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L’attestation pro-avortement d’Emploi d’été Canada : les libéraux reculent pour mieux frapper


Justin Trudeau, premier ministre du Canada.

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Canada Summer Games/Flickr

Les libéraux lâchent du lest au sujet des subventions accordées par le biais du programme Emplois d’été Canada, ils ont retiré de leur attestation pro-avortement, qui y est liée, l’exigence que le mandat principal de l’employeur soit conforme aux « droits en matière de procréation, » entre autres, ce qui signifie l’avortement, la contraception, etc.

Mais permettez-moi de douter que cela change vraiment quoi que ce soit, car la nouvelle attestation déclare que l’emploi ou le projet financé ne devra pas restreindre l’accès des femmes à l’avortement. Par conséquent, les pro-vie ne pourront pas plus recevoir de subventions qu’avant, car les pro-vie travaillent précisément à restreindre (légalement) et même à interdire l’accès à l’avortement.

Vous me direz peut-être que la Charte des droits et libertés nous garantirait d’une telle discrimination, mais il n’en sera rien. La « liberté d’expression » est supposée nous permettre légalement de parler contre des lois en vigueur, à moins que cela ne soit vraiment très préjudiciable, comme d’inciter les gens au génocide. Et le fait de se placer en face d’un avortoir ou d’entretenir des centres d’aide aux femmes enceintes ne peut (par exemple) en aucun cas restreindre l’accès à l’avortement (chose très préjudiciable au yeux du libéral) ou causer de dommages préjudiciables (à moins de prendre en compte le revenu à la baisse de l’avortoir).

Pourtant, les libéraux ont interprété la « liberté d’expression », bien libérale, à leur façon, quand ils ont imposé la première attestation pro-avortement. Et je ne vois pas pourquoi ils ne continueraient pas ainsi, puisqu’ils n’ont pas retiré la notion d’avortement de l’attestation en question et qu'ils considèrent que manifester paisiblement devant un avortoir ou entretenir un centre pour femmes enceintes doit être très préjudiciable (aux yeux du libéral) et restreindre l'accès à l'avortement.

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Les groupes, organismes ou entreprises n’ayant en aucune façon l’intention de combattre l’avortement, la contraception, etc. pourront sans nul doute recevoir les subventions en question, mais en ayant bien l'intention de ne pas affronter la question si chaude. Est-ce qu'une paroisse pourrait organiser un camp d'été et signer la nouvelle attestation sans aller à l'encontre de sa catholicité, car bien qu'un camp d'été pourrait bien ne pas viser de combattre l'avortement, cela reste dans ses possibilité, comme dans le cas du confessionnal.

Si les libéraux reculent, c’est sûrement qu’ils désirent plaire au plus d’électeurs possible, les élections fédérales étant dans moins d’un an. En fait, ils font un semblant de recul qui permettra à plusieurs organisations qui n’ont pas la lutte contre l’avortement en vue ou dans un plan, d’accéder aux subventions en question.

Ainsi, les libéraux, ayant fait un faux pas, reculent pour reprendre leur équilibre électoral, ne frappant que les pro-vie, et épargnant ceux qu’ils n’avaient manifestement pas l’intention de frapper, comme les musulmans. Ainsi, les libéraux dans leur intention de nous imposer le silence ne peuvent ou n’ont pas le courage de le faire directement, aussi du moins essayent-ils de nous couper les vivres.

Toujours est-il que si les libéraux ont tort sur la base, ils ont raison dans la forme. Je m’explique, Les libéraux ont tort de défendre l’avortement, mais ils sont logiques en ne finançant pas les pro-vie qui veulent interdire l’avortement. Aussi, si le gouvernement était pro-vie, il aurait non seulement raison d’être contre l’avortement, mais il aurait raison d’être logique en ne finançant pas des organisations pro-avortement.

Il y aurait quelques autres petit point qui pourrait être douteux. Il est à noter que dans la nouvelle version de l'attestation les « droits » de ne pas faire l'objet de discrimination fondé sur « l’orientation sexuelle, ou l’identité ou l’expression de genre » n'y figurent pas, ou alors c'est que CTV News, dont voici l'extrait, ne parle pas des aspects susmentionnés :

Le libellé controversé du programme d’Emplois d’été Canada d’Ottawa qui liait des convictions pro-avortement à l’admissibilité au financement a été abandonné après une réaction négative envers ce qui a été appelé l’an dernier un test de valeurs.

À la place, les libéraux fédéraux ont réformé la version 2019 du programme Emplois d’été Canada pour exiger des candidats qu’ils déclarent ne pas travailler pour porter atteinte aux droits légaux des Canadiens.

Le libellé de la demande pour la version 2018 du programme exigeait que les groupes affirment que ni leur mandat de base ni les emplois financés ne contribuassent activement à miner les droits constitutionnels, humains et reproductifs. [Le libellé dit plus exactement que « le mandat principal de l’organisme doit être conforme aux... droits en matière de procréation, », etc.*]

[…]

Les critères d’admissibilité du programme ont été modifiés de façon à rendre inadmissible tout projet ou emploi d’été visant à restreindre l’accès des femmes aux services de santé sexuelle. Parmi les autres traits disqualificatifs figurent les emplois qui restreignent l’exercice des droits de l’homme ou qui entraînent une discrimination fondée sur le sexe, la religion, la race ou l’origine ethnique.

[…]

À la fin de l’été, les employeurs et les employés devront remplir un sondage afin que le gouvernement puisse obtenir une meilleure information au sujet de leurs expériences pour aider à peaufiner le programme à l’avenir. Hajdu a indiqué que les employeurs seront également tenus de suivre des plans d’encadrement pour leurs travailleurs...


*Emplois d’été Canada déclare : « Pour être admissible, le mandat principal de l’organisme doit être conforme aux droits de la personne au Canada, y compris les valeurs sous-jacentes à la Charte canadienne des droits et libertés (la Charte) ainsi que d’autres droits. Ceux-ci incluent les droits en matière de procréation et le droit de ne pas faire l’objet de discrimination fondée sur le sexe, la religion, la race, l’origine nationale ou ethnique, la couleur, les déficiences mentales ou physiques, l’orientation sexuelle, ou l’identité ou l’expression de genre.

L’attestation est requise pour que la demande soit considérée complète et admissible à l’évaluation. » — CQV



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