Par Bridget Sielicki (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Le 12 juin, les députés du Parlement écossais ont massivement approuvé un projet de loi visant à instaurer des zones bulles autour des établissements pratiquant l’avortement, malgré la forte désapprobation de l’opinion publique.
La loi sur les « services d’avortement (zones d’accès sécurisé) » a été adoptée par 118 voix contre une. Selon cette loi, toute activité pro-vie dans un rayon de 200 mètres autour d’un hôpital ou d’un établissement pratiquant l’avortement est interdite, y compris les panneaux et les affiches, même si ces affiches se trouvent sur une propriété privée. Le projet de loi a été adopté en dépit d’une récente enquête publique révélant qu’une majorité écrasante de plus de 70 % des personnes interrogées s’oppose aux zones bulles.
« Le vote d’aujourd’hui signifie que plus jamais une femme ne devra être privée de sa dignité, de son intimité ou de ses émotions lorsqu’elle choisit d’avorter. Il consacre son droit à le faire, sans crainte ni intimidation », a déclaré la députée Gillian Mackay, qui a présenté le projet de loi.
En dépit de ces lois, les pro-vie qui militent devant les établissements pratiquant l’avortement sont, dans leur grande majorité, pacifiques et priants. Leur présence vise non seulement à sauver les enfants à naître de l’avortement, mais aussi à aider les mères qui pensent que l’avortement est leur seul choix, ou qui peuvent être contraintes de le faire. De nombreuses femmes se rendent dans les centres d’avortement parce qu’elles ne savent pas qu’il existe des organisations pour les aider à garder leurs enfants ; les pro-vie peuvent mettre les femmes en contact avec ces organisations.
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Michael Robinson, secrétaire général de la Society for the Protection of Unborn Children (SPUC), a qualifié la législation de « profondément erronée », affirmant qu’elle « cherche à contrôler des domaines de notre vie privée, dans lesquels l’État n’a pas le droit d’interférer, à savoir la pensée et la prière privées ».
« Les députés ont piétiné au moins quatre conventions européennes des droits de l’homme et ont introduit la criminalité de la pensée dans la société écossaise [...] Il s’agit en effet d’un jour sombre dans l’histoire de l’Écosse », a-t-il ajouté.
Right to Life UK a qualifié ce projet de loi de « loi sur les zones bulles pour l’avortement la plus extrême au monde ».
« Malgré l’opposition massive des personnes ayant répondu à la consultation et les sondages qui montrent que seul un faible pourcentage de la population écossaise est favorable à l’introduction de zones bulles à l’échelle nationale, les députés ont voté en faveur de cette loi extrême », a déclaré Catherine Robinson, porte-parole de Right to Life UK.
« De nombreuses femmes ont été aidées à l’extérieur des cliniques d’avortement par des bénévoles pro-vie qui leur ont apporté un soutien pratique et leur ont fait comprendre qu’elles avaient une autre option que l’avortement. L’adoption de ce projet de loi signifiera probablement que le soutien pratique vital fourni par les bénévoles à l’extérieur des cliniques d’avortement sera supprimé pour les femmes et que de nombreuses autres vies seront probablement perdues à cause de l’avortement », a ajouté Mme Robinson.
Le projet de loi doit encore recevoir l’assentiment royal avant de devenir officiellement une loi.