(PourUneÉcoleLibre) Extrait d’un communiqué de Mgr Douglas Crosby, Évêque de Hamilton et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada :
« Le projet de loi C-16, Loi modifiant la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel, a récemment été adopté par le Parlement du Canada et a reçu la sanction royale le 19 juin 2017. Cette loi ajoute l’identité de genre et l’expression de genre à la liste des distinctions illicites en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne, et elle modifie le Code criminel afin d’étendre la protection contre la propagande haineuse aux membres des groupes qui se distinguent par l’identité de genre ou l’expression de genre.
L’Église catholique regarde toutes les personnes, quelle que soit la manière dont elles s’identifient ou dont elles choisissent de vivre leur vie, comme investies d’une dignité inhérente que leur confère Dieu notre Créateur. Pour cette raison, toute discrimination injuste ou toute forme de violence contre une personne, ou une communauté, ou une classe de personnes, est toujours moralement mauvaise. Dès le moment de sa conception, l’être humain reçoit la dignité innée de porter l’image de Dieu. Toutes les personnes, y compris celles qui se disent « transgenres », doivent toujours être traitées avec compassion, respect et amour.
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Bien que la Conférence des évêques catholiques du Canada soutienne l’objectif du projet de loi C 16, qui vise à assurer la protection des Canadiennes et des Canadiens, certains des principes qui le sous-tendent — si largement reçus qu’ils puissent être dans notre société — ne sauraient être appuyés par les catholiques. Le plus grave parmi ceux-ci prétend que le genre puisse être séparé de la sexualité biologique et choisi par l’individu. Ce principe clé de la théorie contemporaine du genre contrevient à la loi naturelle et à la révélation chrétienne, et, par conséquent, il a explicitement été rejeté par le pape François et le pape Benoît XVI.
Selon la Genèse, nous sommes créés homme et femme, à l’image de Dieu (Genèse 1, 26,27). Chacune et chacun de nous est donc appelé à accomplir sa vocation d’une façon qui est à la fois individuellement unique et néanmoins fidèle à celle ou à celui pour lequel nous avons été créés. Pour reprendre les mots du Catéchisme de l’Église catholique, aux numéros 2332 et 2333, « il revient à chacun, homme et femme, de reconnaître et d’accepter son identité sexuelle », laquelle comprend « la différence et la complémentarité physique, morale et spirituelle » et « affecte tous les aspects de la personne humaine, dans l’unité de son corps et de son âme ». Cette identité « concerne particulièrement l’affectivité, la capacité d’aimer et de procréer, et, d’une manière plus générale, l’aptitude à nouer des liens de communion avec autrui. »
Soucieux du bien-être, non seulement des catholiques, mais aussi de toutes les Canadiennes et tous les Canadiens, nous tenons à exprimer de nouveau nos graves inquiétudes au sujet du projet de loi C-16. Il est probable que cette législation soulèvera des questions liées à la liberté de parole, la liberté d’association et la liberté de religion. Nous invitons instamment tous les fidèles catholiques et toutes les personnes de bonne volonté à faire preuve de diligence en défendant ces libertés et la conception de la dignité humaine sur laquelle elles sont fondées. »