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L’alliance du Vatican avec la Chine, ce pays rouge où l’on prélève les organes des prisonniers


À gauche (bien sûr), Xi Jinping, à droite, Mgr Marcelo Sánchez Sorondo.

Par John Zmirak (The Stream) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Image (montage) : Global Panorama/Flickr/Gcmarino/Wikimedia Commons

Aujourd’hui, je dois écrire sur un sujet qui me dérange profondément. Commençons par un reportage du journal The Daily Caller.

« En ce moment, ceux qui mettent le mieux en œuvre la doctrine sociale de l’Église sont les Chinois », disait Sorondo au Vatican Insider, applaudissant les efforts de la Chine à suivre les mesures vertes énoncées dans l’encyclique du pape François, Laudato Si, en 2015. Sorondo a également accusé le président Donald Trump de se laisser manipuler par les entreprises pétrolières mondiales et a loué la Chine d’avoir défendu l’Accord de Paris sur le climat.

Le « Sorondo » en question est l’évêque Marcelo Sánchez Sorondo. Il est la plus haute autorité du Vatican en matière d’enseignement social catholique. Le Pape François ne l’a jamais corrigé. Donc à partir de ce moment, ç’a été la position officielle du Vatican. Bonne chance pour faire en sorte que les gens prennent « l’enseignement social catholique » au sérieux après cela.

L’évêque Marcelo Sorondo

Sorondo a publié cette déclaration après une visite éclair de la Chine. Il a été soigneusement encadré par les penseurs du Parti communiste. Vous vous souvenez de ces prestigieux pèlerinages que des intellectuels et des ecclésiastiques accomplissaient dans la Russie de Staline ? Ils en sont revenus pleins d’éloges pour ses réalisations « progressistes ». J’avais cru qu’ils avaient pris fin avec la guerre froide. J’avais tort.

Abandonner les catholiques de Chine

Les paroles de Sorondo sont arrivées peu de temps après que le Vatican ait conclu un accord avec le gouvernement communiste chinois. Selon les mots du cardinal retraité Joseph Zen, cet accord était « une incroyable trahison... une église asservie par le gouvernement n’est pas une vraie église catholique. »

Le Vatican a abandonné les catholiques clandestins et loyaux de ce pays. Il a remis le contrôle de l’église chinoise aux marionnettes du parti communiste. Qui est le négociateur de l’accord ? Le pédophile disgracié et ex-cardinal Theodore McCarrick. Ancien archevêque de Washington DC., il a aidé à former et à choisir plusieurs des principaux évêques américains.

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Dans le sillage de l’accord, la persécution des chrétiens s’est accrue, et non diminuée. La Chine censure les bibles. Elle détruit des églises au bulldozer. Remplaçant les images chrétiennes par des images de son président Xi. Pendant ce temps, la Chine asservit, emprisonne, viole et torture plus d’un million de musulmans ouïgours sans défense. Le pape François ne dit pas un mot. Mais il est prompt à bondir sur tous les efforts des pays occidentaux visant à réguler humainement l’immigration.

Une autre alliance contre l’Occident ?

J’ai déjà suggéré ici, dans le journal The Stream, que l’hostilité de François à la liberté économique « consumériste » de l’Occident ne l’a pas poussé à se rendre à la Chine, mais plutôt à s’allier avec elle. Et a ainsi gagné une grande puissance de soutien contre l’Occident qu’il trouve si répugnant.

Vous savez, de la façon dont l’Allemagne et la Russie se sont alliées contre l’Occident en 1939. Ce dont peu de gens se souviennent, c’est de ce qui s’est passé à la suite de cet accord. Les ennemis idéologiques de longue date, Hitler et Staline, se sont embrassés et réconciliés. Les discours nazis ont cessé de citer le « bolchevisme » comme le grand ennemi. Ils se sont concentrés sur la lutte contre l’Occident.

Le Komintern cessa d’essayer de renverser les gouvernements fascistes. Staline abandonna ses propres fidèles dans ces pays, comme François l’a fait en Chine avec les siens. Staline ordonna aux communistes dociles de Grande-Bretagne et de France de s’opposer à toute dépense de défense. Les efforts visant à contenir Hitler furent frappés de la marque « guerre impérialiste ».

En France, les syndicats communistes ont même entravé la production d’armes, afin de faciliter les invasions à venir d’Hitler.

Le silence face au mal

Le pape François n’hésite pas à dénoncer les pays occidentaux qui exécutent des meurtriers. Ou même de leur infliger des peines de prison à vie. Il dénonce la fabrication d’armes comme étant « non-chrétienne ».

