Par Joseph Summers — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Lightfield Studios/Adobe Stock
16 janvier 2023, Tallahasse, Floride (LifeSiteNews) — L’administration du gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, a informé les pharmacies de l’État la semaine dernière qu'elles ne pouvaient vendre de pilules abortives sans enfreindre la loi de Floride.
L’Agence de Floride pour l’administration des soins de santé (AHCA), qui réglemente la politique médicale de l’État, a envoyé mercredi une lettre aux pharmacies de Floride pour les informer qu’elles ne peuvent pas distribuer de pilules abortives, déclarant que cela violerait la loi préexistante de l’État.
« À la lumière de la récente décision de la Food and Drug Administration américaine d’autoriser les pharmacies de détail à distribuer la mifépristone, l’Agence publie cette alerte pour rappeler aux prestataires qu’ils doivent continuer à se conformer aux lois de Floride qui régissent la réalisation d’avortements », a déclaré l’AHCA.
Selon la loi floridienne, seul un médecin peut avorter un bébé, et ce uniquement jusqu’à quinze semaines de grossesse après avoir effectué une échographie, conseillé la mère sur l’avortement et respecté une période d’attente de vingt-quatre heures. La loi stipule également que l’avortement doit être pratiqué en personne. La loi prévoit également des exemptions si le bébé présente une anomalie fatale, si la vie de la mère est menacée par la grossesse ou si la mère risque de subir des blessures graves si la grossesse est menée à terme. Si des pilules abortives sont prescrites, les personnes souhaitant avorter doivent prendre la première pilule en présence du médecin prescripteur, tandis que la seconde peut être prise à domicile.
Une autre loi de Floride citée par l’AHCA stipule qu’« Il est illégal pour toute personne de pratiquer ou d’aider à pratiquer un avortement sur une personne — sauf en cas de soins d’urgence — ailleurs que dans un hôpital ou une clinique d’avortement valablement autorisés ou dans le cabinet d’un médecin ».
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L’AHCA a également indiqué que les violations de la loi peuvent entraîner des sanctions pénales. Les sanctions pour violation de la loi citées par l’AHCA comprennent la perte de la licence médicale et une amende pouvant aller jusqu’à 10 000 dollars par violation, rapporte Newsmax. L’AHCA a également déclaré qu’elle « transmettra aux forces de l’ordre locales toute preuve d’activité criminelle qu’elle découvrira dans ses enquêtes auprès des prestataires ».
Au début du mois, la FDA a mis à jour son site web pour refléter les nouvelles directives sur l’accès à la pilule abortive ; elle autorise désormais les pharmacies de détail à vendre la mifépristone qui, utilisée avec le misoprostol, provoque la mort des bébés à naître aux premiers stades de leur développement. Les pharmacies peuvent être certifiées pour distribuer le médicament en remplissant un formulaire d’accord, comme l’a précédemment rapporté LifeSiteNews.
Peu après l’annonce, CVS et Walgreens, les plus grandes pharmacies de détail des États-Unis, ont annoncé qu’elles rempliraient les formulaires d’accord dans l’espoir de pouvoir bientôt distribuer la mifépristone.
En réponse à une question de la presse la semaine dernière, DeSantis a déclaré que CVS et Walgreens ne vendraient pas de pilules abortives en Floride, a rapporté le Sun Sentinel.
La Floride est l’un des 18 États qui ont limité la vente d’abortifs, soit par une interdiction pure et simple de l’avortement, soit en limitant la distribution de pilules abortives aux médecins.
En novembre dernier, un groupe de médecins pro-vie a intenté une action en justice contre la FDA afin de révoquer l’approbation de la mifepristone et du misoprostol par l’agence.