ; le candidat du PPC Stephen Welton a recueilli près de 3 200 voix. Il en va de même dans la circonscription de North Island-Powell River, où le candidat néo-démocrate a remporté par 1 300 voix contre son adversaire conservateur et où le candidat du PPC a obtenu 2 500 voix.

La conservatrice sortante Alice Wong a perdu contre le libéral Wilson Miao dans Richmond Centre par presque le même nombre de votes pour le PPC dans la circonscription. La candidate du PCC de Skeena-Bulkley Valley, Claire Rattee, a perdu contre Taylor Bachrach du NPD par 6 % des voix. Jody Craven du PPC a obtenu 7,9 % des voix dans la circonscription. La même chose s’est produite pour la candidate du PCC Helena Konanz dans Okanagan-Sud-West Kootenay, car elle a potentiellement raté les 7,7 % qui sont allés à Sean Taylor du PPC et a perdu par 6 %.

Il se pourrait qu’entre l’Alberta et la Colombie-Britannique, huit candidats du PCC aient perdu leur candidature parce qu’ils n’ont pas parlé des confinements et des passeports vaccinaux, qui étaient des questions sur lesquelles le PPC s’est concentré.

La Saskatchewan et le Manitoba n’ont pas constaté de résultat du PPC susceptible de modifier un vote, mais de nombreuses circonscriptions ontariennes pourraient avoir été perdues par des candidats du PCC en raison de l’échec du Parti conservateur à atteindre les Canadiens épris de liberté.

La conservatrice sortante d’Aurora-Oak Ridges-Richmond Hill, Leona Alleslev, a perdu par 2,5 % face à la libérale Leah Taylor Roy, tandis qu’Anthony Siskos du PPC a obtenu 3,8 % des votes. À Cambridge, la conservatrice Connie Cody a perdu par 3 % contre le libéral Bryan May, et la candidate du PPC Maggie Segounis a obtenu 7,3 % des votes. Le libéral Chad Collins a battu le conservateur Ned Kuruc dans Hamilton East-Stoney Creek par 3 988 voix, le candidat du PPC dans la circonscription a obtenu presque autant de voix.

Le conservateur Tyler Calver a perdu contre la libérale Valerie Bradford par moins de deux pour cent, la candidate du PPC Melissa Baumgaertner a obtenu 6,9 pour cent des voix dans la circonscription. Kitchener-Conestoga a été remporté par le libéral sortant par 0,3 % et la candidate du PPC a obtenu 7,4 % des voix. London-West a été remporté par la libérale Arielle Kayabaga, qui a battu le conservateur Rob Flack par 4,2 % dans une circonscription où le candidat du PPC Mike McMullen a obtenu 5,2 %.

Le candidat du PPC Michael Kimmons a obtenu 8,1 % des voix dans Niagara-Centre, et le candidat conservateur a perdu contre le titulaire libéral par 3,1 %. Le conservateur Charles Humphrey a raté sa chance d’arracher la circonscription de Nickel Belt au titulaire libéral Marc Serré par 7,1 pour cent, et le candidat du PPC David Hobbs a remporté 9,3 pour cent. Nipissing-Timiskaming a été perdu par le candidat conservateur contre le titulaire libéral par 4,9 % dans une circonscription où le candidat du PPC a gagné 7,5 %.

La circonscription de Sault Ste. Marie a été perdue par le conservateur Sonny Spina contre le libéral sortant Terry Sheehan par 0,3 % et le candidat du PPC a obtenu 4,9 %. Le libéral Chris Bittle a battu la conservatrice Krystina Waler dans St. Catherines par 4,9 % et la candidate du PPC Rebecca Hahn a obtenu 6,8 %. Le candidat du PPC dans Thunder Bay -Rainy River a obtenu 6,7 % et le gagnant libéral a battu son adversaire conservateur par moins de 5 %.

Dans Timmins-Baie James, Charlie Angus du NPD a battu le conservateur Morgan Ellerton par moins de 8 % et Stephen MacLeod du PPC a obtenu 13,3 % des voix. Windsor-Tecumseh a été remporté par le député libéral sortant avec 5,9 % de plus que le candidat conservateur, et le candidat du PPC a obtenu 10,5 % des voix.

Sans compter le Québec et l’Est du Canada, il est possible que le PPC ait fait basculer 22 sièges qui étaient à la portée du Parti conservateur. [Si cela ne s’était pas produit] le PCC aurait vu le nombre de sièges qu’il a remportés passer de 119 à 141. Cela aurait également ramené le nombre de sièges des libéraux en dessous de 141, ce qui aurait pu signifier une victoire du PCC.

Une seule circonscription au Québec — Trois-Rivières — aurait pu être renversée par les votes du PPC. Le candidat du Bloc Québécois a battu le conservateur par 0,1 % et le candidat du PPC de la circonscription a recueilli 2 % des électeurs de droite.

Au Nouveau-Brunswick, rien de notable ne s’est produit concernant le PPC. Mais dans la circonscription de Sydney-Victoria en Nouvelle-Écosse, le libéral sortant Jaime Battiste a battu le conservateur Eddie Orrell par 3,2 % ; le candidat du PPC a obtenu 3,3 %.

Le PPC a peu bougé à l’Île-du-Prince-Édouard, mais la circonscription de Long Range Mountains, à Terre-Neuve-et-Labrador, a été remportée par le libéral sortant, qui a battu le conservateur par 4,2 % ; le candidat du PPC a obtenu 4,5 % des votes.

Il n’y a pas eu de présence du PPC dans les Territoires.

Dans l’ensemble, on peut affirmer que 25 sièges conservateurs ont été perdus en raison de l’incapacité du parti d’Erin O’Toole à répondre aux souhaits des électeurs du PPC, à savoir que le Canada ne doit pas mettre en place les passeports vaccinaux et les quarantaines perpétuelles. De plus, qui sait combien d’électeurs centristes sont restés avec les libéraux simplement parce qu’O’Toole n’offrait rien de substantiellement différent de son adversaire.

Peut-être que le Parti conservateur du Canada prendra note de ce qui s’est passé et pourrait même essayer d’être... conservateur pour les prochaines élections.



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