Mais avons-nous entendu le pape François parler des exécutions routinières de criminels et de dissidents en Chine ? De ses dépenses militaires colossales, à côté desquelles le réarmement d’Hitler à l’approche de la Seconde Guerre mondiale fait figure de farce ?

Même dans son Vatican entouré de soldats italiens fascistes, Pie XII a clairement condamné de tels maux. (Et a aidé à sauver 800 000 Juifs du massacre.) C’est ce que nous attendons d’un pape. Ou ce à quoi nous nous attendons d’habitude.

Rien de ce qui précède n’est vraiment nouveau. Tout cela fait partie du contexte d’une nouvelle vraiment troublante que j’ai trouvée cette fin de semaine. Ça m’a coupé le souffle. Cela m’a donné le même genre de frissons profonds que je n’aie ressentis auparavant que devant les cliniques d’avortement. Ou de rencontrer de vrais néonazis qui raillent des Juifs dans la rue. Préparez-vous. (Mes remerciements à Eric Mader pour son article traitant du sujet.)

La Chine fait confiance au Pape François

Selon le magazine Forbes son journaliste Zak Doffman :

... a trouvé des preuves de « prélèvement forcé d’organes » sur des prisonniers chinois, notamment des musulmans Falun Gong et ouïgours. Le jugement final du Tribunal a conclu que ce « prélèvement forcé d’organes a été commis pendant des années... à une échelle significative. » La Chine a déclaré que cette pratique a été interdite, remplacée par un système de dons volontaires. Mais un nouvel article, publié le 14 novembre dans le journal d’éthique médicale de BMC, a réfuté cette affirmation, affirmant que ces prétentions de réforme n’étaient soutenues que par « la falsification et la manipulation systématiques des données officielles sur les transplantations d’organes en Chine ».

Le Tribunal chinois a utilisé des témoignages de première main d’anciens détenus, une disponibilité de transplantation invraisemblable et de courts délais d’attente pour formuler ses conclusions. Les rapports des témoins étaient horribles — comme ce qu’ils rapportaient des extractions d’organes sur des victimes vivantes, tuées ensuite par les procédures [précisons un point, si au début on tuait en Chine des détenus pour leurs organes, on les récoltait quasiment tout de suite, maintenant, le prélèvement d’organes se fait ordinairement sur des personnes paralysé exprès pour l'opération, et c'est le prélèvement qui les tue ; en Occident, le prélèvement s'opère sur des personnes dites en état de « mort cérébrale » (qui est une fausse mort), c’est le prélèvement d’organes qui tue également le « donateur » ; dans le cas présent, les préleveurs chinois n’attendent pas que la personne soit « morte cérébralement »*]. Selon un documentaire datant de 2015, l’industrie illégale de la transplantation d’organes en Chine représente un milliard de dollars par an...

Vous pensiez que Planned Parenthood était mauvais

Avez-vous compris tout ça ? Voici le mot de la fin. L’évêque Sorondo est reparti en Chine pour faire l’éloge de son régime et promettre une coopération plus étroite avec le Vatican. Et à quel événement a-t-il choisi d’assister, pour offrir le soutien du Pape François ? Une conférence sur le prélèvement d’organes.

Mader a fait le lien. Il a trouvé cet article dans le journal The Global Times :

Prenant la parole, lors d’une conférence sur le don et la transplantation d’organes qui s’est tenue à Kunming, capitale de la province du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine, au cours de la fin de semaine, l’évêque Marcelo Sánchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences du Vatican, a déclaré : « Le pape François a de l’amour pour la Chine et a confiance en elle ; et la Chine a confiance dans le pape François ».

« Dans cette dynamique, la prochaine étape est de parvenir à [un accord sur l’établissement d’] une relation diplomatique », et en particulier la visite du pape François en Chine et la visite des dirigeants chinois au pape en tant qu’amis, lorsque le temps sera venu.

La prochaine étape est d’abandonner le peuple démocratique et libre de Taiwan, tout comme les catholiques de Chine. Et le bon endroit pour annoncer cela ? Une conférence à laquelle participent les bouchers qui volent les organes des croyants persécutés et les vendent. C’est... approprié, je l’admets.

Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat. Soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon. Que Dieu lui commande, nous vous en supplions. Et vous, prince de la milice céleste, par le pouvoir divin qui vous a été confié, précipitez en enfer Satan et les autres esprits mauvais qui parcourent le monde pour la perte des âmes. Par le même Christ notre Seigneur.

Amen.

John Zmirak est rédacteur en chef du journal The Stream et auteur du The Politically Incorrect Guide to Catholicism.


*Commentaires d’Augustin Hamilton.



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