Par Right to Life UK (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : pressmaster/AdobeStock
Une tentative de détourner le projet de loi principal du gouvernement britannique sur la police, la criminalité, les peines et les tribunaux avec deux propositions d’avortement extrêmes a échoué, ce qui constitue une victoire majeure pour les pro-vie.
Le député Diana Johnson a décidé de ne pas soumettre au vote son amendement (NC 55), qui aurait introduit l’avortement sur demande, pour n’importe quelle raison, jusqu’à la naissance. De même, le député Rupa Huq a décidé de ne pas soumettre au vote son amendement (NC 42), qui aurait introduit une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans pour avoir offert un soutien aux femmes devant les cliniques d’avortement du pays.
Si les députés Diana Johnson et Rupa Huq avaient soumis leurs amendements au vote et avaient perdu, cela aurait été la première fois dans l’histoire du Royaume-Uni qu’un amendement ou un projet de loi pro-avortement aurait été rejeté lors d’un vote.
Il semble que le lobby de l’avortement ait réalisé qu’il était très probable que les deux amendements seraient rejetés et qu’il ait encouragé les députés à ne pas les soumettre au vote.
Lors du débat, un grand nombre de députés se sont élevés contre ces tentatives de détourner le projet de loi sur la police, la criminalité, les peines et les tribunaux avec des amendements extrêmes sur l’avortement. Les députés Fiona Bruce, Sally-Ann Hart, Danny Kruger et Bob Blackman ont notamment prononcé des discours émouvants, tout comme un certain nombre de députés qui ne sont généralement pas d’accord avec la position pro-vie sur l’avortement mais qui ont été choqués par la proposition d’introduire l’avortement jusqu’à la naissance.
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Avant ce débat récent, plus de 800 professionnels de la santé ont signé une lettre ouverte à Diana Johnson lui demandant de retirer son amendement.
L’amendement de Diana Johnson aurait introduit l’avortement à la demande, pour n’importe quelle raison, jusqu’à la naissance, en Angleterre et au Pays de Galles. Il se serait agi de la modification la plus importante de la législation sur l’avortement depuis 1967 et l’Angleterre et le Pays de Galles se seraient retrouvés avec l’une des lois sur l’avortement les plus extrêmes au monde.
L’amendement de Rupa Huq aurait introduit une peine de prison pouvant aller jusqu’à 6 mois ou une amende illimitée, ou les deux, et, dans d’autres cas, jusqu’à 2 ans de prison ou une amende illimitée, ou les deux, pour toute personne qui parle d’avortement à une femme cherchant à avorter dans un rayon de 150 mètres de chaque clinique d’avortement du pays. Cela aurait inclus le fait de protester ou de manifester à l’extérieur d’une clinique, ainsi que le fait d’offrir à une femme un soutien pratique, émotionnel ou financier pour lui permettre de poursuivre sa grossesse si elle n’est pas sûre de sa décision.
Les propositions qui ont échoué étaient radicalement en décalage avec l’opinion du grand public.
Un sondage réalisé par Savanta ComRes sur l’opportunité [politique] d’augmenter les délais d’avortement montre que seulement 1 % des femmes souhaitent que le délai soit allongé ; en revanche, 70 % des femmes sont favorables à une réduction des délais. Le sondage a également montré que 77 % des femmes sont d’accord pour que les médecins soient tenus de vérifier en personne qu’une patiente demandant un avortement ne subit pas de pression de la part d’un tiers pour subir l’avortement, et 91 % des femmes sont d’accord pour que l’avortement sélectif en fonction du sexe soit explicitement interdit par la loi.
Un sondage de Savanta ComRes publié la semaine dernière a montré que seuls 21 % de la population sont favorables à l’introduction de « zones de censure » à l’échelle nationale autour des cliniques d’avortement. Ce sondage a montré que le soutien était le plus faible chez les 18-34 ans, avec seulement 15 % de personnes favorables à l’introduction de « zones de censure » autour des cliniques d’avortement.
Catherine Robinson, porte-parole de Right To Life UK, a déclaré :
C’est une victoire majeure pour l’enfant à naître et les femmes confrontées à des grossesses non planifiées.
L’amendement de Diana Johnson aurait supprimé toutes les protections légales actuelles de l’avortement prévues par la loi sur l’avortement, dont beaucoup protègent les femmes. Il aurait été légal d’avorter pour n’importe quelle raison jusqu’à la naissance. L’Angleterre et le Pays de Galles se seraient ainsi retrouvés avec l’une des lois les plus extrêmes au monde en matière d’avortement.
Cet amendement aurait laissé à l’enfant à naître des protections bien pires et aurait supprimé bon nombre des garanties actuelles qui protègent les femmes confrontées à des grossesses non planifiées.
L’amendement de Rupa Huq aurait criminalisé les offres de soutien aux femmes en situation de crise qui ont besoin d’aide à l’extérieur des cliniques d’avortement, même s’il y a grand nombre de témoignages de femmes ayant reçu une telle aide en temps opportun et qui ont changé leur vie.
Merci aux milliers de personnes qui se sont mobilisées la semaine dernière pour inciter leurs amis et leur famille à envoyer un courriel à leur député. Les députés ont reçu plus de courriels avant ce vote qu’ils n’en avaient jamais reçu avant un vote sur l’avortement et certains députés ont déclaré avoir reçu plus de courriels sur cette question que sur toute autre question pendant leur mandat.
Merci à l’incroyable groupe de députés pro-vie au Parlement qui ont travaillé si fort pour faire en sorte que ces amendements extrêmes soient rejetés.
Merci au grand nombre d’organisations qui se sont unies pour encourager leurs partisans à contacter les députés et à s’assurer que cette tentative majeure d’introduire des changements extrêmes en matière d’avortement soit rejetée.